Au Bénin, la question de la présence de personnes décédées dans le Registre national des personnes aptes à voter continue de susciter des débats. Le 7 août 2025, Chabi Yayi, secrétaire aux relations extérieures du parti d’opposition « Les Démocrates » et fils de l’ancien président Yayi Boni, avait affirmé que près de 31 000 personnes auraient été écartées du fichier pour cause de décès. Selon lui, ce chiffre serait largement inférieur à la réalité.

« Sur les 7,7 millions de personnes inscrites dans le Registre national, il existerait près de 300 000 personnes décédées. Ce chiffre ne vient pas de moi, mais des experts de l’audit du fichier électoral qui ont rendu leur première conclusion », avait déclaré Chabi Yayi lors d’une conférence de presse. Il avait ajouté que des recommandations avaient été formulées pour extraire ces personnes du fichier et que son parti reviendrait ultérieurement pour les présenter officiellement.

Une semaine plus tard, le 16 août 2025, l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) a réagi lors d’une séance de présentation de ses plateformes numériques aux partis politiques et aux organisations de la société civile (OSC). Herbert Assogba, responsable des politiques, des partenariats et de la communication multicanale de l’Anip, a indiqué qu’aucune statistique officielle n’avait encore été publiée concernant les personnes décédées dans le registre.

« L’Anip n’a pas encore communiqué de statistiques. En son temps, si vous avez besoin de chiffres officiels, nous les fournirons. Quant à la source de l’information de Chabi Yayi, vous pouvez vous adresser directement à l’intéressé pour en savoir plus », a précisé Herbert Assogba.

Cette intervention du responsable des politiques de l’Anip vise à clarifier la situation et à rappeler que seules les données officielles de l’agence doivent être considérées pour toute analyse ou décision liée au fichier électoral.

Romain HESSOU