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Sécurité communautaire à Malanville : Les acteurs locaux appellent le PNUD à reconduire le projet transfrontalier  

(“Ne nous abandonnez pas !” : le cri des bénéficiaires au PNUD)

Réunis à Malanville les 7 et 8 octobre 2025, les acteurs locaux des communes de Malanville, Karimama et Kandi ont pris part à un atelier de validation de l’enquête de perception sur la mise en œuvre du projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, initié par le PNUD. Au terme des échanges, les participants ont unanimement plaidé pour la reconduction du projet, au regard des résultats tangibles enregistrés sur le terrain.

Les 7 et 8 octobre 2025, la ville de Malanville a accueilli un atelier multi-acteurs consacré à la validation de l’enquête de perception relative à la mise en œuvre du projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et à la prévention des conflits liés à la transhumance et à la gestion des ressources naturelles (Bénin-Niger).
Cette initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), mise en œuvre avec le soutien de la FAO et du Fonds pour la  Consolidation de la Paix (PBF), vise à renforcer la cohésion sociale et la résilience communautaire dans les zones frontalières du Nord-Bénin exposées aux risques d’extrémisme violent.

Un contexte marqué par des vulnérabilités multiples : Depuis 2019, le Bénin fait face à des menaces croissantes liées à la porosité de ses frontières et à la circulation d’armes et de groupes extrémistes dans la sous-région. À ces facteurs exogènes s’ajoutent des fragilités internes ; chômage des jeunes, faible cohésion sociale, accès limité aux services sociaux de base et déficit d’opportunités économiques.
Ces vulnérabilités ont conduit à la mise en œuvre, depuis mai 2024, d’un ensemble d’activités communautaires visant à renforcer la sécurité, promouvoir la paix et offrir des alternatives économiques aux populations, notamment aux femmes et aux jeunes.

Ouvert par le Chef d’arrondissement de Guéné, Salifou Youssoufa, représentant le maire de Malanville, l’atelier a permis de présenter et valider le document de capitalisation du projet. « Le projet PEV Bénin-Niger a mené beaucoup d’activités et obtenu d’importants résultats. Il est important que nous occupions nos jeunes pour qu’ils ne se fassent pas recruter par des personnes mal intentionnées. Nous demandons au PNUD de ne pas nous abandonner », a-t-il plaidé dans son allocution d’ouverture.

Les travaux ont réuni les maires et conseillers communaux des communes bénéficiaires, les points focaux du projet, les partenaires de mise en œuvre et les animateurs communautaires. Ensemble, ils ont examiné le contenu du rapport de capitalisation, identifié les bonnes pratiques, les innovations et formulé des recommandations pour la pérennisation des acquis.

Des impacts visibles

Les participants ont salué les effets positifs du projet sur la cohésion sociale, la prévention des conflits et la promotion d’activités génératrices de revenus.

Grâce aux activités de Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) et aux appuis techniques et matériels, de nombreux jeunes et femmes se sont lancés dans l’agroalimentaire, le maraîchage, la culture et la transformation du riz, du soja, du maïs ou encore dans l’apiculture et l’élevage. « Aujourd’hui, plusieurs bénéficiaires sont devenus de véritables entrepreneurs et modèles pour d’autres jeunes. Cela crée une dynamique économique et renforce la paix dans nos localités », a témoigné un point focal du projet à Kandi.

 Au terme des échanges, une recommandation forte a émergé ; la reconduction du projet pour une seconde phase. Les participants souhaitent que cette nouvelle phase consolide les acquis et étende les interventions à d’autres localités. Selon eux, le projet a non seulement renforcé la sécurité communautaire, mais aussi favorisé un meilleur dialogue entre les forces de défense et les populations, tout en valorisant les pratiques culturelles locales de médiation et de coexistence pacifique. En validant le document de capitalisation, les acteurs locaux ont marqué une étape décisive vers la pérennisation des actions entreprises. L’atelier de Malanville aura aussi permis de renforcer la visibilité du projet et de susciter un engagement collectif pour la continuité de ses effets.

Romain HESSOU

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