L’ancien ministre et actuel Directeur général de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), Gaston Zossou, a publiquement affiché son soutien à Romuald Wadagni, candidat de la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle de 2026. C’était au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 9 septembre 2025 à l’hôtel Nobila Airport de Cotonou, placée sous le thème : « Choix du candidat de la mouvance présidentielle ». Dans son propos liminaire, Gaston Zossou a salué les avancées notables enregistrées sous le régime du président Patrice Talon. Il a cité en exemple la route de Porto-Novo, autrefois source d’accidents mortels et aujourd’hui entièrement modernisée. Pour l’ancien ministre, ces acquis méritent d’être consolidés et amplifiés sous la gouvernance de Romuald Wadagni.
« Ce Romuald Wadagni qui est mon patron aujourd’hui, et que j’appelle de mes vœux, sera le patron du Bénin », a déclaré Gaston Zossou. Sur la question de la nature d’un éventuel mandat Wadagni, l’ancien ministre s’est montré catégorique : ni rupture totale, ni simple continuité. « Rupture ? Non, ce serait la catastrophe… Continuité ? Non, j’ai un soupçon d’autosatisfaction. » Pour lui, l’avenir doit se dessiner dans une dynamique d’« accélération, de renforcement et d’adaptation ».
Abordant la trajectoire professionnelle du candidat, Gaston Zossou a insisté sur la crédibilité de son parcours. « À 40 ans, Romuald Wadagni était déjà associé de l’entreprise Deloitte. Sur le plan professionnel, il n’y a rien à dire sauf mauvaise foi caractérisée », a-t-il martelé. À ses yeux, les résultats obtenus par l’actuel ministre des Finances au Bénin relèvent du « sans précédent ».
Concernant les défis futurs, l’ancien ministre a reconnu que le prochain président devra franchir un seuil particulièrement exigeant. « Il va succéder à quelqu’un qui a porté la barre au firmament. Il sortira de notre atmosphère pour entrer dans la héliosphère… », a-t-il illustré, appelant toutefois à la confiance : « Il sera très certainement soutenu et ça va passer. »
Réagissant aux critiques de l’opposant Eugène Azatassou sur RFI, qui qualifiait la gouvernance actuelle « d’inhumaine », Gaston Zossou a riposté. « La politique inhumaine au Bénin est celle de l’État FCBE alias Les Démocrates dont il est. Les opposants ne sont pas prudents. » Il a évoqué, à titre personnel, les souffrances vécues sous l’ancien régime. « Ils ont intoxiqué ma famille (…) On a eu à faire avec des personnes monstrueuses », a révélé l’ancien ministre.
En se plaçant en première ligne des soutiens à Romuald Wadagni, l’ancien ministre donne ainsi le ton d’une mobilisation croissante autour de la candidature de la mouvance présidentielle, qui cristallise de plus en plus d’adhésions à l’approche de l’échéance de 2026.
Augustin HESSOU
