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Climat politique à la veille des élections 2026 : L’opposition en difficulté, la mouvance secouée ?

Qui attend qui pour se décider finalement ? Les jours passent,   le silence et  l’angoisse des béninois persistent. La classe politique semble assez indécise  quant à la possibilité de poser déjà des actes courageux au fur et à mesure que s’égrènent les jours, semaines et mois  qui séparent encore des élections générales de 2026.

 Les nouvelles réformes électorales ont visiblement tout régenté. Pas d’agitations fébriles aux conséquences incalculables sur les verdicts en vue. Qu’il s’agisse des communales et municipales, des législatives et pire, de la présidentielle 2026, chacun continue de réfléchir  à comment s’y prendre et quels  candidats valables à aligner. Seule la Commission électorale nationale autonome, enchaîne avec entrain  les étapes retenues pour le processus électoral. Elle vient de rencontrer et de sensibiliser  les maires et les  députés autour des questions du parrainage.

Il y a une autre observation non moins préoccupante en ce moment. L’opposition, dans son ensemble, semble battre de l’aile. Même si, elle poursuit des sorties et rencontres avec ses militants, la vraie question demeure. Quelle est la réelle alternative qu’elle  propose à la tête du pays en 2026 pour le compte de la  présidentielle ? Et qui pour l’assumer ? Les béninois ont davantage soif d’être situés, parce qu’il en va de leur avenir proche aussi. Si jusque-là, il n’y a que  le parti Les Démocrates, qui seul, avec ses 28 députés dispose du nombre des parrains requis pour prétendre à la course présidentielle, tout laisse croire qu’elle peine encore à trouver l’oiseau rare. Le candidat idéal et assez étoffé pour faire l’affaire. Les Démocrates seraient davantage préoccupés  à retenir en leur sein un candidat de poids pour affronter le potentiel adversaire en préparation, du côté du camp Talon. Tellement le pouvoir de la rupture a mis la barre si haute dans presque tous les domaines, avec surtout un considérable bilan des 10 ans du Président sortant, qu’un potentiel candidat qu’il porterait aura plus d’atouts pour gagner la bataille présidentielle qui s’annonce.

La fameuse disposition relative aux 20% de suffrages exigés par circonscription électorale pour chaque liste de candidatures aux prochaines  législatives est l’autre casse-tête qui ne manque pas d’arracher le sommeil aux opposants. Ils ont fait  en vain le combat de la relecture du code électoral et devront   faire face désormais aux textes el l’état. Les responsables du parti Les Démocrates semblent avoir pris définitivement acte et donnent rendez-vous aux urnes, se disant convaincus que les béninois agiront en toute connaissance de cause en leur faveur. Il reste que la conquête du terrain électoral est une véritable bataille pour laquelle, il faut se lever tôt. On attend de voir dans tous les cas.

A la mouvance, tout n’est pas aussi rose qu’on se l’imagine. Ça bruite quelque peu là-bas ces derniers jours. La récente  sortie médiatique du président de Moele-Bénin, Jacques Ayadji qui sans sourciller, a indexé des acteurs politiques de la mouvance qui joueraient à la « duplicité politique » contre son parti, est sans doute un pavé jeté dans la marre. En allant jusqu’à désigner nommément lesdits acteurs, dont le député Edmond Agoua de l’UPR, qui lui créerait des ennuis dans les Collines, Jacques Ayadji a fait secouer la famille présidentielle au pouvoir,  qui évoluait jusque-là dans une certaine harmonie, malgré quelques divergences internes jugées mineures.  Le camp Agoua n’a pas tardé à réagir,  en dénonçant à son tour, avec la même rage,  la réaction de Jacques Ayadji. C’est vraisemblablement  un climat interne indigeste qui n’en profite à rien à la mouvance, si le linge sale ainsi brandit à la face du monde, ne se dissimule pas assez vite derrière ses murs.

Christian TCHANOU

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