Invité de l’émission Zone Franche sur Canal 3 Bénin, le député de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), Maixent Didier Djéigo, a défendu le choix de Romuald Wadagni comme candidat de la mouvance présidentielle à l’élection de 2026. Il a également justifié l’alliance conclue entre l’UP-R, le Bloc Républicain (BR) et la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), tout en répondant aux critiques de l’opposition.
D’entrée, le parlementaire a tenu à clarifier la nature de la coalition signée entre les trois partis. « Ce qui compte le plus, c’est le Bénin », a-t-il déclaré, réfutant les accusations de « copinage anti-idéologique ». Selon lui, la réforme du système partisan et le Code électoral permettent la conclusion d’alliances de gouvernance ou parlementaires avant les élections, afin de garantir une meilleure cohésion. « Il ne s’agit aucunement d’un accord de circonstance, mais d’un cadre légal permettant de travailler ensemble », a-t-il précisé.
Concernant la désignation de Romuald Wadagni, ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, comme candidat unique de la mouvance, Didier Djéigo a souligné qu’une compétition interne avait eu lieu. Plusieurs profils avaient été évoqués, mais c’est Wadagni qui a coché « le plus de cases » selon les critères retenus. « Ceux qui se sont effacés l’ont fait par amour pour la patrie », a-t-il ajouté, insistant sur la dimension consensuelle du choix.
Aux critiques qui jugent Wadagni trop proche du président Patrice Talon, l’élu de l’UP-R a répondu que cette proximité constitue plutôt un avantage. « Le peuple a besoin de routes, d’électricité, de cantines scolaires. Notre candidat est en mesure de poursuivre cette dynamique », a-t-il assuré. Quant à son supposé manque de charisme politique, Didier Djéigo a rappelé que l’ancien ministre a acquis « une envergure nationale et internationale » durant dix années de gestion économique, et que les grands partis de la mouvance sauront renforcer sa présence sur le terrain électoral.
Sur le plan social, il a rejeté l’idée d’un candidat trop centré sur les chiffres. « Dire que notre candidat est déconnecté du social est une critique injuste », a-t-il insisté, mettant en avant la gratuité scolaire, les cantines, les programmes d’insertion des jeunes et la promotion des filières agricoles avec la zone industrielle de Glo-Djigbé.
À propos du duo présidentiel, le député a estimé que la place accordée à l’UP-R ne traduit pas un affaiblissement, mais au contraire « une preuve de maturité et d’effacement » des leaders pour privilégier l’intérêt général.
Évoquant le camp adverse, Didier Djéigo a jugé que l’opposition paraît « déboussolée » et tarde à présenter une alternative crédible. Il a également balayé les critiques autour du quitus fiscal, rappelant que l’administration fiscale a trouvé des solutions pour éviter toute exclusion.
Romain HESSOU
