L’Association des Journalistes du Bénin sur les Crises et Catastrophes Naturelles (AJBCN) a organisé, le vendredi 3 octobre 2025, à la Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey, une nouvelle édition de son initiative « Débats Écolo ». Ce rendez-vous, placé sous le thème « Amélioration de la résilience des populations vulnérables aux inondations par les alertes précoces et les actions d’anticipation », a réuni journalistes, experts et acteurs de la protection civile autour d’une problématique d’actualité, la préparation face aux risques d’inondations au Bénin.

Dès l’ouverture de la rencontre, ce 3 octobre à la Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey, le président de l’AJBCN, Patrice Soglo, a rappelé la vocation de cette plateforme d’échanges. « Les Débats Écolo sont des rencontres mensuelles pour permettre aux journalistes d’échanger avec des experts sur les questions liées à l’environnement, aux crises et catastrophes », a-t-il expliqué, soulignant que cette session intervient à un moment où le pays s’apprête à faire face aux premières crues.
Les discussions ont été animées par plusieurs spécialistes, parmi lesquels Sylvain Djibou, géographe environnementaliste, Mohamadou Rabiou Assouma, chef du département des risques et catastrophes à l’Agence Béninoise de Protection Civile (ABPC), et Malik Gompassounon, coordonnateur du centre national de formation de la Croix-Rouge béninoise.
Pour Sylvain Djibou, la prévention demeure la clé. « Pour prévenir, on dépense moins. Mais quand on n’anticipe pas et que tout dégénère, les pertes sont énormes », a-t-il averti. Il a invité les populations riveraines à adopter des gestes simples, tels que la surveillance des niveaux d’eau, la récolte précoce dans les champs ou encore la vigilance sur la charge des pirogues.
Abondant dans le même sens, Mohamadou Rabiou Assouma a insisté sur l’importance d’une culture du risque et d’une communication adaptée. « Il est préférable de se préparer à faire face aux crises plutôt que d’y répondre après coup. Les études montrent qu’investir dans la prévention permet d’économiser jusqu’à huit fois plus que dans la réponse. » Il a par ailleurs encouragé les populations à se fier aux canaux officiels pour toute information relative aux catastrophes.
De son côté, Malik Gompassounon a partagé l’expérience de la Croix-Rouge béninoise en matière d’assistance aux victimes d’inondations. « Les catastrophes peuvent survenir à tout moment. Il faut être prêt à intervenir, notamment en matière de premiers secours tels la noyade, la fracture, les gestes qui sauvent… », a-t-il insisté.
Cette édition des « Débats Écolo » s’est achevée sur une note d’engagement collectif. Journalistes, acteurs humanitaires et responsables techniques ont convenu de renforcer la sensibilisation, la vigilance communautaire et la diffusion d’informations fiables pour anticiper les crises climatiques à venir.
Romain HESSOU