Une délégation de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a visité la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ), le mercredi 9 juillet 2025. Conduite par Laurentine ADOSSOU Davo, rapporteur du conseil électoral de la CENA, elle est allée découvrir les potentialités de cette zone.

Ce que vous devriez savoir : Dans la perspective des élections générales de 2026, une délégation de la CENA, conduite par le rapporteur Laurentine ADOSSOU Davo, a visité la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ) le mercredi 9 juillet 2025. L’objectif est de constater de visu les capacités de production de cette plateforme industrielle et d’envisager une collaboration pour la fourniture d’équipements électoraux. Reçue par le directeur général de la SIPI, Létondji Béhéton, la délégation repart impressionnée. En l’absence du président Sacca Lafia, empêché, c’est Laurentine ADOSSOU Davo, rapporteur du conseil électoral, qui a conduit la délégation. La Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, créée en février 2020 et gérée par la SIPI (Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie), est née de la volonté du gouvernement de transformer structurellement l’économie nationale. Développée en partenariat avec le groupe ARISE, cette zone est aujourd’hui l’un des projets industriels les plus avancés du groupe, avec une trentaine d’investisseurs installés ou en cours d’installation.
Ce qui est important : En présentant la zone, le Directeur général de la SIPI, Létondji Béhéton, a mis en lumière l’ambition gouvernementale de passer d’une économie d’exportation brute à une économie de transformation. «En 2016, à sa prise de fonction, le président de la République a estimé qu’il fallait transformer notre économie. (…) Si on arrivait à transformer tout ce que nous produisons comme fibres de coton, on va pouvoir générer une valeur marchande annuelle entre 12 et 14 milliards de dollars US », a-t-il déclaré. La première phase de développement de la GDIZ, initialement prévue sur huit ans, a été réalisée en seize mois. Sur les 400 hectares aménagés, 14 unités industrielles sont déjà opérationnelles, et 14 autres en cours d’installation. À terme, la zone vise la création de 40 000 emplois fin 2025 et 300 000 d’ici 2030. Les secteurs concernés vont du textile (t-shirts, polos, vêtements professionnels) à l’agro-industrie (cajou, karité, soja, ananas), avec des débouchés vers les marchés européens, américains et africains.
Ce que disent les acteurs : Au terme de la visite, les membres de la délégation ont partagé leurs impressions. Laurentine ADOSSOU Davo a expliqué les motivations de leur venue et leur satisfaction. « Nous avons les élections générales en cours et la CENA a l’habitude de faire des commandes à l’extérieur, mais cette fois-ci, nous avons décidé de consommer le local. (..) Ce que j’ai vu ce matin est inédit et ce n’est pas une simple révolution industrielle, ça dénote de la volonté du gouvernement a hissé notre pays, le Bénin, au pinacle des grands pays producteurs de richesses et de valeurs », a-t-elle indiqué. Elle s’est dite impressionnée par les travailleurs. « Nous avons vu une main d’œuvre épanouie, ce qui est extraordinaire. (…) Je dis bravo et félicitations au directeur de la SIPI, au personnel de la SIPI, et je dis : puisse cette dynamique continuer. », a ajouté la rapporteur du conseil électoral de la CENA. De son côté, SANNI Gounou, membre du conseil électoral, a apporté un regard de terrain. « On est venu ici pour confirmer les échanges que nous avons eus (…). On est venu voir la réalité de ce qui se passe et déjà, nous nous sommes convaincus. On est convaincus que la commande sera faite ici, il n’y a pas de doute », a-t-il précisé. « Ici, j’ai vu du vrai et je suis prêt à transporter ce vrai-là sur les vrais producteurs pour que tout le monde sache que nous devons désormais retoucher les manches et saisir la daba pour davantage produire », a poursuivi SANNI.
Entre les lignes : En effectuant cette visite, la CENA franchit un pas symbolique. Envisager des commandes d’équipements électoraux à la GDIZ, c’est rompre avec les habitudes d’importation, et marquer un alignement institutionnel avec la vision d’industrialisation prônée par l’État.
Augustin HESSOU