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Jean-Claude Dossa, responsable de la section régionale Atlantique de la CBDH : « Aucun citoyen ne doit rester sans défense face aux abus »

Au Bénin, la protection des droits humains reste une priorité. Acteur central de ce combat, la Commission béninoise des droits de l’Homme (CBDH) entend jouer pleinement son rôle en restant proche des populations et en garantissant un traitement impartial des plaintes. Invité de l’émission Sans Détour sur Radio Sêdohoun le samedi 16 août dernier, Jean-Claude Dossa, officier des Droits de l’Homme et responsable de la section régionale Atlantique de la CBDH, a tenu à rassurer : « La CBDH est une institution de l’État, pas une ONG. Elle est au service de tous les citoyens dont les droits sont bafoués. »

Créée pour promouvoir et protéger les droits humains, la CBDH a mis en place six sections régionales dans les départements de l’Atacora, du Borgou, du Zou, de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé. L’objectif est de rapprocher l’institution des populations et de leur offrir un cadre d’écoute et d’assistance gratuite. « Nous recevons chaque jour des citoyens qui estiment que leurs droits sont lésés. Après écoute, nous engageons les procédures nécessaires pour faire la lumière sur les faits », a expliqué Jean-Claude Dossa.

Les cas de violences faites aux femmes constituent une part importante des plaintes enregistrées. Pour y faire face, l’officier des droits humains appelle les élus locaux et communaux à jouer leur rôle de relais et de protection en dénonçant les situations d’abus.

Un rôle élargi dans la protection des droits

La CBDH dispose de prérogatives étendues. Elle peut recevoir des requêtes individuelles ou collectives, enquêter sur des violations des droits humains imputables aux autorités publiques, et accéder à des documents ou lieux utiles à ses investigations. Elle peut aussi jouer le rôle de médiateur entre les citoyens et l’État.

« Lorsqu’une commission existe, elle devient le garant de la protection des droits », rappelle Jean-Claude Dossa, insistant sur la nécessité d’une meilleure éducation aux droits humains. Pour lui, la CBDH doit permettre aux citoyens de mieux connaître leurs droits et de les revendiquer dans le respect de la loi.

Une réforme pour plus d’efficacité

La réforme intervenue en 2023 a renforcé la crédibilité et la compétence de l’institution. Elle a notamment permis à la CBDH d’obtenir le statut d’accréditation A sur le plan international. Désormais, la commission est composée de sept experts issus de divers horizons : enseignants, magistrats, avocats, médecins, spécialistes du milieu carcéral ou de la défense des droits des personnes vulnérables.

Pour l’officier Jean-Claude Dossa, cette réforme constitue une avancée majeure : « Ces changements vont renforcer l’efficacité de la commission et donner plus de poids à nos actions pour réduire les violations des droits humains au Bénin. »

À travers ses antennes régionales, ses partenariats avec les ONG et ses nouvelles prérogatives, la CBDH entend s’imposer comme un véritable bouclier contre les dérives et abus. Elle appelle les citoyens à s’approprier cette institution et à recourir à ses services pour faire valoir leurs droits.

« Dans une démocratie, les droits de l’Homme ne sont pas une option mais un fondement. La CBDH est là pour en être le garant », a conclu Jean-Claude Dossa.

Romain HESSOU

Cet article a 2 commentaires

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