
«Le candidat viendra. Pourquoi vous êtes pressé ? » rétorque Iréné Agossa à la question de savoir pourquoi d’autres partis de la mouvance, comme le sien, l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), ne désignent pas toujours pas leur candidat à la présidentielle2026, alors que les élections s’approchent à grands pas. « C’est le parti qui désigne. Nous n’avons pas un problème, nous sommes en train de suivre la chronologie stratégique de notre parti. Il n’y a pas de silence à notre niveau. Le parti UP-R est en activité et est dans la dynamique des élections prochaines. Nous sommes dans une phase de mutation avec les réformes. » Ainsi s’exprimait –il dans un récent entretien sur E-Télé. Iréné Agossa souligne que le silence observé actuellement, du moins du côté des partis de la mouvance tient de plusieurs facteurs. Selon lui, à la suite des présidentielles de 2021, entre autres, les imperfections relevées au niveau des parrainages ont été corrigés parce qu’ils sont ramenés maintenant au niveau des partis politiques. Plus question de marchandages désormais. « Il ne s’agit plus du tout aujourd’hui d’un homme qui rencontre son peuple, comme ça se faisait avant où quelqu’un se lève et dit qu’il veut être candidat. Mais il s’agit d’un parti politique qui a une vision, qui choisit quelqu’un en son sein et qu’il parraine, et qu’il présente maintenant au peuple. C’est cela la différence. » Et de poursuivre : « Nous sommes dans la protection de notre espace. Et c’est cela les lois. Nous avons fait cela pour que les partis jouent effectivement leur rôle ». Désormais, il y a une exigence stratégique et structurelle au niveau des partis politiques.
Iréné Agossa se porte en faux par ailleurs, quant à la thèse selon laquelle tout est au calme, parce que le président Talon aurait verrouillé les lois dont le code électoral. Pour lui, « ce n’est pas le président Talon qui vote les lois, il y a une séparation des pouvoirs. Ce que le président Talon a fait plutôt est d’avoir contribué à assurer la protection de notre processus démocratique. Il a fait en sorte que n’importe qui ne peut plus se lever pour dire qu’il ne peut plus être candidat aujourd’hui. ». Il dit se réjouir de ce que «Tout a été fait pour que les partis jouent conformément leur rôle, que la vision du candidat soit incarnée par un parti. Nous ne pouvons plus porter des candidats issus des partis qui n’auraient pas au moins 20% d’électorat favorable dans chaque circonscription électorale. »
Des précautions légales ont été prises pour que le processus soit protégé et que ceux qui vont choisir les candidats soient responsables et qui l’assument pour dire que c’est notre candidat et qu’on donne l’opportunité au peuple de faire un choix pouvant lui permettre d’avoir l’espoir de la résolution de ses problèmes.
Dénonçant les anti réformistes Iréné Agossa se désole de ce que leur problème, «c’est d’arrêter le processus actuel, parce que pour eux, cela va nous conduire à des violences, à de l’instabilité, or tout a été fait pour stabiliser notre pays… »
Dans tous les cas, rassure l’invité de E-Télé, « L’ UP le Renouveau est sur le terrain, le président bouge avec la haute direction. Nous discutons avec le peuple. Nous sommes dans une logique de la dynamique du choix de notre candidat. »
Christian TCHANOU