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Élections 2026 : Les médias invités à allier professionnalisme et éthique

À quelques mois des élections générales prévues en 2026, la question de la gestion de l’information en période électorale a été au centre des échanges lors de la rencontre thématique de Café Médias Plus, organisée le vendredi 17 octobre 2025 dans les locaux de Mindo Consultants, à Cotonou. Cette édition, consacrée au thème « La gestion de l’information en période électorale », a rassemblé des journalistes et experts du paysage médiatique national.

Parmi les participants de ce numéro de Café Médias Plus du 17 octobre dernier, figuraient Franck Kpochémè, ancien président de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb) et ex-conseiller à la Haac, Georges Otchéré, journaliste et ancien directeur des études et de la formation à la Céna, et Arimi Choubadé, journaliste et analyste des médias.

L’ancien conseiller Franck Kpochémè a invité la profession à repenser ses pratiques face aux transformations du processus électoral. « Celui qui a couvert les élections en 2016 et qui pense pouvoir le faire en 2026 avec les mêmes réflexes passera totalement à côté », a-t-il averti, soulignant l’impact des réformes du système partisan, des modifications constitutionnelles, du nouveau code électoral et de l’essor du numérique.

Il a également mis en garde contre les risques juridiques liés à la diffusion d’informations en ligne. « Une publication journalistique partagée sur internet peut relever du code du numérique et non plus du code de l’information. Cela expose les journalistes à des détentions préventives ou à des poursuites ordinaires », a-t-il précisé.

Pour sa part, l’analyste Arimi Choubadé a rappelé que les règles d’éthique journalistique restent invariables, même en période électorale. « On est journaliste ou on ne l’est pas. Ce n’est pas parce que nous sommes en période électorale qu’il faut inventer de nouvelles règles », a-t-il insisté, en invitant ses pairs à renforcer la vérification des faits et à éviter toute manipulation politique.

Georges Otchéré a éclairé les journalistes sur le fonctionnement institutionnel des élections, insistant sur la distinction entre le chronogramme de la Céna et le calendrier électoral. « Le chronogramme est un outil interne de planification. Le calendrier électoral, lui, concerne les activités où la Céna interagit avec les parties prenantes », a-t-il expliqué.

Il a également précisé le rôle des juridictions électorales, la Cour suprême et la Cour constitutionnelle, dans le cadre des élections de 2026. « La Cour suprême se prononce sur la régularité des élections communales, tandis que la Cour constitutionnelle intervient en cas d’insincérité du vote. Cette nuance, le journaliste doit la connaître », a-t-il souligné.

Les participants ont unanimement reconnu que la presse jouera un rôle déterminant dans la réussite des élections. Ils ont recommandé la formation continue des journalistes, notamment sur le code électoral, la vérification de l’information et les implications du numérique.

« Notre plume et notre micro peuvent être des armes destructrices si nous oublions notre devoir de vérité. », a rappelé Franck Kpochémè.

Romain HESSOU

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