Le Bénin poursuit ses efforts pour renforcer l’inclusion économique de sa jeunesse. Grâce à un financement additionnel de 41,3 millions de dollars accordé par l’Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale, le pays va pouvoir étendre significativement son programme d’insertion professionnelle des jeunes peu ou pas instruits.
Ce financement supplémentaire vient soutenir la mise à échelle du Projet d’inclusion des jeunes (PRODIJ), lancé en 2020. Il permet notamment d’élargir la portée du programme national Azôli – qui signifie « le chemin de l’emploi » en langue fon – dont l’objectif est d’accompagner les jeunes vulnérables vers des emplois décents, qu’ils soient salariés ou dans les chaînes de valeur agroalimentaires.
À terme, 60 500 jeunes supplémentaires bénéficieront de ce soutien, avec des formations techniques adaptées aux besoins des entreprises, en particulier celles implantées dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Ce site stratégique, qui concentre une grande partie de la politique industrielle du pays, offre des débouchés importants pour une jeunesse longtemps marginalisée sur le plan économique.
Une attention particulière est portée à la filière avicole, identifiée comme prioritaire par le gouvernement béninois. Ainsi, 1 000 jeunes vulnérables seront directement insérés dans les chaînes de valeur avicoles. Une initiative saluée par Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin :
« Ce projet a démontré qu’en dotant des jeunes peu ou pas instruits de compétences techniques, ils peuvent efficacement contribuer à la croissance économique et à la création de richesse, comme c’est le cas à la Zone industrielle de Glo-Djigbé. Ce financement additionnel va ouvrir de nouvelles opportunités de formation et d’emplois pour les jeunes vulnérables, notamment dans la filière avicole. »
Au-delà de l’insertion économique, ce nouveau financement soutiendra également la modernisation du système d’emploi public au Bénin. Il permettra la mise en place d’un guichet unique pour l’emploi, destiné à proposer des services centralisés aux demandeurs d’emploi et aux employeurs. Des innovations sont également prévues dans l’accompagnement des jeunes peu ou pas scolarisés, grâce à une plateforme d’apprentissage en ligne et à un système d’information sur le marché du travail, qui sera déployé par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE).
Depuis son lancement, PRODIJ a déjà permis à plus de 48 000 jeunes d’accéder à une formation ou à un emploi. Environ 30 000 d’entre eux ont bénéficié de stages d’insertion dans près de 200 entreprises partenaires, tandis que 18 784 jeunes ont reçu une formation technique et un appui pour se lancer dans l’auto-emploi.
Avec cette nouvelle enveloppe financière, le Bénin confirme son engagement en faveur de la jeunesse, au cœur de ses priorités de développement. Un signal fort, soutenu par la Banque mondiale, pour transformer le potentiel démographique en levier de croissance et de stabilité.
