Depuis le mercredi 8 octobre 2025, la station balnéaire de Grand-Popo accueille un atelier d’appropriation et d’exploitation du Rapport d’exécution (Rapex) au 30 juin 2025 du Budget général de l’État. L’initiative, portée par l’Unité d’analyse, de contrôle et d’évaluation du budget de l’État (Unaceb), bénéficie de l’appui technique et financier de la GIZ.

Un atelier d’appropriation et d’exploitation du Rapport d’exécution (Rapex) au 30 juin 2025 du Budget général de l’État se tient depuis mercredi à la station balnéaire de Grand-Popo. A la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de la Commission des finances et des échanges, Gérard Gbénonchi, a souligné l’importance de cet atelier, organisé en prélude à l’examen parlementaire du Rapex. Il a rappelé que ce rapport ne se résume pas à un simple état chiffré des recettes et des dépenses, mais qu’il constitue un outil stratégique d’analyse et de pilotage. Il permet au Parlement d’apprécier le niveau d’exécution des politiques publiques et de veiller à la cohérence entre les prévisions budgétaires et les réalisations effectives. Il a aussi salué la vision du président Vlavonou, dont le leadership constant favorise le renforcement du contrôle parlementaire sur l’action gouvernementale. Il a également exprimé sa gratitude à la GIZ ainsi qu’aux experts de la Cour des comptes et de GOPA pour leur accompagnement constant.
A sa suite, Nils Vösgen, coordonnateur technique du Champ d’action 3 « Transparence et redevabilité » du Projet REFORME, a réaffirmé l’engagement de la GIZ aux côtés du Parlement béninois. Il a salué la continuité du partenariat entre la Cour des comptes et l’Assemblée nationale, désormais consolidé par un accord de coopération signé plus tôt cette année. Pour lui, le contrôle de l’exécution budgétaire dépasse le simple cadre institutionnel. Il représente également un engagement international du Bénin, notamment dans le cadre de l’Indice du Budget Ouvert (IBO). La GIZ, a-t-il ajouté, ambitionne de renforcer la fréquence et la qualité de ce contrôle, tout en encourageant les parlementaires à poursuivre leur action au service de la redevabilité publique.
Le 2ᵉ vice-président Basile Ahosssi est revenu sur la genèse des rapports d’exécution budgétaire au Bénin. « Depuis l’entrée en vigueur des directives de l’UEMOA relatives au nouveau cadre harmonisé des finances publiques, a-t-il rappelé, le pays s’est résolument engagé dans la voie de la transparence et de la reddition des comptes ». L’examen de ces rapports, prévu par la loi organique relative aux lois de finances, est désormais une pratique récurrente à l’Assemblée nationale.
L’atelier de Grand-Popo, a-t-il expliqué, vise à outiller les députés et cadres parlementaires dans l’analyse des principaux agrégats budgétaires afin de leur permettre de formuler des avis pertinents à l’endroit du gouvernement. Il a ajouté que les échanges permettront également d’identifier les suites possibles en matière de contrôle parlementaire sur la base des constats qui ressortiront de l’étude du rapport. Basile Ahosssi a renouvelé la reconnaissance du Parlement envers la GIZ et le Projet REFORME pour leur appui technique et financier. « Votre soutien multiforme contribue largement au renforcement de nos capacités institutionnelles et à la promotion de la bonne gouvernance », a-t-il affirmé.
Les participants à cet atelier suivront plusieurs communications portant sur « La situation économique à mi-parcours de l’année 2025 », « L’exécution du budget et des opérations de trésorerie », ainsi que sur «L de la mise en œuvre financière des politiques publiques ».
Romain HESSOU