« Le président Patrice Talon ne promet pas l’impossible, mais il construit du solide. Et pour assumer l’héritage de 1960, la jeunesse doit se réinventer, car elle joue un rôle crucial dans la construction nationale. Elle doit prendre conscience de cela. Elle doit savoir qu’elle a une responsabilité énorme dans la préservation de notre héritage. » Dans un récent entretien sur E-Télé, Iréné Agossa, membre du Bureau Politique de l’Union Progressiste le Renouveau, s’adressait ainsi à tous les jeunes du Bénin. Soulignant que la jeunesse est capitale en ce qui concerne le progrès d’un pays, il l’appelle à être fière de ce pays, à s’engager et à assumer ses responsabilités. Iréné Agossa, regrette que cela n’ait pas malheureusement été le cas souvent depuis 1960. « Nous avons accumulé trop de retards. Aucune génération n’a pris le temps de se sacrifier pour l’autre », fait-il constater. Mais il se réjouit que depuis 2016, le Bénin est dirigé par un président qui se bat pour corriger la situation. « Aujourd’hui, il y a une prise de conscience institutionnelle, ce qui fait que la jeunesse est au cœur de l’Etat, elle est mieux encadrée, mieux formée. Elle est sollicitée dans les secteurs clés, dans notre vie économique, notre vie publique, et elle innove », note Iréné Agossa même s’il reconnait que « tout n’est pas encore parfait, il y a encore des efforts à faire pour que la jeunesse soit effectivement dans son rôle. »
Interrogé sur les défis qui se dressent devant la jeunesse aujourd’hui, l’invité de E-Télé a évoqué en premier point, l’accès à un emploi réel, durable, et en phase avec les exigences du marché en terme de compétences. Cela, insistera-t-il, passe par l’accès à une éducation de qualité et à une formation professionnelle. A la rencontre avec les jeunes, le chef de l’Etat Patrice Talon a insisté sur cela, à la grande satisfaction de l’acteur politique.
Un autre défi : l’engagement citoyen. « Il faut que les jeunes participent davantage à la vie démocratique, qu’ils soient acteurs et non simplement des spectateurs, des consommateurs, des manipulés. Qu’ils prennent conscience de leur rôle. Ils doivent s’engager, c’est un défi énorme. L’école de la république doit être également l’école de la citoyenneté », a martelé Iréné Agossa. L’autre défi qui s’impose aussi à la jeunesse, selon lui, est qu’elle doit se projeter dans un monde compétitif. « Tout le système mis en place doit se battre de façon à ce que nous mettons à la disposition de cette jeunesse des outils pour s’adapter aux nouveaux défis » a martelé Iréné Agossa, se disant heureux d’avoir entendu de la part de Patrice Talon à sa récente rencontre avec la jeunesse, la promesse ferme de faire démarrer la construction des nouveaux lycées techniques et écoles professionnelles tant attendus dans neuf mois. « Le dispositif existe aujourd’hui et sera davantage renforcé pour le plein épanouissement de la jeunesse ». Iréné Agossa n’a pas manqué aussi d’en appeler à la responsabilité des parentes pour que l’effort fourni par l’Etat soit réellement accompagné.
Christian TCHANOU
