Iréné Agossa a un vœu cher désormais : consolider les acquis économiques réalisés sous la gouvernance du Président Patrice Talon dont le mandat s’achève dans quelques mois. Dans un récent entretien sur E-Télé, l’invité insiste surtout sur l’option de la capitalisation dont les enjeux et les défis pour l’économie béninoise sont nombreux à relever. Membre du Bureau politique de l’Union Progressiste Le Renouveau, Iréné Agossa théorise ici la vision du parti sur la production de la richesse et le bien-être des populations en général et des jeunes en particulier. « Consolider les acquis économiques, c’est un impératif stratégique pour notre pays. Et cela passe par davantage de croissance des investissements productifs dans des domaines comme l’agriculture, l’industrie, les services, l’infrastructure. Tout ceci, pour entre autres, créer l’emploi, réduire la pauvreté, renforcer les services sociaux de base, surtout dans les zones rurales.
« Diversifier l’économie béninoise, bâtir une économie résiliente et transmettre aux générations futures un socle solide pour le développement durable. C’est en cela que la capitalisation, l’accumulation de la richesse et une gestion efficace de cette richesses, à travers les ressources qui composent le patrimoine d’un pays, devient non seulement une priorité économique, mais aussi un acte de souveraineté. ». Iréné Agossa dit en être convaincu, soulignant aussi que la jeunesse est un acteur de la capitalisation de l’économie béninoise. « Le jeune pour nous est au cœur du processus de la capitalisation, c’est eux qui vont porter les initiatives, surtout que nous sommes dans un pays où le nombre de jeunes est démographiquement supérieur au nombre de personnes âgées. » fait-il savoir. La formation de cette jeunesse, l’entreprenariat, l’innovation sont importants mais un engagement social est aussi attendu d’elle.
Iréné Agossa, dans son développement a aussi insisté sur la nécessité de mettre en place des pépinières d’entreprises qui peuvent être logées, par exemple, à Glo-Djigbé pour permettre aux jeunes de prendre des initiatives. Des pépinières, où il y a presque tout pour installer de jeunes entrepreneurs, sans qu’ils ne soient confrontés à trop de charges. Il émet aussi la possibilité d’un fonds de garantie à hauteur de 20 milliards FCFA, par exemple, que l’Etat peut mettre en place pour permettre aux jeunes de disposer au niveau des banques des lignes de crédits, le temps qu’ils atteignent une certaine étoffe pour aller vers une entreprise de plus d’envergure
« L’UP-R croit fermement qu’un citoyen bien formé est le meilleur vecteur de développement et de transformation » affirme l’invité de E-Télé, évoquant l’exemple du Japon, où il n’y a que des citoyens formés et qui sont des vecteurs de développement de leur pays. « Nous allons nous battre à telle enseigne que nous allons nous mettre à l’image de ces pays qui se sont développés en se basant sur le système de la capitalisation. La capitalisation est une priorité pour l’économie béninoise » rassure Iréné Agossa.
Christian TCHANOU
