
Annoncé comme nouveauté dans le déroulement du championnat national de Maracana par la Fébéma, le championnat national féminin approche à grands pas. Et en marge de cette toute première édition dudit Championnat les différentes équipes en lice s’activent afin de maximiser leur chance d’être sacrées. C’est le cas de Pyramide Mc et As Elom qui multiplient les séances d’entraînement sur le campus d’Abomey. Des séances au cours desquelles la condition physique, l’apprentissage tactique et l’adaptation aux règles spécifiques de la discipline sont travaillées. Elles ont pour objectif de permettre aux anciennes footballeuses et jeunes recrues de découvrir les subtilités du Maracana.
Solange Vinadou, ancienne joueuse de football désormais maracanière, rencontrée à l’issue d’une des séances d’entraînement a confié son ressenti. « Il n’y a pas trop de différence entre le football et le maracana. Il y a juste quelques modifications que les coachs nous expliquent. On essaie de nous améliorer à chaque séance d’entraînement», a-t-elle fait savoir. Pour sa part, Nadège Atanhloueto, informe que la discipline exige un engagement particulier. «Le Maracana demande plus de technique et d’efforts physiques. En football, les zones sont limitées et respectées. Au Maracana, il n’y a pas vraiment de zones : tout le monde attaque et tout le monde défend. Et c’est pourquoi nous mettons de l’intensité dans nos séances», a souligné la capitaine de l’équipe avant que le coach Salifou Moumouni n’explique: «les premières semaines n’ont pas été faciles. Mais avec le soutien du président du club, nous avons pu mettre en place un plan de travail sérieux. Aujourd’hui, les filles sont de mieux en mieux prêtes et de plus en plus compétitives». Pendant que Pyramide Fc se forge, d’autres équipes issues des différents départements du pays font de même. Du côté d’AS Élom, les séances d’entraînement s’enchaînent également dans une dynamique d’apprentissage et de cohésion.
C’est ce qu’a expliqué Jobie Dandjesso, joueuse du club avant de souligner les progrès réalisés. «Je découvre davantage la discipline et j’apprends à mieux jouer avec mes coéquipières. Nous travaillons beaucoup sur la maîtrise des règles et la coordination», a-t-elle rassuré. Tout ceci suivant des objectifs clairs que le coach Ahissou Marcel Alfred a indiqué. «C’est une première participation pour la plupart des filles. Elles s’adaptent progressivement aux spécificités du Maracana. Globalement, je peux dire que nous sommes prêtes pour le championnat. Il reste juste quelques détails à corriger avant la compétition», a-t-il laissé entendre. Quant au président du club, Arthur Raoul Idohou, il explique que la section féminine se prépare depuis un moment. « Nous avons commencé à constituer l’équipe il y a déjà plusieurs mois. Après la phase départementale masculine, nous avons intensifié les entraînements. Les filles s’entraînent trois fois par semaine – mardi, vendredi et samedi – et elles sont motivées. La plupart viennent du football, donc la transition est plus rapide. Aujourd’hui, elles sont prêtes à relever le défi national», a-t-il dit tout heureux que la fédération ait décidé d’offrir la place aux dames dans la pratique de cette discipline.
A souligner que la motivation est la même chez les joueuses. Elles veulent marquer l’histoire en inscrivant leur nom au palmarès de cette compétition qui est à sa première édition nationale et que les passionnés de la discipline, tout comme les observateurs du sport féminin, attendent avec impatience cette compétition qui s’annonce spectaculaire et pleine de surprises.
Anselme HOUENOUKPO