- Mickael Poté pleure un « compagnon d’attaque »
- Michel Dussuyer : « Il savait écouter»
- Plusieurs joueurs béninois inconsolables

Razak Omotoyossi est mort au Nigeria
« Omogoal » n’est plus. Razak Omotoyossi, puisque c’est de lui qu’il s’agit est mort dans la matinée du mardi 19 août à Lagos, au Nigéria.
L’ancien buteur des « Écureuils du Bénin » devenus « Guépards du Bénin » n’a pas survécu à une crise qui l’a plongé dans le coma. Et selon les informations, le taureau de Pobè, affecté par une série d’événements malheureux serait tombé dans la dépression. En effet, fauché financièrement au terme de sa carrière qui l’a vu évoluer sur les pelouses européennes, Razak Omotoyossi avait divorcé de sa femme il y a quelques années. Il y a environ un mois seulement, sa maison a été consumée dans un incendie qui l’avait amené à appeler à l’aide auprès de ses proches. A la suite de ces douleurs subies, l’ex international béninois a perdu sa sœur il y a deux semaines environ. Une nouvelle qui aurait touché profondément l’ancien joueur âgé de 39 ans et l’a conduit dans un hôpital de Lagos suite à une crise. Placé en soins intensifs, alors qu’il était dans le coma, il n’a pas pu échapper à la mort. Brillant attaquant du Bénin (2004-2016), Razak Omotoyossi avait inscrit 21 buts en 47 matchs. Il a participé à la Can junior (Bénin 2005) à l’issue de laquelle les U20 du Bénin ont décroché la qualification pour le mondial junior (Pays-Bas 2005). On se souvient encore de son but, le tout premier de la sélection U20 du Bénin à cette compétition remportée par l’Argentine conduite par Lionel Messi devant le Nigeria de Mikel Obi. Razak Omotoyossi s’est éteint laissant derrière lui le souvenir d’un buteur emblématique, d’un compétiteur hors pair et d’un homme qui a marqué à jamais l’histoire du football béninois.
Voici pourquoi Omotoyossi est décédé
Décédé ce mardi 19 août 2025 à Lagos, Razak Omotoyossi traversait une phase difficile de sa vie. Ces dernières années, l’ancien joueur rencontrait des épreuves personnelles dévastatrices. Selon le journaliste nigérian Shina Oludare, Omotoyossi luttait contre une profonde dépression, aggravée par la perte de sa maison dans un incendie en juillet 2025 et le décès de sa sœur, survenu seulement trois semaines avant sa mort. Ces tragédies ont lourdement pesé sur l’ancien international béninois, dont le frère a confié à Oludare les détails de ses derniers mois difficiles. A tout cela s’ajoutent des ennuis conjugaux dont le divorce avec sa femme l’actrice nigérianne Bosè Alao, des ennuis qui l’ont profondément traumatisé.
C’est une disparition brutale du joueur qui a marqué le onze national. Né au Nigeria, cet attaquant surnommé « Omogoal » avait choisi de représenter le Bénin. Avec 21 buts en 47 sélections, il reste le meilleur buteur de l’histoire des Guépards, derrière Stéphane Sèssègnon. Il a marqué les esprits notamment par son doublé mémorable lors de la victoire (4-1) contre le Togo en qualifications pour la CAN 2008. Omotoyossi, qui a évolué dans des clubs prestigieux comme le FC Metz, Helsingborgs IF, Zamalek ou encore Al-Nassr, était reconnu pour son talent et sa passion.
Un footballeur d’exception
Les hommages affluent depuis l’annonce de son décès. Le FC Metz, où Omotoyossi a brillé, a exprimé sa tristesse sur X : « Le FC Metz a appris avec une profonde émotion le décès de Razak Omotoyossi, à l’âge de 39 ans. Le club adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. » D’autres voix du football, comme @ojbsports, ont salué un « buteur talentueux et serviteur passionné du jeu », tandis que @oluwashina a rendu hommage à un « homme formidable et footballeur fantastique ». La communauté footballistique pleure un champion dont l’impact dépasse les frontières du Bénin. Il était récemment dans les tribunes pour soutenir les Guépards lors de leur défaite 3-0 face au Nigeria, en qualifications pour la CAN 2025. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur des supporters et de sa famille, notamment sa femme, Bose Alao Omotoyossi, et ses enfants. Repose en paix, champion.
Un footballeur d’exception
Les hommages affluent depuis l’annonce de son décès. Le FC Metz, où Omotoyossi a brillé, a exprimé sa tristesse sur X : « Le FC Metz a appris avec une profonde émotion le décès de Razak Omotoyossi, à l’âge de 39 ans. Le club adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. » D’autres voix du football, comme @ojbsports, ont salué un « buteur talentueux et serviteur passionné du jeu », tandis que @oluwashina a rendu hommage à un « homme formidable et footballeur fantastique ». La communauté footballistique pleure un champion dont l’impact dépasse les frontières du Bénin. Il était récemment dans les tribunes pour soutenir les Guépards lors de leur défaite 3-0 face au Nigeria, en qualifications pour la CAN 2025. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur des supporters et de sa famille, notamment sa femme, Bose Alao Omotoyossi, et ses enfants. Repose en paix, champion.
Parcours de Razak Omotoyossi
Né à Lagos, dans une famille très pauvre, Razak développe sa bonne pointe de vitesse et son sens du but tout à fait remarquable dans les rues au Bénin.
Plus tard, il retourne au Nigeria où il peaufine son art au niveau de la catégorie des jeunes du Sunshine Stars de 2002 à 2004. Puis il revient au Bénin toujours en 2004 et évolue avec l’AsJA (Avrankou). Il s’est fait remarquer par les responsables de la JS Pobè et rejoint le club en 2005. Puissant, il s’impose rapidement au plan national et obtient une convocation chez les Écureuils U20. Il participe avec cette catégorie à la Can 2005 qu’a abrité le Bénin en tant que joueur majeur. Ses réalisations avec ceux de ses coéquipiers ont permis au Bénin de décrocher la 3e place de ce tournoi synonyme de qualification pour le mondial de la catégorie, Hollande 2005. Après cette compétition Omogoal a enchaîné les signatures.
.2005-2007 : FC Sheriff Tiraspol 42 matchs et 10 buts marqués
.2007-2008 : Helsingborgs IF 42 matchs et 22 buts marqués
.2008: Al Nasr 9 matchs 4 buts
.2009-2010: FC Metz 28 matchs et 2 bus marqués
.2011 : GAIS 15 matchs et 2 buts marqués
.2011: Syrianska FC 6 matchs et 1 but
.2011-2014: Zamalek SC 16 matchs et 6 buts marqués
.2014: KAC Kenitra 6 matchs et 1 but
.2015 : OC Safi 1 match
.2019: US Kraké 1 match.
En 14 ans (2005-2019) de carrière, il a connu 12 clubs.
Palmarès
– 21 buts en sélection nationale avec 2 participations à la CAN (2008 et 2010)
– Meilleur buteur du championnat suédois en 2007 avec 14 buts
– Finaliste Super Coupe de Suède
– Double Champion de Moldavie (2006 et 2007)
Les hommages
Poté pleure son « compagnon d’attaque »
Attristé par la nouvelle, Mickaël Poté a partagé une photo en noir et blanc sur son compte Facebook, où on le voit aux côtés d’Omotoyossi et de jeunes de son académie. En légende, l’ancien attaquant de l’OGC Nice a écrit sur sa page facebook :
« Mon frère, mon compagnon d’attaque, mon attaquant… Repose en paix », exprimant toute sa douleur face à la perte de celui avec qui il formait autrefois la ligne offensive des Écureuils.
Abdoulaye Ouzérou : « Le décès de Razak est une énième leçon »
« Artistes, sportifs, l’heure est peut-être venue de comprendre que nous devons être exigeants quand nous sommes à notre prime. C’est quand notre voix est mélodieuse et que nous marquons des buts que nous sommes importants. Au soir de notre carrière nous serons seuls face à notre destin. Ni supporters, ni dirigeants, ni fans. Seuls nous et nos familles proches. Le décès de Razak est une énième leçon. Être exigeant ne fera pas de nous des personnes sans fibre patriotique. Repose en paix mon frère !!! »
Yoann Djidonou : « Merci pour les émotions procurées »
« Le taureau de Pobé. Omogoal … Razak … Merci pour les émotions procurées. Merci pour ta folie. Merci pour tes coups de pressions en français pas maîtrisé. Des souvenirs indélébiles et tu nous rappelles que nous sommes que de passages ici-bas. Merci pour ta bienveillance et ton sourire à toutes épreuves.
Une pensée à ta famille. De la part de « mange pas ?! » comme tu aimais m’appeler et tkt pas depuis je mange bien même. Repose en paix champion ».
Michel Dussuyer : «Il savait écouter»
« C’est avec une grande tristesse que j’apprends la mort de Razak Omotoyossi. Je suis sous le choc. Car il était encore jeune, c’était aussi un attaquant qui a profondément marqué l’équipe nationale par sa personnalité et son talent de buteur. Je garde de lui le souvenir d’un homme au caractère bien trempé. Mais il savait aussi écouter. C’était un attaquant qui faisait souffrir les défenseurs adverses et qui avait toujours le but en tête. Je voudrais transmettre toutes mes condoléances à sa famille et à tous ses proches ».
Anselme HOUENOUKPO & Olivier ALLOCHEME