Le secrétaire général du Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc) Olivier Charles Attindéhou, a été reçu, le dimanche 14 septembre 2025, dans une émission sur Peace Fm. Il a entre autres, annoncé les couleurs en ce qui concerne les activités de l’institution en matière de lutte contre la corruption dans les périodes électorales.
Dans un contexte où les Béninois se rendront dans quelques mois dans les bureaux de vote pour le compte des élections de 2026, le Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc) s’engage dans une vaste campagne. En effet, créé par la loi n⁰2020-09 du 23 avril 2020 avec un décret d’application en 2024, Hcpc se fixe déjà sur ses missions. Il s’agira de son volet sensibilisation qui lui permet d’aller sur le terrain et parler à certaines cibles. En prélude à cette campagne qui concerne citoyens et acteurs politiques, le secrétaire général de l’institution, Olivier Charles Attindéhou, a insisté sur la légitimité des élus politiques et la bonne gouvernance en République du Bénin, invitant les Béninois à plus d’éveil pendant ces périodes électorales. « Le vote est un choix libre et détermine la destinée d’une nation. Mais en Afrique, il y a plus de facilité pour l’entrepreneur politique ou le politique d’aller à la mobilisation par achat de conscience. Il s’agit là d’un acte de corruption. Il faut dire à nos mères, à nos pères, à nos frères et à nos sœurs que cette manière de faire condamne le pays», a-t-il expliqué le Secrétaire général qui ajoute que le seul projet que défendent certains acteurs politiques est celui des intérêts cumulés et juxtaposés. « Ce sont ces manières que combat le Hcpc », a-t-il souligné avant de précisé que les périodes électorales sont un moment de confort pour nombreux de citoyens béninois. Une période pendant laquelle des acteurs politiques en quête du pouvoir, distribuent en quantité suffisante des liasses de billets. C’est le point fort de l’expansion de la corruption que dénonce le Haut-commissariat à la prévention de la corruption. Celui-là par exemple, parlant du politique dépourvu de légitimité « distribue parce qu’il n’a pas de projet concret, ou ne sait pas comment les projeter parce que celui qui a un projet n’a pas besoin de distribuer. Quand vous acceptez ce qu’ils distribuent, c’est normal que quand ils seront élus, vous allez pleurer parce qu’ils vont vous oublier », a-t-il déclaré mettant en garde les populations contre cette méthode à travers laquelle elles se plongent elles-mêmes dans la souffrance à chaque élection.
Pour le représentant de la Hcpc, il urge de se demander, que faire pour élever le pouvoir d’achat des concitoyens béninois afin de les immuniser contre les hommes politiques qui viendraient acheter leur conscience. Selon lui, les Béninois doivent faire preuve de sacrifice et se tenir ferme car l’avenir de ce pays les concerne aussi. Evoquant les réformes structurelles comme facteurs clés, il a laissé entendre que «le développement, c’est allé étape par étape ». Il a aussi félicité le Président Patrice Talon pour ses œuvres. « Sans réformes structurelles, il n’y a pas de développement. La réforme du système partisan par exemple professionnalise l’activité politique et assainit le milieu et le rend plus transparent. Aucune œuvre humaine n’est parfaite certes, mais le président Patrice Talon a bossé. En 10 ans, il a réussi à faire taire les actes corruptibles, nous devons collectivement le féliciter », a-t-il dit.
Parlant des actions que prévoit mener le Hcpc, le Sg Attindéhou a informé que pour immuniser le système électoral en 2026, il y aura la signature d’un pacte d’intégrité avec les chefs de partis. « Ils vont s’engager à diffuser l’information auprès de les partisans pour se refuser l’achat de conscience ; la formation des vigiles de la république qui seront constamment sur le terrain pour la surveillance afin que la transparence continue d’arroser les réformes au Bénin », a-t-il précisé, appelant les citoyens à lutter pour aux côtés du Hcpc pour faire reculer la corruption.
Naurice ADAGBE (Stag.)
