- L’ancien Président fait des choix politiques contestés et sacrifie Eric Houndété
- L’Opposition en turbulence se mord son propre doigt
Rien ne va plus au sein du parti Les Démocrates (LD). À quelques mois de la présidentielle, les rivalités internes éclatent au grand jour. Au cœur de la tempête : Yayi Boni, accusé de semer la division et de fragiliser son propre camp par des choix politiques contestés.

La maison « Les Démocrates » tremble. Ce qui devait être une simple formalité (la désignation du duo présidentiel) s’est transformée en un véritable champ de bataille politique interne. Et c’est le président du parti, Thomas Yayi Boni, qui en ressort plus que jamais affaibli, pointé du doigt comme le principal artisan de la discorde.
Depuis plusieurs semaines, les dissensions internes n’en finissent pas de secouer le parti. Alors que l’opinion s’attendait à ce que le député Éric Houndété, président du groupe parlementaire des LD, soit positionné pour porter la candidature de l’opposition, c’est un tout autre duo qui a été choisi à l’issue de tractations longues et tendues.
Nombreux sont ceux qui voient dans cette mise à l’écart un « règlement de comptes personnel » qu’orchestrerait Yayi Boni lui-même. Une interrogation persiste depuis le dévoilement du duo des Démocrates dans l’opinion publique, qu’aurait fait Éric Houndété à l’ancien président pour mériter un tel désaveu ? Le choix du duo finalement opéré par les Démocrates pour la course à la présidentielle 2026 est en tout cas, jugé « incompréhensible et injuste », et serait la vraie cause frustrations et les fractures latentes observées ces derniers jours, entre les différentes tendances du parti.
Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Dans la foulée de cette désignation controversée, le député LD Michel François Oloutoyé Sodjinou a exigé le retrait de sa fiche de parrainage, en saisissant le tribunal. Cet cte inattendu du député LD, sonne comme un désaveu public contre la direction du parti, confirmant le malaise profond qui s’y installe.
À mesure que la présidentielle 2026 approche, les tensions se multiplient, les camps s’affrontent, et l’unité du parti s’effrite. La désignation du duo candidat, censée fédérer, a plutôt ouvert une brèche que Yayi Boni peine à refermer.
En voulant tout contrôler, Yayi Boni semble prendre davantage de risque de tout perdre.
Augustin HESSOU