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CRIET/Affaire du navire AK MASHA : Le Procureur met en garde contre toute ‘’immixtion’’ 

À travers un communiqué de presse en date du 5 août 2025, le Procureur Spécial près la CRIET, Elonm Mario METONOU a mis en garde les auteurs de la polémique autour de la procédure judiciaire en cours contre les membres de l’équipage du navire AK MASHA, poursuivis pour contrebande, recel et blanchiment de capitaux. Selon le Parquet spécial, des publications sur les réseaux sociaux commentent cette affaire notamment sur les circonstances de l’interception du navire, le contenu du dossier judiciaire, et les résultats des investigations. « Ces commentaires constituent une immixtion dans le fonctionnement de la justice », avertit le Procureur. Il précise par la même occasion que ces publications sont truffées ‘’d’inexactitudes’’.

Il faut dire que le navire AK MASHA a été intercepté le 31 décembre 2024, dans les eaux territoriales béninoises, alors que son système d’identification automatique (AIS) était désactivé en violation des règles de navigation maritime. L’examen de son itinéraire, du port de Rouen (France) à celui de Lagos (Nigeria) a révélé des interruptions suspectes du signal AIS, des communications jugées inhabituelles durant la traversée et des éléments compromettants contenus dans une plainte ayant mobilisé les autorités béninoises. Ces faits ont motivé l’ouverture d’une enquête suivie de poursuites judiciaires. Le 28 avril 2025, un jugement a été rendu, entraînant diverses condamnations, la libération de certains membres de l’équipage, ainsi que la confiscation du navire au profit de l’État béninois. Les prévenus ont interjeté appel. L’affaire a été examinée le 4 août 2025 en présence des avocats de la défense, et mise en délibéré pour le 20 octobre 2025. Le Parquet spécial rappelle que l’article 279 du Code pénal béninois interdit toute tentative d’influencer une procédure judiciaire en cours. En conséquence, toute déclaration publique de nature à troubler le cours normal de la justice est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 à 12 mois et/ou d’une amende de 50 000 à 500 000 FCFA.

Alban TCHALLA

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