Des milliers de commerçantes venues de tout le Bénin se sont retrouvées le samedi 19 juillet 2025 au Palais des congrès de Cotonou. À l’initiative du Groupement d’aide et d’action des femmes des marchés du Bénin, elles ont exprimé leur reconnaissance au président de la République pour la transformation en profondeur des marchés dans le pays.

Ce qu’il faut savoir : C’est dans une ambiance festive et fraternelle que les femmes commerçantes des marchés modernes se sont rassemblées au Palais des congrès. Venues de plusieurs localités du pays, elles ont répondu à l’appel du Groupement d’aide et d’action des femmes des marchés du Bénin. Témoigner leur gratitude au président Patrice Talon pour les investissements réalisés dans la réhabilitation, la sécurisation et la modernisation des marchés du pays. Tels sont les objectifs de ce rassemblement. De nombreuses structures étaient représentées à cette cérémonie, notamment l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem), dont la directrice générale, Eunice Loisel Kiniffo, a salué l’initiative.
Ce qui est important : Depuis le lancement de la réforme, quinze marchés modernes ont été mis en service entre juin 2024 et juillet 2025. Selon les chiffres officiels, 14 472 marchands y sont installés, dont 99 % de femmes, véritables actrices de l’économie locale. Ces marchés ne sont plus de simples lieux de vente. Ils sont devenus, selon les mots de la directrice de l’Anagem, « des pôles de développement humain, économique et culturel, des plateformes structurées, vivantes, inclusives, où la dignité des marchands est renforcée, leur sécurité assurée, leur avenir mieux préparé ». Outre les infrastructures modernes, les femmes bénéficient de programmes d’éducation financière, de sensibilisation sanitaire, de formations en gestion, d’animations culturelles et d’ateliers de lutte contre la fraude et l’insalubrité.
Ce que disent les actrices : Mireille Dossou-Gouin, représentante des femmes des marchés, la mobilisation n’est ni un meeting politique, ni une opération médiatique orchestrée. Il s’agit d’une démonstration sincère de gratitude populaire.
Des témoignages poignants ont ponctué la rencontre. « Avant, vendre au marché était une souffrance. Maintenant, nous avons des toits, des allées propres, et des formations pour mieux gérer nos revenus », a confié une vendeuse venue du centre du pays. Une autre venue de Houègbo ajoute : « Nos étals étaient exposés aux intempéries, au vol et à l’insécurité. Aujourd’hui, nous avons retrouvé la dignité dans notre travail. » Pour Eunice Loisel Kiniffo, la manifestation « est la voix des milliers de femmes commerçantes, qui, chaque jour, animent nos marchés, nourrissent nos villes et font vivre notre économie locale. Elle est aussi l’expression d’une gratitude sincère et collective à l’endroit du chef de l’État, Patrice Talon, pour sa vision claire, son engagement fort et son action concrète en faveur de la modernisation de notre pays ».
Entre les lignes : Au-delà des louanges adressées au président de la République, cette mobilisation féminine témoigne de la place croissante des commerçantes dans les politiques publiques de développement. En chantant « On ne t’abandonnera pas », les femmes ont exprimé leur soutien politique, tout en posant des doléances. La ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouma, a pris acte de leurs préoccupations et promis de les transmettre au président. La mise en place des comités consultatifs dans les marchés Ahouango, Pahou, Gbégamey, Ganhi, Wologuèdè, Tokplégbé, Aïdjèdo, Cadjèhoun, Cococodji et Houègbo marque un pas vers une gouvernance participative des marchés modernes.
Augustin HESSOU