
Le groupe parlementaire Les Démocrates se soucie davantage de la libération de Joël AIVO et de Réckya MADOUGOU en insistant sur sa proposition d’une la loi d’amnistie en leur faveur. Mais pour que leur vœu se réalise, il y a un certain nombre de conditions nécessaires à remplir selon Iréné AGOSSA membre du Bureau Politique du parti UPR. Il les a fait savoir dans un récent entretien sur E-télé. La première, à le croire, les responsables du parti les Démocrates doivent évitent le populisme anti-institutionnel « Il faut qu’ils cessent d’être adeptes du populisme anti-institutionnel. Il faut dire à ceux-là de ne plus dénigrer ni rejeter l’institution qu’est le parlement ». Iréné AGOSSA exhorte les députés Démocrates à mettre fin au « dénigrement et au rejet systématique des lois et décisions adoptées au parlement ». Deuxième condition, il appelle les députés Démocrates à rétablir une certaine justice. « Au lieu de faire passer partout et de dire partout que c’est Talon qui les a mis en prison et que c’est parce qu’il ne veut pas qu’ils participent aux élections qu’ils sont en prison, il faut qu’ils reviennent sur ces propos mensongers et qui ne sont que des éléments de base du populisme anti-institutionnel. Il faut qu’ils quittent ce cadre et qu’ils reconnaissent que nos concitoyens qui sont en prison et en exil ont commis des fautes et on discute par rapport à ces fautes-là. Il faut qu’ils reconnaissent ça. » Iréné AGOSSA conseille alors aux démocrates de ne pas rejeter la justice.
Comme troisième point, Iréné AGOSSA exhorte les députés démocrates à reconnaitre qu’il « n’y a pas des députés du peuple et des députés de TALON, ils sont tous députés du peuple ». Il met également l’accent sur la création d’une ambiance qui va permettre de rétablir la confiance. Parlant toujours des députés Démocrates, selon lui, « ils doivent reconnaitre aussi qu’il n’y a que 24% des suffrages exprimés qui acceptent ce qu’eux ils disent donc ils n’ont pas la majorité puisqu’ils ont été en campagne sur la base de ces thèmes et ils n’ont pas pu obtenir la majorité. Ils doivent savoir qu’ils sont minoritaires et qu’ils doivent discuter et créer l’environnement de débat ».
Revenant sur le problème du populisme anti-institutionnel Iréné AGOSSA a ajouté ceci : « dès lors qu’ils seront toujours adeptes du populisme anti-institutionnel et qu’ils se lancent dans cette procédure d’amnistie pour ceux qui sont en exil et pour ceux qui sont en prison, ils sont en contradiction, ils sont eux même l’obstacle. C’est eux qui représentent l’obstacle ». Ce qui montre clairement selon Iréné AGOSSA que « les Démocrates constituent eux mêmes leur propre handicap ». « Ils ont dit dans leur déclaration que c’est pour permettre au président Talon de sortir par la grande porte. C’est ça d’ailleurs l’obstacle. Le président Talon n’a pas besoin d’eux pour sortir par la grande porte. Il a besoin simplement d’exécuter son programme d’action, de résoudre les problèmes des populations et sortir par la grande porte à travers son autorité et son charisme. » Pour lui, « Ils ne veulent pas la libération de ceux-là, ils ne veulent pas de la loi d’amnistie s’ils continuent de tout personnaliser sur le président TALON.
Rodolphe AKOUEWANOU (Stg)