
C’est une salle pleine d’émotion, de respect et de fierté qui a accueilli, le jeudi 9 octobre 2025, à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), la soutenance de thèse du Directeur Départemental de la Police Républicaine (DDPR) du Borgou, le Commissaire divisionnaire Baudelaire Segoh.
L’officier supérieur, connu pour sa rigueur, sa discrétion et son sens du devoir, rejoint désormais le cercle restreint des Docteurs en Études Anglophones, avec la mention très honorable et les félicitations du jury à l’unanimité.
Une salle remplie de symboles et d’unité nationale. Étaient venus honorer l’impétrant, des magistrats, des maires de plusieurs communes, des officiers supérieurs et subalternes des Forces de Défense et de Sécurité, des hommes de rang et assimilés, la communauté des chasseurs traditionnels, des représentants des communautés peulh, des organisations de la société civile, des étudiants, ainsi que des professeurs d’université.

Une assemblée hétérogène, reflet de la diversité du Bénin, rassemblée dans une atmosphère empreinte de respect, de reconnaissance et de fierté nationale. Tous étaient venus saluer le parcours d’un homme de terrain devenu un modèle d’intelligence, de discipline et d’humilité, incarnant la symbiose entre la force publique et la recherche universitaire.
Sous le regard attentif d’un jury international de grande référence, Baudelaire Segoh a livré une prestation qualifiée d’« impressionnante » par plusieurs observateurs. Sa thèse, intitulée : « La Stratégie Nationale de Sécurité du Royaume-Uni face aux Guerres Irrégulières, aux Menaces Hybrides et au Terrorisme : Bonnes Pratiques et Suggestions aux Pays de l’Afrique de l’Ouest », une thèse stratégique, audacieuse et actuelle, qui s’inscrit au cœur des préoccupations contemporaines sur la gouvernance sécuritaire mondiale.
Pendant plusieurs heures d’exposé soutenu, le nouveau Docteur a su démontrer une maîtrise totale de son sujet, alliant clarté du propos, profondeur de l’analyse et rigueur scientifique. Son étude, rédigée en anglais sous le titre “The UK’s National Security Strategy in Addressing Irregular Warfare, Hybrid Threat and Terrorism : Best Practices and Suggestions to West African Countries”, explore avec acuité les mécanismes de réponse du Royaume-Uni face aux menaces non conventionnelles, et propose des pistes d’adaptation réalistes pour les pays d’Afrique de l’Ouest.Une réflexion lucide sur la sécurité et la résilience africaine. S’appuyant sur des études de terrain, des rapports de défense et des analyses stratégiques comparées, Baudelaire Segoh met en évidence les bonnes pratiques britanniques susceptibles d’être adaptées au contexte ouest-africain.

Il recommande notamment : une meilleure intégration des services de renseignement,une coordination régionale accrue dans la lutte contre le terrorisme,et une gouvernance sécuritaire fondée sur la confiance entre citoyens et institutions.
À travers ce travail, il met en lumière l’importance de l’intelligence stratégique, de la coopération régionale et de la formation continue pour anticiper les menaces hybrides celles qui mêlent insécurité physique, déstabilisation numérique et fragilité institutionnelle.
Dans la continuité de cette réflexion, Docteur Baudelaire Segoh insiste sur la nécessité de :
👉 Travailler surtout sur les causes profondes du terrorisme, en agissant sur les vulnérabilités sociales, économiques et identitaires qui conduisent à la radicalisation et à l’extrémisme violent.
👉 Développer des curricula de formation dans les universités sur les questions de menaces terroristes et asymétriques, afin de construire une expertise nationale durable.
👉 Mettre en avant le caractère inclusif de la lutte contre le terrorisme, à travers l’implication de tous les acteurs de la société : institutions, communautés, femmes, jeunes, chercheurs et diaspora.
Ces propositions soulignent une vision globale, inclusive et prospective de la sécurité, où la connaissance devient une arme de prévention, et l’éducation un outil de résistance face à la radicalisation.
Au terme de la soutenance, le Président du jury, Professeur Innocent Sourou Koutchadé, a salué « la profondeur d’analyse, la pertinence des recommandations et l’engagement patriotique d’un chercheur au service de la paix et de la sécurité ». Une reconnaissance académique et patriotique.
Le jury, visiblement conquis, a déclaré Baudelaire Segoh digne du grade de Docteur en Études Anglophones, spécialité civilisation britannique, avec la mention très honorable et félicitations à l’unanimité.
Une pluie d’applaudissements nourris a accompagné la proclamation, traduisant la fierté d’un auditoire conquis par cette brillante démonstration intellectuelle.
Un vrai modèle d’engagement et d’inspiration. Cette réussite n’est pas un simple titre académique : elle symbolise l’union rare entre la rigueur policière et l’exigence universitaire.
À travers ce parcours, le Docteur Baudelaire Segoh incarne cette génération de cadres africains convaincus que la connaissance est une arme au service de la paix.
Son doctorat apparaît comme un prolongement naturel de sa mission de protection : Comprendre pour mieux sécuriser, analyser pour mieux prévenir, enseigner pour mieux servir.
L’événement, marqué par une ambiance de fierté, de reconnaissance et d’unité, a profondément touché les participants.
Collègues, supérieurs hiérarchiques et étudiants ont salué l’exemple d’un homme qui prouve que la sécurité peut se conjuguer avec la quête du savoir et la noblesse du service public. « Félicitations, bravo et merci de nous faire vivre de si merveilleux moments », pouvait-on lire dans les nombreux messages adressés à l’impétrant.Et pour tous, une même conviction : cette réussite honore la Police Républicaine, l’Université béninoise, et la Nation tout entière.
L’ascension intellectuelle du Docteur Baudelaire Segoh est saluée comme une victoire du mérite, de la persévérance et du service public.Elle consacre l’idée que la sécurité, loin d’être un simple métier, est une vocation éclairée par la science, la réflexion et la foi dans le progrès humain. Bénédictions sur sa famille, sur ses collaborateurs et sur tous ceux qui croient encore que le savoir et la discipline peuvent transformer les nations.
Adédoyin B.