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Christian GBOGBO, membre du BR, invité de Sous l’Arbre à Palabre: « Djidja et le BR se réjouissent du travail de Talon »

Membre du parti Bloc Républicain et ancien candidat aux dernières législatives dans la 23ème circonscription, Christian Gbogbo était l’invité de la rubrique ‘’Sous l’arbre à Palabre’’ le mardi 24 septembre 2024. Lors de cet entretien, il s’est prononcé sur plusieurs sujets de l’actualité socio-politique nationale et de son parti dans la 23è Circonscription où le Bloc Républicain est solidement ancré. Grâce à une présence active sur le terrain et à des actions concrètes en faveur des populations, Christian Gbogbo assure que la popularité du parti demeure élevée. Au-delà des élections, il a abordé les stratégies mises en place pour maintenir l’engagement des militants ainsi que les projets socio-économiques visant à améliorer la vie des populations. Il a défendu les réformes du code électoral et se montre optimiste quant à l’avenir du Bloc Républicain et aux prochaines échéances électorales.

Christian Gbogbo

Vous aviez été candidat aux dernières législatives sur la liste du parti Bloc Républicain dans la 23ème  circonscription électorale, notamment à Djidja dont vous êtes natif. Comment peut-on aujourd’hui apprécier la santé de ce  parti dont vous êtes l’un des membres fondateurs dans cette zone ?

 Il faut dire que si nous prenons le parti Bloc Républicain dans le département du Zou qui est scindé en deux circonscriptions électorale à savoir : la 23ème  et la 24ème  circonscription, je peux vous assurer que le Bloc Républicain a son grenier au niveau de la commune de Djidja. Djidja, c’est ma commune, je viens de là-bas. Si nous prenons tous les partis au niveau de la 23ème  circonscription électorale, c’est le Bloc Républicain qui a pu donner lors des élections législatives passées plus de voix. Cette endurance à laquelle nous nous sommes donnés depuis 2022 à travers les pré-campagnes jusqu’à ce que nous allions aux élections en janvier 2023, nous maintenons toujours cette endurance à la date d’aujourd’hui. On ne s’est pas dit que les élections sont passées puis on ira s’asseoir. Nous sommes toujours actifs sur le terrain et nous travaillons de façon acharnée. Nous sommes aux côtés de nos militants et les assistons à travers divers évènements. Il y a également des actions que nous ne cessons jamais de faire. Donc, je peux vous assurer que la côte de popularité du Bloc Républicain est toujours maintenue dans la commune de Djidja. Il faut aussi dire que le Conseil communal est également géré par le Bloc Républicain. Fort de cela, nous travaillons sans cesse pour que les échéances qui viennent, nous puissions toujours avoir la mairie en main et aussi près de 70 à 80% des suffrages qui seront exprimés de tous les électeurs lors des élections de 2026.

Quelles sont les stratégies que vous avez mises en place à cet effet ?

Si vous devez rester proche de vos populations, si vous devez maintenir un certain élan ou dynamisme pour que votre parti puisse rayonner, cela nécessite à ce qu’on puisse déployer assez d’énergie. Cela nécessite à ce qu’on soit présent aux côtés des militants. En termes de stratégie, il faut dire qu’on est plus proche de nos militants, notre base et nous faisons des réunions sans cesse pour pouvoir harmoniser et ajuster ce qui ne va pas. Et s’il y a d’autres partis qui viennent pour pouvoir mettre en place des stratégies pour nous arracher un arrondissement et détourner nos militants, nous essayons de répliquer non pas dans la brutalité ni dans le bavardage, mais nous répliquons en terme de nouvelles stratégies pour déjouer ce qu’ils comptent faire pour nous arracher quelques militants.

En parlant de stratégie, est-ce que vous pensez à des projets ? Quels sont ces projets que vous avez eu à mettre en place ?

Au niveau de Djidja, nous formons les femmes dans la fabrication de savon et des jarres à travers l’argile. Nous appuyons les élèves et écoliers par des formations dans le domaine de l’informatique. Il y a également les Travaux Dirigés et les cours de vacances que nous soutenons dans les différents collèges non seulement au niveau de la commune de Djidja, mais aussi dans les autres communes de la circonscription.

En termes économiques et sociaux, quels sont les défis auxquels  doit faire face votre commune Djidja qui est l’une des communes les plus pauvres ?

Je peux vous dire que Djidja n’est pas une commune pauvre. Si nous prenons le Zou, Djidja est le grenier. Comme je l’ai dit, Djidja est le grenier électoral du Bloc Républicain. De la même façon Djidja est le grenier en termes de vivres pour le Zou entier et de façon particulière pour le Bénin. Donc, Djidja c’est une commune qui regorge beaucoup de richesses.

Par le passé, Djidja avait été confronté à un problème d’infrastructures surtout les routes et l’école.

Aujourd’hui, nous avons bénéficié de pas mal de salles de classe, pas mal de création d’écoles du gouvernement du président Patrice Talon. En matière de route, il faut dire qu’à son avènement, nous avons bénéficié du goudron qui a quitté Bohicon-Abomey pour venir au niveau de Djidja centre. On ne peut pas dire que lorsqu’il est là, nous n’avons pas bénéficié d’infrastructures routières. Dans les jours à venir, il va poursuivre tout ce qui a été arrêté au niveau de Djidja centre pour que ça puisse aller jusqu’à Tchetti. C’est déjà pris en compte dans les différents programmes de construction d’infrastructures routières au niveau du ministère du Cadre de vie.

Comment réagissez-vous à des voix qui se font entendre pour appeler à une nouvelle modification du code électoral ?

Vous savez,  le code électoral a été voté par la majorité des élus du peuple à savoir les députés à l’Assemblée nationale. Et si le code a été voté, c’est parce qu’ils sont conscients que nous pouvons garder ce code et aller aux prochaines élections. Si on parle d’élection aujourd’hui et qu’il faut  y  aller et que le BR arrive à avoir au niveau de chaque circonscription électorale près de 20 % de suffrage, je pense qu’avec son accord avec les autres partis de la mouvance, ça pourra les aider à pouvoir rester dans ce qui a été fixé comme pourcentage à fournir au niveau de l’ensemble. C’est-à-dire avoir les 20 % au niveau de chaque circonscription électorale pour que les députés obtenus soient maintenus. Donc cela nous emmène à mieux travailler et à savoir que nous n’avons pas le droit de perdre du temps. On doit être vraiment du côté de nos militants parce que si nous allons aux élections aujourd’hui et qu’un parti n’arrive pas à réunir 10 % ou même 15 %, ça veut dire que nous, les membres de ce parti au niveau de la circonscription, nous allons nous poser un certain nombre de questions parce que si les militants ou les électeurs n’ont pas voté pour ce parti, cela dépend des leaders du parti. Ce n’est pas le Chef de l’État qui devra vous dire comment est-ce qu’il faut entretenir vos militants. Nous, on est les leaders de notre parti, on doit pouvoir rester du côté de nos militants pour pouvoir montrer qu’effectivement nous sommes des politiciens et que nous avons la possibilité d’aller au-delà même de ce que vous avancez comme observations.

Vous êtes sûr d’atteindre un tel score si on se réfère aux élections législatives passées où le BR n’a pas réuni les 20 % dans toutes les circonscriptions électorales. Est-ce que vous avez la crainte de faire mieux ?

Je pense qu’avec ce code, ça amène le BR à travailler davantage. Notre objectif, c’est que le BR se positionne premier parti sur toute l’étendue du territoire national. Donc nous travaillons en silence pour que, lors des élections prochaines, nous puissions traverser les 20 % dans toutes les circonscriptions électorales. Effectivement, nous sommes d’accord avec l’UP-R. Si l’UP-R n’arrive pas à avoir les 20 % dans une circonscription, ça revient au BR grâce à l’accord entre les deux de pouvoir l’épauler pour qu’il s’en sorte. Donc au BR, nous sommes conscients que nous devrions tout faire pour que nos 20 %, nous puissions l’obtenir partout.

En tant qu’opérateur économique, comment évaluez-vous les réformes sur les entreprises privées ?

Les réformes économiques sur les entreprises aujourd’hui, il y a plusieurs initiatives du gouvernement qui permettent à ce que les entreprises puissent bénéficier du financement au niveau du secteur privé, puissent également bénéficier de la nature déjà qu’il y a des personnels qui sont déployés par le ministre chargé de l’emploi à travers le programme PSIE pour que les entreprises ne soient plus nécessairement en mesure de faire sortir de l’argent de leur caisse pour pouvoir payer leurs personnels. Donc, ça, c’est déjà un effort louable que le gouvernement de son excellence Patrice Talon a eu à faire avec les entreprises. Toutes les entreprises doivent avoir la recherche du personnel dont ils ont besoin pour qu’ils puissent avoir un impact positif sur les activités économiques. Concernant les ménages, il y a plusieurs programmes au ministère de la santé, la gratuité de la césarienne. Il y a également les cantines scolaires qui sont là, où nos enfants, lorsqu’ils vont à l’école aujourd’hui, on leur donne à manger gratuitement. Il y a également les filles qui ne payent pas les contributions scolaires. Donc tous ces efforts que le gouvernement a eu à faire envers les ménages, d’une manière ou d’une autre, ont un impact positif sur chaque ménage et ça permet aux parents de ne plus nécessairement dépenser de l’argent pour ce qu’ils dépensaient il y a de cela 10 ans.

Le pays fait face à des attaques terroristes malgré les efforts du Gouvernement. Pensez-vous qu’il y a mieux à faire que ce que fait actuellement l’Etat béninois ?

Vous savez, les terroristes aujourd’hui donnent du souci pratiquement à la majorité des pays de l’espace CEDEAO. Le Burkina-Faso, le Togo, le Niger vivent la même situation un peu comme le Bénin. Heureusement, chez nous au Bénin, le gouvernement a maîtrisé cette situation pour que ces terroristes ne puissent pas s’étendre jusqu’au centre du pays. C’est vraiment un effort que le gouvernement a eu à faire pour pouvoir les contenir au niveau de nos frontières, c’est-à-dire la frontière avec le Burkina-Faso via Karimama et la frontière avec le Niger via Malanville. Donc, du fait déjà que ces terroristes n’ont pas la possibilité de pouvoir venir vers le centre, le gouvernement essaye de mettre en place des équipements, des moyens pour pouvoir les repousser. Nous allons prier le Président Patrice Talon pour qu’il puisse continuer afin de pouvoir repousser définitivement ces terroristes.

Comment le BR se prépare-t-il pour les prochaines élections ?

Au niveau de notre parti, le BR, nous travaillons pour le moment à ce qu’il se repositionne comme premier parti au niveau du territoire national, parce que si le président Patrice Talon doit avoir confiance en un parti politique, ça dépendra de la manière dont vous êtes aujourd’hui endurant, de la manière dont vous arrivez à tenir toutes vos circonscriptions, à tenir vos militants. Donc, pour le moment, la question du successeur, qui il faut choisir pour succéder au président Patrice Talon, n’est pas la préoccupation du BR, mais sa préoccupation, c’est de travailler davantage pour que le parti se repositionne en tant que premier parti de la mouvance présidentielle lors des élections générales de 2025.

Quel pourrait être… ?

Tout ce que le Président Patrice Talon est en train de faire sur tout l’ensemble du territoire national, vous et moi, nous sommes là et nous voyons comment il est en train de métamorphoser pratiquement tous les domaines d’activités. Quand on prend le domaine de la santé, de l’éducation, de l’eau, de l’énergie, nous voyons comment il est en train de faire des efforts pour que chacun des domaines soit impacté. Donc, si, en 2026, lui-même, il pense qu’il peut soutenir quelqu’un, parce que vous n’êtes pas sans savoir que, lors de ses dernières élections, il a dit qu’il ne peut pas se prononcer sur qui va le remplacer pour le moment. Donc, s’il pense que quelqu’un pourrait être positionné en tant que remplaçant pour continuer dans la même voie, il va falloir que cette personne soit en mesure d’être le protecteur de la population. Il ne faudrait pas qu’un remplaçant vienne pour que le Bénin peut-être se retrouve encore comme au début, mais pour que nous puissions continuer toujours à aller de l’avant avec la même dynamique que le Président Patrice Talon a eu déjà à instaurer.

La crise Bénin-Niger n’est pas encore réglée malgré les efforts du gouvernement. Comment pensez-vous qu’on pourrait dénouer cette crise ?

Le gouvernement du Bénin a montré sa position pour pouvoir continuer la coopération qui existait depuis entre les deux pays. Malgré qu’il y ait eu un coup d’État au niveau du Niger, où c’est un militaire qui est au pouvoir aujourd’hui, le Bénin n’a pas regardé pour pouvoir prendre des décisions de recul dans la coopération. Vous-même, vous savez que lorsque ce problème a commencé, le Bénin a été le premier à ouvrir sa frontière, mais du côté du Niger, ils ont décidé de ne pas ouvrir leur frontière, sûrement qu’ils ont leur raison. Mais je pense que le gouvernement est en train de faire ce qu’il faut pour que lui et le gouvernement du Niger puissent s’entendre et savoir qu’ils ne doivent pas regarder eux seuls mais plutôt la population tel que le gouvernement de Patrice Talon est en train de le faire parce que dans les jours à venir, ils vont comprendre pour pouvoir lâcher tout et ouvrir la frontière pour le meilleur des deux pays. Parce que si la frontière du Niger est toujours fermée, certes il y a les opérateurs économiques qui font leur business vers le Niger. Mais c’est le Niger qui en souffre davantage. Donc avec le temps, ils vont comprendre et ouvrir la frontière.

Alors nous allons revenir sur la gestion du pays, aujourd’hui quelles sont vos remarques ?

Aujourd’hui, nous pouvons dire que chacun des domaines a été touché par le gouvernement du président Patrice Talon qui a eu à faire dans le domaine des infrastructures routières, à certains niveaux de Cotonou, de Calavi et autres

Il y a le domaine des infrastructures routières. Nous arrivons dans certaines villes, par exemple Cotonou, Calavi, et dans d’autres à l’intérieur du pays, Abomey, Bohicon, Savè, Savalou, Kétou pour ne citer que celles-là, il y a beaucoup de rues qui, par le passé étaient difficiles à pratiquer lorsqu’il pleut, qui ne posent plus de problème aujourd’hui. Ceci grâce aux différents programmes d’asphaltage (Phase 1 et Phase 2) qui ont permis de réaliser des routes. Si nous laissons le domaine des infrastructures routières, en matière de réformes dans l’administration, nous avons la possibilité d’avoir tous nos documents au niveau des sites dédiés à cela. Entre temps, pour aller chercher le casier judiciaire, il faut se rendre d’abord au tribunal. Aujourd’hui, en étant seulement en ligne, on peut obtenir ce Casier judiciaire. Donc, il y a beaucoup de choses qu’il a eu à faire dans pratiquement tous les domaines, qui sont vraiment à encourager, à féliciter. Et nous allons prier le bon Dieu pour qu’il lui donne une parfaite santé et continuer à marquer positivement tel qu’il le fait déjà.

De quoi votre commune Djidja a-t-elle bénéficié durant le mandat ?

Lors de la gouvernance, il y a eu des infrastructures que le gouvernement a eu à réaliser. J’ai parlé de la route quittant Bohicon pour Djidja Centre qui a été faite. Il y a eu également des adductions d’eaux villageoises qui sont en train d’être construites pour pouvoir desservir certains villages, certaines localités de Djidja. Ça n’existait pas avant. Il y a eu également plusieurs villages qui ont bénéficié de l’éclairage public via les lampadaires solaires. Il y a eu également d’autres villages qui ont bénéficié d’extension des réseaux électriques, à travers le réseau conventionnel. Tout ça a été fait pour la commune de Djidja.

Et qu’est-ce qui reste encore à faire ?

Ce qui reste à faire, il y a encore d’autres localités à électrifier. D’ailleurs, les différents programmes d’électrification ont été rappelés par la délégation gouvernementale lors de la tournée de reddition de compte. Ils sont déjà actifs au niveau de la commune, à travers les études, pour pouvoir savoir où est-ce qu’il faut mettre les poteaux, sur combien de rues il faut étendre le réseau. Toutes ces dispositions ont déjà commencé au niveau de la Commune. Il y aura aussi l’extension du réseau d’eau potable. Et je pense qu’avec le ministère en charge de l’énergie électrique et de l’eau, les programmes prévus pour la commune vont être exécutés. Il y a aussi la question relative à la continuité de la route qui va jusqu’à Tchetti qui a été abordée. 

Visiblement, Djidja se réjouit d’avoir œuvré pour l’avènement du président Talon ?

Si. Lors de la tournée gouvernementale, je me rappelle qu’il y a un intervenant qui disait qu’il y avait quelqu’un, au lieu qu’il vienne par voie terrestre pour vivre les difficultés des populations, a pris un hélicoptère pour atterrir à Djidja centre, et a promis que la route va être réalisée. Mais durant tout son temps à la tête du pays, rien n’a été fait. Mais que le Président Patrice Talon a dit et a fait.  

Votre regard sur la gestion du secteur privé ?

Il faudrait qu’en tant qu’entrepreneur, chef d’entreprise, nous puissions aller à la recherche des opportunités. Parce que, sous le président Patrice Talon, ce sont ceux qui arrivent à aller à la recherche des opportunités, des projets existants qui s’en sortent. Les opérateurs qui se gèrent encore comme ils faisaient tout le temps avant, où, des fois, ils ne font pas le travail, n’exécutent pas les contrats, mais pourtant prennent les sous, n’ont pas de chance avec le président Patrice Talon. Tout est sous contrôle. Donc, c’est une question de savoir dans mon secteur où est-ce que je peux aller pour pouvoir toucher l’opportunité. 

Certains l’accusent d’avoir mis la main sur le secteur privé ?

Que les opérateurs économiques qui disent ça en apportent les preuves. Parce qu’il ne suffit pas juste de parler pour dire que le Président Talon a mis la main sur le secteur privé.

Mais on a constaté qu’il y a des opérateurs qui ont dû quitter le pays….

Ils doivent avoir leur raison. Parce que personne ne les a chassés du pays. C’est sûrement qu’ils se reprochent un certain nombre de choses. S’ils sont compétents dans leur domaine, c’est à eux maintenant de montrer leur capacité.

Est-ce que vous avez une idée des privés qui sont dans les marchés gagnés au Bénin ?

Bon, il faut dire qu’aujourd’hui, les marchés qui sont souvent lancés sont des marchés qui amènent les entreprises à être plus fortes. Et ce qui manque à nos entreprises, c’est qu’elles n’ont pas appris le comportement de vivre ensemble professionnellement. Parce que quand vous n’avez pas à vous seul la possibilité de prendre un marché de 2 milliards, par exemple, il faut vous mettre ensemble avec d’autres dans votre domaine. C’est-à-dire que lorsque les conditions permettent de se mettre en association, il faut le faire pour aller compétir avec les étrangers. Mais nos entrepreneurs, eux, ne le font pas. Ils laissent tout et viennent après dire qu’ils ne gagnent pas de marché, qu’il n’y a pas de marchés dans le pays. Tant que les entrepreneurs béninois ne vont pas prendre en compte qu’il faut se mettre ensemble pour être plus forts, ils vivront toujours la même situation.

Le rôle de l’État n’est-il pas de protéger les entreprises nationales ?

L’État n’a jamais favorisé les entreprises étrangères. C’est une compétition qui est lancée, et cette compétition a des conditions qui sont accessibles à toutes les entreprises, que ce soit entreprises étrangères ou entreprises nationales. Donc, c’est aux entreprises de savoir comment s’y prendre pour pouvoir gagner ces marchés, pour pouvoir gagner ces opportunités, pour pouvoir savoir comment réaliser le marché.

Est-ce que les conditions ne sont pas fixées à dessein ?

Non. Je vous l’ai dit tout à l’heure : souvent dans les histoires de marché, il y a la possibilité que les gens se mettent en groupement pour pouvoir gagner le marché. Si une seule entreprise n’a pas la possibilité de faire face à un marché donné, elle a la possibilité de se mettre en groupement avec peut-être 3, 4, 5 entreprises, pour mettre toutes leurs expériences ensemble pour compétir. Donc, tant qu’ils ne font pas ça, ils vont toujours chanter que ce sont les étrangers qui gagnent tous les marchés.

Djidja se réjouit-il toujours d’avoir contribué à amener Talon au pouvoir ?

Ah oui bien sûr, Djidja s’en réjouit parce que je me rappelle lors de la tournée gouvernementale, il y a un intervenant qui disait que pour la construction de la route Bohicon-Djidja, entre temps il y avait quelqu’un qui était venu à Djidja. Et la personne au lieu qu’il vienne par voie terrestre pour pouvoir vivre ce que le peuple était en train de vivre, il a pris hélicoptère. Et c’est par hélicoptère qu’il a pris pour pouvoir descendre au niveau de Djidja-centre pour dire que oui dans les jours à suivre, avant la fin de l’année vous aurez le goudron au niveau de Djidja et jusqu’à ce que ce monsieur est parti de la tête du pays et on n’a même pas senti un seul centimètre de goudron au niveau de Djidja. Mais que le Président Patrice Talon à son avènement, il a pu quand même faire le goudron de Bohicon jusqu’à Djidja-centre, donc que c’est louable. Donc, celui qui a commencé va toujours finir pour que le reste de la voie qui n’est pas encore bitumée de Djida-centre jusqu’à Tcheti soit également fait.

En tant qu’opérateur économique, comment appréciez-vous la manière dont l’Etat gère le secteur privé ?

Vous savez il faudrait qu’en tant qu’acteur ou en tant qu’entrepreneur, en tant que chef d’entreprise, que nous puissions aller à la recherche des opportunités parce que sous le président Patrice Talon c’est ceux qui arrivent à aller à la recherche des opportunités, des projets existants qui s’en sortent. Mais pour des opérateurs qui faisaient un peu comme avant où des fois ils ne font pas le travail et on leur donne des contrats et puis le contrat n’est pas exécuté. Mais pourtant par derrière, ils prennent l’argent et le bouffent. Avec le président Patrice Talon, tout est suivi de près. Et pour les entrepreneurs du secteur privé qui arrivent à connaître, à cerner le principe, je pense qu’ils vont toujours s’en sortir. Donc, c’est une question d’endurance et puis c’est une question de savoir dans mon secteur où est ce que je peux aller pour pouvoir toucher l’opportunité qu’il me faut.

Certains l’accusent d’avoir mis la main sur le secteur privé béninois, que répondez-vous à ces personnes-là ? Parce qu’il y a plusieurs opérateurs économiques qui ont quitté le pays.

Non. S’il y a des opérateurs économiques qui disent qu’il a mis la main sur le secteur privé, mais qu’ils en apportent les preuves. Parce qu’il ne suffit pas juste de parler pour dire que oui, le président Patrice Talon a mis la main sur le secteur privé.

Mais on a constaté plusieurs opérateurs économiques qui sont allés s’installer dans les pays voisins

Ils doivent avoir leur raison parce que personne ne les a chassés du pays. Surement qu’ils se reprochent un certain nombre de choses. S’ils sont compétents dans leur domaine, c’est à eux maintenant de montrer que oui nous avons la possibilité de travailler comme nous travaillons avant pour pouvoir servir notre peuple.

CARTE D’IDENTITE

Un ingénieur en politique

Sèna Christian GBOGBO est né à Bohicon le 1er octobre 1986. C’est dans cette ville qu’il a fait ses études primaires et une partie de ses études secondaires. A Aplahoué, il poursuit ses études jusqu’en Terminale où il décroche un Bac C en 2007. A l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) il fait cinq ans d’étude pour devenir ingénieur en génie énergétique et mécanique option énergétique. C’est donc en 2012, en tant qu’ingénieur de conception en énergétique, qu’il part à la conquête des opportunités de son secteur. Après avoir été sélectionné pour une formation par la CEDEAO, il devient expert dans le domaine des énergies renouvelables. Il crée dès lors sa propre entreprise et se lance. En chemin, il est rattrapé par sa sensibilité politique, touché par les appels à l’engagement que lui adressent les populations de Djidja, dans le cadre des élections de 2023. Et c’est ainsi qu’il a été candidat aux élections législatives de 2023 sur la liste du BR pour le compte de la 23ème circonscription électorale.

INTIMITE

Attaché aux valeurs

Marié et père de six enfants, Sèna Christian GBOGBO est très attaché à Djidja sa commune. A table, il adore la sauce légume appelée « man tindjan » en bon fils de la région Abomey. En matière de boisson, il préfère l’eau minérale. Pour être son ami, il vaut mieux partager avec lui les valeurs qui le caractérisent : travail bien fait, honnêteté et sincérité. En plus de tout cela, il y a le respect mutuel et la citoyenneté.

La Rédaction

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