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13ᵉ Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux et régionaux africains : Le Président Vlavonou défend l’intégration sous-régionale à MIDRAND

Du 29 au 30 septembre 2025, le siège du Parlement panafricain à Midrand, en Afrique du Sud, a accueilli la 13 Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux et régionaux africains. Placée sous le thème « Transformer les parlements pour une intégration continentale citoyenne, le développement durable, la prospérité et la paix, et renforcer le rôle dynamique de l’Afrique sur la scène internationale », cette rencontre a réuni parlementaires panafricains, présidents et secrétaires généraux des assemblées nationales et régionales, représentants de la société civile, chercheurs, institutions de l’Union africaine, agences onusiennes ainsi que membres du corps diplomatique. Le Parlement béninois était t représenté par son président, l’honorable Louis Gbèhounou VLAVONOU.

Le président de l’Assemblée nationale conduisait à cette occasion une forte délégation de députés composée de  Nicaise Kotchami FAGNON, Rosine DAGNIHO, Justin AGBODJÈTÉ, Léon DEGNY, Mounifa KARIM TIDJANI, Baké CHABI GORO et Dénise HOUNMÈNOU. Une nouvelle fois, le président VLAVONOU a brillamment saisi cette tribune pour mettre en lumière les prouesses du Bénin en matière d’intégration sous-régionale. Des interventions qui ont placé le pays et son institution parlementaire sous les projecteurs du continent.

A la tribune,le président Louis Gbèhounou VLAVONOU s’est exprimé devant un auditoire composé de hautes personnalités. Il a notamment souligné les progrès législatifs réalisés par le Bénin ces dernières années pour encourager l’intégration sous-régionale, faisant du pays une terre d’accueil sûre et ouverte.

« Désormais, tout Africain peut entrer sur le territoire béninois sans visa et même s’y établir en toute liberté, à condition simplement de respecter les lois nationales en vigueur, comme tout citoyen responsable où qu’il se trouve. Par ailleurs, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les Africains de la diaspora ont la possibilité d’acquérir la nationalité béninoise sur demande, sans être contraints de renoncer à leur nationalité d’origine.

Il est évident que le Parlement béninois assume pleinement son rôle dans ces progrès significatifs, en ratifiant avec la célérité nécessaire, conformément à ses attributions constitutionnelles, l’ensemble des accords signés par l’exécutif et appelés à devenir des normes supérieures au droit interne. Et comment ne pas évoquer l’engagement profond de notre nation envers la démocratie, l’État de droit et la protection des droits fondamentaux ?

Depuis l’emblématique Conférence des forces vives de février 1990, qui a ouvert une nouvelle ère démocratique sur le continent, la République du Bénin a inscrit ces principes de bonne gouvernance dans sa Constitution et continue d’y adhérer fermement, consciente qu’ils constituent autant de garanties de paix, de stabilité et de prospérité », a affirmé le président VLAVONOU.

Un rappel historique nécessaire

Avant d’évoquer les avancées législatives obtenues par le Bénin en faveur de l’intégration sous-régionale, le président VLAVONOU a retracé le parcours historique du pays, de 1960 à aujourd’hui, dans le processus d’intégration africaine.

« Je souhaite, depuis cette tribune, réaffirmer l’engagement de mon pays dans la dynamique d’intégration continentale actuelle. En effet, dès que le Dahomey, devenu le Bénin, a obtenu le statut de République le 4 décembre 1958, et avant même son accession à l’indépendance le 1er août 1960, il s’est employé, avec la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso (alors Haute-Volta) et le Niger, à fonder le Conseil de l’Entente à Abidjan, le 29 mai 1959. Ce fut incontestablement la première initiative d’intégration sous-régionale du continent.

Qui plus est, la Constitution béninoise actuellement applicable réaffirme cet engagement de manière explicite, tant dans son préambule que dans plusieurs dispositions, notamment les articles 7, 148 et 149. Voilà pourquoi notre pays se fait un honneur de respecter scrupuleusement les décisions adoptées au sein des organisations régionales et sous-régionales, particulièrement en matière de libre circulation des personnes et des marchandises », a précisé le président VLAVONOU.

Des résolutions à concrétiser

À quoi bon organiser des sommets si les décisions qui en découlent restent lettre morte ? Tel est, en substance, le message porté par Fortune Zephania CHARUMBIRA, président du Parlement panafricain. Dans son allocution d’ouverture, il a mis l’accent sur l’impératif de mise en œuvre des résolutions qui émaneront de cette 13ᵉ Conférence. Selon lui, cette démarche contribuera à transformer le Parlement panafricain en une institution puissante, apte à peser sur les orientations politiques et à porter la voix des peuples africains à l’échelle mondiale.

Après l’intervention du président du Parlement panafricain, Alvin BOTES, vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, représentant l’Afrique du Sud, a salué la participation massive des assemblées parlementaires à cette conférence. Il a également souligné l’importance de cette rencontre comme espace de réflexion stratégique pour l’avenir de la gouvernance continentale.

En définitive, pour le Parlement panafricain, cette 13ᵉ édition a constitué un forum de discussion de premier plan, donnant une substance concrète au projet d’intégration africaine, tout en harmonisant l’action parlementaire avec les Objectifs de développement durable des Nations unies et l’Agenda 2063, vision stratégique de l’Union africaine pour une Afrique prospère, pacifiée et influente.

Au cours de ces deux journées, plusieurs thématiques majeures ont été examinées : le renforcement de l’intégration continentale, la promotion de la ZLECAf – reconnue comme la plus grande zone de libre-échange mondiale –, le développement durable et la transition numérique, ainsi que la paix et la diplomatie parlementaire.

Fidèle KENOU

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