
Reçu au Club de L’économiste, le jeudi 2 octobre 2025, le Directeur Général du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), Ngueto Tiraïna YAMBAYE, a détaillé la mission et la vision de l’institution. Il a également fait son bilan et décliné les différentes formes de garanties qu’ accorde le FAGACE. C’est lors des échanges qui ont eu lieu autour du thème « Le FAGACE : catalyseur du financement pour le développement de ses États membres ». Il a, dans ses explications, présenté les opportunités qui sont offertes aux PME sans oublier les nouveaux défis et perspectives pour la prochaine décennie.
A l’entame de l’exercice avec les journalistes, le Directeur Général de l’institution qui s’en va boucler dans quelques semaines ses 50 ans d’existence s’est réjoui de l’intérêt des médias pour sa structure. «Le FAGACE est à l’honneur», a-t-il commencé avant de rappeler qu’«en tant que fonds de garantie international sur le financement accéléré du continent, il se met au service des populations et des états. Il a connu plusieurs mutations et depuis 5 ans». D’après lui, l’institution s’est radicalement transformée, modernisée pour pouvoir accompagner le secteur bancaire, les marchés financiers ainsi que le portail de projets dans le financement du développement. «Nous travaillons en bonne intelligence avec les banques et les marchés financiers, avec les états qui sont les actionnaires pour voir comment l’Afrique peut relever le défi de son sous-financement», a-t-il expliqué tout en soulignant que le continent africain est potentiellement riche, mais les finances peinent à réaliser ce potentiel-là afin d’assurer la prospérité partagée.
«Pour notre continent, il faut avoir foi. L’Afrique est la frontière de la nouvelle croissance et le développement du monde. Nous devons continuer en tant qu’institution publique multilatérale à soutenir le secteur privé parce qu’il n’y a que le secteur privé qui peut créer plus d’emplois et de la richesse», soutient-il tout en se réjouissant du cas du Bénin où l’économie bouge, croît, avec un esprit entrepreneurial de la population qui n’est plus à démontrer. «L’économie béninoise fait partie de l’économie la plus performante du continent ces 5 dernières années», a précisé le Dg qui ajoute que «le secteur béninois a besoin d’accélérer sa croissance. Les banques béninoises travaillent en bonne intelligence avec le FAGACE et ainsi que le secteur privé pour pouvoir amener, par exemple, le Bénin à exporter de la nourriture au lieu d’en importer. Donc les entrepreneurs ruraux et nous, devons créer un secteur privé rural qui puisse être au service de l’économie béninoise et de l’Afrique».

Il n’a pas manqué de souligner que les réussites du Bénin permettent également d’amener de bonnes expériences dans les autres pays membres. Car, l’institut du FAGACE permet aux acteurs africains de partager l’expérience. Il met en relation les réussites d’un pays avec un autre. «Et c’est comme ça que l’Afrique peut réussir», a insisté le Directeur Général.
En termes de défis, le Dg FAGACE pense qu’après cinq ans de transformation, l’institution doit avoir une vision sur la période 2026-2030. «Nous avons besoin suffisamment de fonds propres et nous sommes sur le bon chemin pour avoir près d’une dizaine de pays qui vont adhérer. Ce qui va porter l’effectif des états membres de 14 à 25, et ça c’est un acquis important. Aujourd’hui l’institution est attractive, nous sommes très sollicités au niveau mondial, et nous sommes notés double sur le marché financier international», a-t-il conclu.
Anselme HOUENOUKPO