
À travers une rencontre avec les hommes des médias, vendredi dernier à Cotonou, le porte-parole du gouvernement Wilfried Houngbédji a réagi contre les accusations portées sur le gouvernement dans l’affaire de parrainage qui secoue depuis peu le parti Les Démocrates. Il dément surtout toute tentative d’instrumentalisation de la part du pouvoir en place, du député Sodjinou qui s’est récemment opposé à donner son parrainage du duo candidat désigné par le parti Les Démocrates pour la course à la présidentielle 2026. Lors d’une sortie médiatique, il y a quelques jours, des responsables du parti Les Démocrates ont dénoncé « une ingérence du pouvoir dans leurs affaires internes, pointant du doigt le député Michel Sodjinoun qualifiant ce dernier de « porte-parole de la rupture ». Ils ont aussi soupçonné le député Sodjinou d’être « l’instrument du pouvoir » pour affaiblir le leadership de l’ancien président Boni Yayi et tenter de transformer Les Démocrates en un « FCBE bis » soumis au pouvoir en place. Wilfried Houngbédji en réaction évoque plutôt une situation qui relèverait de la « gestion interne » au parti Les Démocrates. « Si on s’habitue à battre sa coulpe sur la poitrine des autres, chaque fois qu’on est en situation difficile, c’est ne jamais faire l’exercice d’honnêteté envers soi-même, de reconnaître ses torts, de chercher à les corriger pour s’améliorer à l’avenir. Donc faire toujours porter la responsabilité de ces déboires aux autres, ça n’est pas, de mon point de vue, une attitude responsable »a-t-il laissé entendre. « .. Chacun a pu lire, …, les différents courriers, que ce soit le texte du président Éric Houndeté, que ce soit celui du député Sodjinou, ou encore la sortie du grand frère Saka Fikara, qui dit, qu’en leur sein, il y a des difficultés, il y a des problèmes. Il y en a partout. ». Le porte –parole du gouvernement révèle à ce sujet que la mouvance présidentielle elle-même n’est pas exempte de divergences. « Au niveau de la mouvance, on ne peut pas dire que nous n’avons pas non plus nos contradictions, nos divergences. Mais nous avons fait l’effort, nous, de les gérer au mieux et de dégager un duo de candidatures qui soit suffisamment compatible pour tous » a-t-il dit, invitant l’opposition à « faire preuve du même sens des responsabilités, au lieu de chercher des boucs émissaires ». Dans tous les cas, insistera Wilfried Houngbédji, « Si l’opposition n’a pas su gérer ses contradictions avec efficacité, ce n’est pas au gouvernement qu’il faut en faire porter la responsabilité ».
Christian TCHANOU