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Conseil communal de Kandi : Cinq conseillers destitués après leur ralliement aux Démocrates

Le climat politique s’est tendu à Kandi ce mercredi 27 août 2025. À l’issue d’un conseil communal extraordinaire, cinq élus locaux ont été démis de leurs fonctions. Il s’agit d’Abdouwahabou Seydou, premier adjoint au maire ; de Moustapha Imorou, chef du 3ᵉ arrondissement ; de Charles Gounou Tamou Bagri, chef de Donwari ; d’Idrissou Gounou Kora, chef de Sam ; et de Raoufou Salifou, chef de l’arrondissement d’Angaradebou.

La séance, présidée par la maire Zinatou Alazi Osseni, n’a duré qu’une quinzaine de minutes. Le vote de défiance s’est déroulé à main levée, dans un calme apparent. Les 18 conseillers présents ont unanimement retiré leur confiance aux élus concernés.

Un choix politique lourd de conséquences

La destitution trouve son origine dans le ralliement récent des cinq conseillers au parti Les Démocrates. Issus de la FCBE, qui leur avait permis d’entrer au Conseil communal, ils ont vu leur parti d’origine activer la procédure de défiance. La FCBE estime qu’on ne peut se réclamer de deux formations politiques différentes tout en siégeant dans la même instance communale.

La veille, les responsables des Démocrates avaient animé à Cotonou une conférence de presse pour dénoncer une « manœuvre politique » visant à réduire leur progression dans le pays. Mais leur sortie médiatique n’a pas empêché la destitution des cinq élus.

Réaction du premier adjoint déchu

À chaud, Abdouwahabou Seydou a livré ses impressions à la presse :
« Je suis ravi parce que cela montre que la démocratie est en marche, même avec ses insuffisances. Nous avons pris nos responsabilités en rejoignant le parti de notre choix, et nous assumons. C’est heureux que notre destitution ne repose pas sur une affaire de malversation. Mais nous restons convaincus que le terrain nous donnera raison. »

Un discours qui, selon certains observateurs, oscille entre regret, justification et défi. L’intéressé reste incertain quant à son avenir politique, notamment sur son éventuel positionnement par Les Démocrates aux prochaines élections communales.

La riposte des Démocrates

Dans un point de presse le 26 août, Les Démocrates avaient salué le « ralliement historique » de dix responsables politiques de Kandi, dont le premier adjoint au maire. Le parti y voyait un signe du déclin de la FCBE et de la mouvance présidentielle, dénonçant une « démocratie à double vitesse » : selon eux, les conseillers FCBE rejoignant l’UP-R ou le BR ne subissent aucune sanction, tandis que ceux qui optent pour Les Démocrates sont immédiatement visés par des votes de défiance.

Pour le parti d’opposition, ces destitutions ne sont que des « soubresauts » d’un système en perte de vitesse. Mais pour la majorité des conseillers de Kandi, la règle est claire : on ne peut appartenir à deux partis à la fois.

Cette affaire illustre une fois de plus la fébrilité du paysage politique béninois à l’approche des élections locales de 2026, où chaque mouvement de bascule est scruté comme un signe avant-coureur de recompositions plus larges.

Olivier ALLOCHEME

Cet article a 2 commentaires

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