
Le parti Les Démocrates court le risque de ne pouvoir pas prendre part à la prochaine présidentielle d’avril 2026 à cause de la mésentente à peine voilée autour du duo candidat, qui a fait partir le député Michel Sodjinou avec son seul parrainage sur les 28 qu’il fallait pour valider la candidature du parti.
Mieux, c’est aujourd’hui un secret de polichinelle que ce parti ne réussira pas à obtenir au moins 20% dans toutes les 24 circonscriptions électorales afin de lever des sièges au parlement. Ce parti pourra se contenter de quelques mairies à l’occasion des prochaines élections générales.
Il se pose la question de savoir si Dr Raoul Glessougbe, fin analyste politique a vu très tôt ce danger venir pour démissionner de ce parti en juin passé. Par pudeur, Dr Raoul Glessougbe a refusé d’évoquer les raisons de sa démission sur la place publique en se contentant de dire qu’il est séduit plutôt par les prouesses de la gouvernance du Président Patrice Talon dont il a pourtant objectivement relevé certaines imperfections pendant plus de neuf ans rejetant tous les appels à lui faits. Les dérives de dysfonctionnement, de pouvoir clanique,régionaliste et ethniciste dénoncées par le député Michel Sodjinou laissent croire que Dr Raoul Glessougbe a eu tord d’avoir trop tôt raison sur ses anciens camarades. Le seul cadre de ce parti qui a pris le risque de démissionner à un moment où beaucoup continuent encore de croire en ce parti a certainement agi en prophète politique malgré toutes les pressions qu’il a subies. Homme de conviction inébranlable et constante connu de tous, il est évident que même s’il n’accepte pas de dire en public ses ressentis, ce cadre a certainement vu toutes ses tentatives échouées et n’en pouvait plus avant de claquer la porte de ce parti pour qui le connait. Lui qui disait sur un média de la place qu’il est passé à autre chose et se bat désormais pour la cause de son parti UPR.
Finalement c’est le parti LD lui-même qui s’est exclu de la compétition présidentielle à cause des problèmes de leadership.
Les jours à venir nous édifieront plus en tout cas.