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Consommation de la chicha dans les lieux à usage collectif : L’ONG IECT initie un atelier pour éradiquer le fléau

Ce qu’il faut savoir : Face à la montée de la consommation de la chicha dans les lieux à usage collectif, l’ONG Initiative pour l’Éducation et le Contrôle du Tabagisme (ONG IECT), en collaboration avec la préfecture d’Allada, a organisé un atelier de renforcement de capacité à l’intention de la Police Républicaine. Ledit atelier s’est tenu à la préfecture d’Allada, le jeudi 19 juin 2025. Il vise à relancer l’application effective de l’arrêté préfectoral interdisant cette pratique dans le département de l’Atlantique.

Ce que disent les acteurs : Au lancement de ce rendez-vous, le Directeur Exécutif de l’ONG IECT, Augustin Faton, a rappelé que le cadre légal et réglementaire mis en place par le gouvernement béninois est suffisant, mais que sa mise en œuvre sur le terrain reste défaillante. « Il est cependant regrettable de constater que l’usage de ces produits toxiques est devenu une monnaie courante dans les bars et restaurants, les espaces à usage collectif », a-t-il déploré, insistant sur le rôle crucial de la prévention et de la mobilisation des institutions comme la Police Républicaine pour protéger la jeunesse. Abondant dans le même sens, la présidente de l’ONG IECT, Yaya Blandine Sintondji, a pointé du doigt l’inexécution des textes législatifs et réglementaires, malgré leur adoption. « Nous ne pouvons pas arriver à nos fins sans l’appui, sans l’intervention de la Police Républicaine. (…) Vous allez nous aider afin que ce phénomène cesse », a-t-elle déclaré à l’endroit des forces de sécurité.

Pour sa part, le représentant du préfet de l’Atlantique, Robert Hounsou, Secrétaire général du département, a rappelé la dangerosité de la chicha, qu’il qualifie de « poison lent ». Il a souligné que sa consommation représente une menace pour la jeunesse béninoise. « Derrière chaque fumée de la chicha se cachent des pathologies dévastatrices : cancers, maladies cardiovasculaires, affections respiratoires », a-t-il indiqué. Il a aussi rappelé l’existence de l’arrêté préfectoral n°3/014/SA/002SGG21 du 19 février 2021, interdisant la consommation de chicha dans les lieux publics, regrettant que « les premiers élans se sont estompés ». À l’endroit des participants, principalement des hauts gradés de la Police Républicaine, il a lancé un appel solennel à la mobilisation. « Votre rôle est déterminant, vous êtes ceux qui veillent sur nos espaces publics, les garants de l’application des décisions prises pour le bien commun. (…) Nous devons bâtir ensemble un plan d’actions concret, réaliste et ambitieux, car l’enjeu dépasse nos services, nos administrations, nos postes», a déclaré Robert Hounsou. « Je prends ici l’engagement, au nom du Préfet et de toute son équipe, de soutenir sans réserve toutes les actions issues de cet atelier et d’accompagner leur mise en œuvre avec la fermeté et la rigueur que cette cause exige », a-t-il poursuivi avant de déclarer ouvert l’atelier.

Entre les lignes : Il convient de noter que cet atelier s’inscrit dans une dynamique de réactivation des politiques publiques de lutte contre le tabagisme et ses dérivés, dans un contexte où les produits comme la chicha séduisent de plus en plus de jeunes. Les échanges qui ont suivi ces discours visent à identifier les obstacles concrets à l’application des mesures en vigueur et à proposer des solutions concertées entre autorités administratives et forces de sécurité.

Augustin HESSOU

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