
Les tentatives de rapprochement entre l’ex-chef de l’Etat Boni Yayi et le président Adrien Houngbédji semblent être motivées par une seul objectif, selon Iréné Agossa, membre du Bureau Politique du parti Union Progressiste le Renouveau. Lequel ? « …. Détruire les réformes et la gigantesque œuvre de reconstruction du pays entreprise par le président Patrice Talon depuis 2016». Dans un récent entretien sur Capp Fm, il lève d’abord toute équivoque à ce sujet dans son appréciation des choses. « Le Président Houngbédji avait dénoncé entre temps la gestion du président Boni Yayi quand ce dernier était au pouvoir. Mais cela ne l’a pas empêché d’accueillir désormais Boni Yayi à bras ouverts chez lui … Vous avez vu la beauté de notre démocratie ! Nous sommes dans un pays tolérant et cela doit nous encourager » affirme avant tout Iréné Agossa citant son propre cas, « Moi j’avais critiqué le président Talon à son arrivée, mais je le soutiens aujourd’hui parce que je suis dans la continuité de la construction du pays. » La différence qu’il relève toutefois comme une habitude dans ce pays, est que « les gens s’unissent pour détruire ». Et de poursuivre : « Quand les présidents Yayi et Houngbédji s’unissent, les gens espèrent que c’est pour détruire le président Talon et ses réformes. » A contrario, selon Iréné Agossa « quand les président Houngbédji et Yayi vont décider d’aller vers Talon dans l’optique de construire ensemble ce pays, vous allez voir encore la haine dans ce pays, contre eux, on dira qu’ils sont de connivence tous les trois pour détruire ce pays. ». Il en conclut qu’il s’agit là d’un « venin qui a affecté le Bénin »
Iréné Agossa fera constater aussi ceci, faisant toujours allusion aux nouvelles postures de Yayi et Houngbédji : « Pour que les deux acteurs soient bien appréciés, alors, ils jouent les victimes. Ils mettent chacun en place la victimisation. Yayi dira, «ô nous sommes victimes, il y a des lois qui pénalisent, je suis à la tête du parti, je suis exclu, etc. » Sur cette base, l’invité de Capp Fm en déduit que « c’est quelqu’un qui met en place la victimisation pour s’en sortir ». A propos de Houngébdji, voici ce qu’il en dit : « Pour justifier ce qui se passe, le président Houngbédji dira aussi, on a volé mon Prd, on m’a taquiné, pour dire aux gens, venez avec nous, le Prd va revenir ». Et de qualifier « tout cela est du mensonge ».
Iréné Agossa fait observer par ailleurs que, « La Chine et le Brésil étaient un pays non alignés comme nous. Ils se sont mis ensemble pour se construire. » Puis poursuit ; « Que le président Houngbédji sache que personne ne l’a taquiné. C’est lui-même qui est parti vers la fusion. Ce n’est pas un mariage. Deux corps qui se fusionnent disparaissent automatiquement pour donner naissance à un nouveau corps. Le Prd peut aller jusqu’au tribunal de Washington, il va perdre. Toutefois, le président si Houngbédji dit qu’il ne veut plus de la fusion, il n’a qu’à sortir de l’UP-R et créée son autre parti. ». Une interrogation trotte à ce même sujet dans la tête de Iréné Agossa : « Comment qualifier une fusion faite par quelqu’un qui dit aujourd’hui qu’on le trompe ? Ce n’est pas de la ruse et de la rage ? »
Christian T.