L’École Africaine de Danses, des Arts et de la Culture (EADAC) -Tohwendo Mabu poursuit avec passion sa mission de transmission de l’héritage culturel béninois à travers les arts vivants, notamment la danse. Dans le cadre de l’initiative « DANXOMEXO », l’école a organisé le mercredi 23 juillet 2025 à Abomey-Calavi, un panel pour outiller les plus jeunes à la richesse du patrimoine culturel.

Ce que vous devriez savoir : « Les danses traditionnelles au Bénin : mode de transmission de l’héritage à la jeune génération ». C’est le thème de ce panel développé par le président du groupe de ballet Super Anges Hwendonabua et président de la CoBeD, Adolphe Coffi ALLADE. En effet, cette communication est intervenue après celle du directeur honoraire du ballet national du Bénin et président du groupe TOWARA, Marcel ZOUNON, qui a animé le tout premier panel. Tout en saluant les efforts du gouvernement à travers la mise en place des classes culturelles, Adolphe Coffi ALLADE a sensibilisé ces jeunes élèves passionnés de perpétuer les danses de leurs ancêtres. « Nous ne pouvons pas laisser la tradition de nos aïeux se perdre. Face à la modernité, transmettre nos danses aux jeunes devient un enjeu crucial. C’est notre force, notre richesse à valoriser. », a dit le communicateur ALLADE Coffi Adolphe. À l’endroit des élèves, il a prodigué de sages conseils. « Prenez cela au sérieux. Ce patrimoine peut vous nourrir demain. », a-t-il conseillé.
Entre les lignes : Pour le formateur, il existe entre autres des danses rituelles (Guèlèdè, Sakpata, Kluito, Dambada etc.) ; des danses royales (Zinli, Houngan, Tèkè, Adjogan, Akohou) ; des danses de réjouissance (Agbadja, Massè Gohoun, Tikpati, Tchingoumin, Toba). À travers ces danses, selon ses explications, c’est une mémoire vivante qui circule, une expression de l’identité collective, à protéger et à adapter avec intelligence. Plusieurs modes de transmission ont été exposés à savoir : la transmission institutionnelle et scolaire à travers les classes culturelles ; la transmission communautaire par des événements comme le Nonvitcha ; la transmission initiatique dans les couvents ; la transmission orale et gestuelle dans le cadre familial ou d’un évènement et la transmission numérique et documentaire par les médias. Comme défis, Adolphe Coffi ALLADE évoque la désacralisation de certaines danses, le manque d’infrastructures adaptées, l’absence de reconnaissance formelle dans certains cadres académiques et biens d’autres.

Que disent les acteurs : « Nous voulons que la danse traditionnelle devienne une épreuve facultative aux examens. », a fait savoir le directeur de l’EADAC, Roberto Sètounkpatin Ewassadja qui s’est réjoui de la sollicitude de ses apprenants lors du panel. Au nom des élèves, Houmbie Dona-Karel a remercié le communicateur tout en saluant l’initiative de la mise en place de cette série de panel. « J’ai compris que ces danses peuvent être un moteur de développement. », s’est-elle réjouie. Elle a insisté sur la complémentarité entre danses traditionnelles et modernes. « C’est notre culture. C’est ce qui nous identifie. Elle peut même être un levier économique pour notre pays, par le tourisme, les spectacles, la création d’emplois. », va-t-elle ajouter. Ancienne École Africaine des Danses Cérémonielles et Royales, l’EADAC investit depuis plus de dix ans dans la formation, la promotion culturelle et du tourisme. Parmi les prochains intervenants, le Professeur Albert Bienvenu AKOHA, président du Conservatoire des Danses Cérémonielles et Royales du Bénin ; le PDG de Gangan Production, Claude BALOGOUN, conseiller CES et le Professeur David Koffi AZA.