L’église Notre-Dame de l’Assomption de Savalou a vibré ce jeudi 15 août au rythme des célébrations marquant l’élévation de la Vierge Marie vers les cieux. Cette solennité religieuse, reconnue dans l’ensemble du monde catholique sous l’appellation de « Fête de l’Assomption », a rassemblé une foule de croyants accompagnés de plusieurs figures emblématiques du pays.

Parmi les personnalités présentes lors de cette messe solennelle dirigée par Monseigneur François Gnambodé Gnonhossou, évêque du diocèse de Dassa-Zounmè, figurait notamment le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. L’assistance comptait également Victor Dassi Adossou Président de la Cour suprême, Pascal Essou en sa qualité de médiateur de la République, ainsi que le député Eustache Akpovi, président d’honneur des festivités. S’ajoutaient à cette délégation l’ancien député Jean-Eudes Okounde, Christelle Houndonougbo et le maire de la commune de Savalou.
Un message spirituel riche d’enseignements
S’appuyant sur les textes de l’Évangile de saint Luc, l’évêque a développé une réflexion profonde sur la signification de cette fête mariale. Selon ses explications, l’Assomption symbolise le triomphe de l’existence sur la mort, nourrit l’espoir de la résurrection et témoigne de l’amour sans limites du Créateur.
Le prélat a souligné que cette commémoration constitue un pilier fondamental de la foi catholique, mettant en relief la croyance en l’éternité et en la résurrection des morts. Il en a tiré plusieurs leçons majeures :
D’abord, la notion d’éternité : l’Assomption nous enseigne que le trépas ne représente nullement un terme définitif, mais plutôt un passage vers une existence renouvelée auprès du Tout-Puissant.
Ensuite, Marie comme référence spirituelle : à travers son adhésion totale aux desseins divins, elle incarne un modèle de confiance et de soumission à la volonté céleste pour l’ensemble des croyants.
Par ailleurs, la perspective de la résurrection : cette élévation mariale constitue une garantie de résurrection offerte à tous les fidèles, promettant la réunification de l’âme et du corps dans la splendeur divine.
De plus, l’amour divin qui surpasse la mort : le décès de Marie n’a pas constitué le chapitre final de son existence, puisqu’elle fut transportée vers les cieux, démontrant ainsi la supériorité de l’amour divin sur la mortalité.
Enfin, Marie souveraine des cieux et de la terre : depuis sa position glorieuse, elle poursuit son rôle d’intercession en notre faveur et continue de nous orienter vers le Seigneur.
Appel à la sérénité
C’est précisément en référence à ce dernier aspect – solliciter l’intercession mariale pour notre guidance spirituelle – que l’évêque a encouragé l’assemblée à réciter quotidiennement le chapelet et à se tourner vers la Mère de Jésus, considérée comme le chemin privilégié pour s’unir au Christ.
Cette commémoration de l’Assomption représente donc, d’après le prélat, une opportunité privilégiée pour implorer l’intercession de la Vierge Marie en vue d’une année électorale 2026 empreinte de tranquillité.
Cette invitation a trouvé un écho favorable auprès du Président de l’Assemblée nationale, qui a encouragé chaque participant à repartir de ce lieu saint « habité par la sérénité, porté par cet esprit de communion et de solidarité fraternelle que nous avons cultivé durant toute cette cérémonie ».
Évoquant l’homélie de Monseigneur Gnonhossou et ses références à la paix, l’autorité parlementaire a déclaré : « Le prélat nous a rappelé la nature pacifique de notre nation et la protection dont nous bénéficions de la part de la Vierge Marie, Notre-Dame de la Paix, particulièrement à l’approche des consultations électorales. Il a formulé des vœux pour que ces échéances se déroulent dans un climat apaisé, marqué par la transparence et l’équité. Je suis convaincu qu’il exprime exactement ce que nous devons accomplir. Au niveau de l’Assemblée nationale comme au sein du pouvoir exécutif, nous avons l’obligation de nous mobiliser pour des élections sereines, dans le calme et le respect mutuel.
J’ai accueilli cette prédication avec modestie. Elle nous remémore notre responsabilité partagée et la puissance de l’oraison. Effectivement, nous prions. Nous invoquons la Vierge Marie, nous prions dans nos temples, nous prions dans l’intimité de nos foyers, et nous gardons confiance que tout se déroulera favorablement.
Je pense que nous sommes en parfaite concordance avec le message du jour. Puisse la Vierge Marie continuer de protéger notre patrie ».
Il convient de noter qu’au cours de cette célébration, les enfants de Savalou ont présenté un état des lieux des initiatives de développement entreprises durant l’année 2024.
Fidèle KENOU