
Membre du Bureau politique de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), Iréné Agossa avoue avoir toujours de la peine à percevoir le bien-fondé de la lutte que mènent les responsables et autres leaders du parti Les Démocrates. Dans un récent entretien sur E-Télé, il dit s’en être davantage indigné à la suite d’une récente sortie médiatique des députés membres du groupe parlementaire Les Démocrates. «Le contenu de leur déclaration laisse déduire que nous sommes en face des gens qui sont toujours adeptes du populisme anti institutionnel. Ils font l’apologie d’un système fondé sur l’irresponsabilité. Or la responsabilité rime avec la liberté. Eux, ils veulent laisser croire qu’ils ne sont responsables de rien » affirme-t-il. En revenant sur leurs exigences habituelles, entre autres, la libération des « détenus politiques », le retour des « exilés politiques », la tenue d’assises nationales », Iréné Agossa s’interroge de savoir si les solutions à apporter à ces problèmes qu’ils posent permettront d’assurer la sécurité alimentaire, de renforcer l’éducation nationale ou encore de développer le tissu industriel béninois. « Ils font de leurs erreurs politiques, des problèmes du pays. Ils sont dans un système totalement déconnecté. S’ils étaient responsables, ils allaient trouver des solutions aux problèmes existants au lieu d’en poser d’autres » se désole l’invité de E-Télé. «S’ils faisaient des propositions, j’allais dire qu’ils sont responsables, mais ils ne font aucune proposition. Leurs propositions, c’est que si nous libérons les prisonniers, soit disant politiques, cela va générer de l’emploi pour les jeunes. Si les exilés soit disant politiques rentrent, nous aurons de l’énergie. Ce n’est pas responsable » regrette Iréné Agossa, appelant les opposants béninois à plus de responsabilité. « Nous leur demandons ici, que par exemple aux problèmes comme le mécanisme de redistribution des ressources chez nous, quel mécanisme eux ils posent. Ici, il y a le programme Arch, l’éducation, l’industrialisation du pays, la mécanisation agricole, etc. ». Iréné Agossa en conclura en ces termes : « Nous sommes les seuls capables de continuer aujourd’hui. Eux autres, ils viennent pour détruire et nous ne leur donnerons plus cette possibilité »
Christian TCHANOU