
Ce que vous devriez savoir : La salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin) a abrité, ce vendredi 8 août 2025, la cérémonie de clôture du programme de renforcement des compétences des arbitres et médiateurs nouvellement agréés par le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation du Bénin (CAMeC-Bénin). Cet événement marque la fin de cinq jours intenses de formation, dont trois consacrés à l’arbitrage avec le professeur Gaston Kenfack, et deux à la médiation sous la direction du Dr Karel Dogué, Directeur général de l’École régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA).
Ce que disent les acteurs : Saluant l’engagement des participants, la secrétaire permanente du CAMeC, Sidonie Houndonougbo, a noté l’implication remarquable observée durant la session de médiation. « On dirait que les deux jours de la médiation équivalent véritablement aux trois jours passés ici pour l’arbitrage. Nous voudrions compter sur cet engagement des participants pour continuer à soutenir et accompagner le CAMeC », a-t-elle affirmé. Pour le formateur Dr Karel Dogué, cette session a été « un rendez-vous d’échanges, de donner et de recevoir », marqué par des interventions d’une grande précision technique. Il a salué la qualité des profils retenus, capables d’encadrer « tous les types de litiges qu’une chambre de commerce pourrait être amenée à rencontrer ». Il a insisté sur la différence entre sensibilisation et pratique effective de la médiation, tout en exprimant sa satisfaction face au haut niveau d’interaction et à l’expertise partagée par les participants. « Je suis sûr que ces médiateurs qui viennent compléter la liste du CAMeC sont tout autant sinon plus aguerris que d’autres comme nous qui étions sur la liste avant », a-t-il conclu.
En clôturant la formation, le président du CAMeC-Bénin, Alain Amoussoukpevi, a remercié l’ensemble de l’équipe du Centre ainsi que la CCI Bénin, tout en exhortant les nouveaux médiateurs à mettre en pratique les acquis de la formation dans le respect des règles essentielles : « confidentialité, célérité et efficacité pour les usagers du centre ». Les appelant « ambassadeurs du CAMeC », il a présenté les attestations comme de véritables « lettres de créance » les accréditant auprès du Centre et comme prescripteurs des modes alternatifs de règlement des litiges. « Bien que les fruits n’aient pas encore atteint la promesse des fleurs, nous sommes conscients que notre activité au CAMeC depuis un peu plus de cinq ans a créé de l’engouement dans le secteur. Je compte sur vous pour la veille », a lancé le président du CAMeC-Bénin.
Entre les lignes : Les témoignages recueillis auprès des participants traduisent une réelle appropriation des enseignements. Pour Evelyne Quenum, juriste, la médiation est « un instrument majeur de règlement efficace et rapide des litiges » et cette formation l’a « outillée pour être une médiatrice aguerrie ». « J’ai hâte de prendre les dossiers et de conduire des processus de médiation tel que le préconise le code OHADA et tel que notre formateur nous l’a enseigné », a martelé Evelyne Quenum. De son côté, Ibrahim Bello, juriste d’entreprise, retient quant à lui que « le médiateur doit être impartial, indépendant, neutre et garder la confidentialité dans la gestion des dossiers », affirmant son objectif de contribuer au rayonnement régional du CAMeC. Il faut rappeler que la cérémonie s’est conclue par la remise officielle des attestations aux 36 nouveaux arbitres et 33 nouveaux médiateurs, consacrant ainsi leur entrée officielle dans le réseau d’experts agréés du CAMeC-Bénin. Une étape décisive pour renforcer la capacité du Centre à promouvoir l’arbitrage et la médiation comme outils stratégiques de résolution des litiges au service des entreprises et des acteurs économiques.
Augustin HESSOU