Qu’est-ce qui est important : Suite à la Journée africaine de lutte contre la corruption célébrée le 11 juillet, le Secrétaire général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a été reçu dans l’émission « Zone Franche » sur CANAL 3 Bénin le dimanche 13 juillet 2025. Cette commémoration placée sous le thème : « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », a été l’occasion, de son point de vue, de faire le point sur les actions menées et de voir les perspectives. En effet, après avoir rappelé que le Bénin a célébré cette journée étant partie signataire de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée en 2003 et entrée en vigueur en 2006, le Secrétaire du HCPC, Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a expliqué que cette journée a pour objectif de « faire une rétrospection et une introspection ». Selon lui, « peu importe les stratégies de lutte contre la corruption, nous devons faire avec la dignité humaine ». Cette approche guide les efforts du HCPC dans sa mission. « Nous avons des résultats concrets qui montrent clairement que les actes corruptifs ont reculé », a déclaré le Secrétaire général du HCPC. Selon lui, le Bénin s’inscrit désormais dans la dynamique des pays émergents en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.
Entre les lignes : Sur la question de la protection des lanceurs d’alerte, l’invité de CANAL 3 a assuré que le HCPC « a déjà fait le travail technique ». Il a insisté sur le caractère structurant et délicat de cette mission, qui implique une coordination continue entre les acteurs étatiques et la société civile. « Il y a un travail de fond qui se fait. C’est un travail à la fois technique, matériel et de dialogue entre acteurs. Le HCPC a déjà fait le travail technique de protection des lanceurs d’alerte », fait-il savoir. A propos des actions de sensibilisation du HCPC sur le terrain, il apprend que la mission du HCPC, c’est participé au « changement de l’infrastructure mentale en commençant par la base ». « Nous tendons à voir comment mettre en place un programme scolaire depuis le primaire qui va suivre ‘enfant jusqu’à l’université autour de l’éthique et biens publics », a-t-il dit. Abordant l’action judiciaire, le Dr ATTINDEHOU a évoqué la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), qui, selon ses dires, « fait peur à ceux qui ont des choses à se reprocher ». Questionné sur l’affaire Akponna et les soupçons autour de la transparence de l’investigation de la commission mise en place par le HCPC, le Secrétaire Général a déclaré qu’« il n’y a pas de rapport entre le fait d’être logé à la présidence et la transparence sur les propos du ministre Akponna. Personne ne sait où la commission travaille ». Pour finir, il a appelé à un engagement collectif pour construire le Bénin. « C’est ensemble que nous pouvons poursuivre la construction d’un Bénin propre, juste et digne », a-t-il insisté.
Alban TCHALLA
