En prélude à la 2ᵉ édition du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA), l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC) a tenu, le vendredi 17 octobre 2025, une conférence de presse à son siège à Cotonou. L’objectif était de présenter la programmation du salon et affirmer la volonté commune des acteurs institutionnels et privés de faire de la musique un levier économique et identitaire pour l’Afrique francophone.

Autour du thème « Faire rayonner et financer les musiques d’Afrique francophone : du potentiel aux preuves », la 2ᵉ édition du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA) se tiendra à Cotonou les 13 et 14 novembre 2025. En prélude à ce salon, une conférence de presse conjointe ADAC-SIMA, tenue le vendredi 17 octobre 2025, a réuni des acteurs institutionnels, experts, investisseurs et professionnels du secteur musical. Il s’agissait de poser les bases d’une réflexion sur la structuration, le financement et la valorisation des industries culturelles et créatives africaines.
Prenant la parole au nom du Directeur Général de Bénin Tourisme, Cynthia Aïssy a mis en avant la vision économique portée par le partenariat entre le SIMA et son institution. « Faire passer la contribution du PIB national du Tourisme de 6% à 13,4% d’ici 5 ans. Le partenariat entre le SIMA et Bénin Tourisme est arrivé comme une évidence parce que nous partageons la même conviction. Il s’agit de la musique et du tourisme comme un vecteur formidable d’identité, d’attractivité et de développement économique », a-t-elle déclaré. Elle a souligné que la tenue de cette édition à Cotonou représente « un moyen de montrer que le Bénin est une destination de création et qui inspire ». Selon elle, l’organisation du SIMA s’inscrit dans la stratégie MICE de Bénin Tourisme visant à faire du pays « une destination d’affaires, de congrès et de festival ».
De son côté, Giovanni Houansou, représentant le Directeur Général de l’ADAC a insisté sur la cohérence entre la vision du SIMA et celle de son l’ADAC. « Ce Salon est pour les acteurs culturels, une opportunité de venir mettre sur la table ce que nous avons, ce que nous créons et de toutes les perspectives que nous pouvons drainer autour de ce que nous faisons », a-t-il indiqué. Il a rappelé que le gouvernement béninois fait du secteur culturel un véritable levier de développement. Évoquant les missions de l’agence, il a ajouté que « l’ADAC est en cohérence avec la proposition du SIMA, d’être partenaire et de le rendre possible à tout égard sur le territoire national parce que la vision qui a fondé la création de l’ADAC est de dynamiser les industries culturelles créatives. » Lors de cette conférence de presse, Giovanni Houansou a ensuite présenté les instruments mis en place pour soutenir cette dynamique. « Le fonds du développement des arts et de la culture qui désormais finance le secteur de la création en général et d’autres instruments qui sont moins adossés à la subvention et qui sont en pleine essor vers les instruments marchands. Pour que cela soit possible, il faut des évènements comme les nôtres, continuer de rassembler les forces et les acteurs du secteur autour du travail qui se fait », a-t-il clarifié.
Pour sa part, le Commissaire Général du SIMA, Mamby Diomandé, a mis en avant la vocation panafricaine du salon. « Les motivations derrière ce salon sont de valoriser les acteurs des industries du Bénin, participer au renforcement de capacité des acteurs d’industrie et accompagner nos pouvoirs publics et exécutif et tout ce qui est politique de mise en œuvre culturelle », a-t-il souligné. Il a rappelé l’importance de l’implication des professionnels du secteur. « En réalisant ce salon ou même en le mettant en place au Bénin, si vous les acteurs culturels, artistes, producteurs, managers et toute la chaîne musicale ne sont pas concernés, cet évènement ne sera pas une réussite », a martelé le commissaire général du SIMA. À l’en croire, le SIMA se déroulera en trois étapes. « Il y aura les résidences artistiques, c’est un lieu de collaboration entre les acteurs du Bénin, du Togo, du Nigéria et de la Côte d’Ivoire. Le 13 et le 14 novembre, des salons avec des thématiques sur les Lives, sur la propriété intellectuelle, sur la certification et sur l’importance de la data dans les industries musicales. Le SIMA, c’est également un concert pour valoriser le spectacle », a-t-il détaillé.
Le rendez-vous est donc pris. Durant trois jours, il y aura la résidence artistique à Cotonou (EYA) du 10 au 12 Novembre et le Salon SIMA à Cotonou (SOFITEL) le 13 et 14 Novembre. Puis le 15 novembre, l’événement sera clôturé par le concert Pit Baccardi & Friends.
Augustin HESSOU