Les quatre partis de la mouvance présidentielle ont tenu à marquer leur unité à Parakou. Leurs quatre leaders ont d’abord fait leur entrée ensemble au stade municipal de la ville. Ils ont eu droit à un véritable bain de foule qui leur a permis de passer saluer leurs militants et leurs sympathisants. Dans une belle orchestration qui mêle slogans de victoire et vuvuzélas tonnant à tue-tête depuis les gradins, Abdoulaye Bio Tchané, Claudine Prudencio, Joseph Djogbénou et Jacques Ayadji ont tenu à montrer à tous qu’ils parlent et agissent en harmonie. Signe distinctif : tous quatre étaient en blanc, mais avec des couvre-chefs aux couleurs de leurs partis respectifs. Seule différence, Claudine Prudencio. Elle était en tissu Vlisco sur un Jean ceintré bleu. Mais pour donner le change, elle a arboré au cou un cache-col de couleur blanche, floqué aux insignes de la RN, comme ses militants venus nombreux à Parakou.
L’événement des partis
En réalité, la cérémonie d’investiture du duo candidat a été organisée par les quatre partis de la mouvance. A la tribune officielle, leurs logos ensemble disent la volonté d’harmonie. Dans les gradins, les partisans, militants et sympathisants. Ce samedi, ils étaient venus des quatre coins du Bénin, de tous les départements et de toutes les communes. Ce sont les coordinations locales qui ont joué le jeu de la mobilisation. Mais il ne faut pas se leurrer. Chaque parti s’est vu réserver une place précise au stade. Et dans cette ambiance de fête, ne pas arborer les couleurs ou les insignes du parti détonne négativement. L’harmonie et la discipline sont de rigueur, même au sein des militants. Les groupes de fanfares ont escorté les leaders locaux, animé les périphéries du stade, mais dès qu’il s’est agi d’écouter les messages de chaque parti, tout le vacarme s’éteint.
Au nom de la Renaissance nationale (RN), Dr Patrick Hinnou est venu lire la décision prise par le parti le 21 septembre dernier de soutenir le candidat Romuald Wadagni. Ce fut, a-t-il rappelé, une décision du Bureau politique national du parti, réuni en session extraordinaire. Pour le parti RN, « Romuald Wadagni est l’incarnation du renouveau économique du Bénin. » Pour sa part, Claude Edgar Zocli de MOELE-Bénin est venu souligner la décision prise par son parti, dès le 05 septembre 2025, de soutenir Romuald Wadagni. Il s’agissait d’une résolution du congrès extraordinaire du parti considérant le choix de l’actuel ministre d’Etat en charge de l’économie comme celui qui incarne « la stabilité dans la gouvernance du Bénin. En ce qui concerne Joseph Anani du Bloc républicain, il est passé à la tribune pour faire lecture de la décision prise par le Bureau politique du parti le 16 septembre dernier de soutenir la candidature de Wadagni. A son tour, c’est l’honorable Gérard Gbénonchi qui est venu lire la même décision prise par l’UP-R le 20 septembre 2025.
L’unité autour du bilan et de la vision de Patrice Talon
Les présidents des quatre partis ont tenu à assumer chacun le bilan du Président Patrice Talon. Pour Claudine Prudencio, « le Bénin s’élève » grâce à une trajectoire collective amorcée depuis 2016. Elle a salué « la discipline des finances publiques, la modernisation des infrastructures et la dignité replacée au cœur de l’action publique », rappelant que Romuald Wadagni incarne « la fidélité à la rigueur et à l’intérêt supérieur de la Nation ».
Même ton chez Abdoulaye Bio Tchané, qui a rendu un hommage appuyé au chef de l’État : « Jamais dans l’histoire récente du Bénin, notre pays n’a connu une telle transformation. » Pour le président du BR, le duo Wadagni-Talata est « le choix de la continuité et de l’engagement » pour « prolonger et amplifier la transformation en cours ». Joseph Djogbénou, de l’UP-R, a salué « le choix de la continuité dans le progrès et celui de l’avenir dans la fidélité à notre histoire ». Selon lui, Wadagni et Talata devront « préserver et enrichir les réformes herculéennes engagées par le président de la République depuis 2016 ». Enfin, Jacques Ayadji, pour MOELE-Bénin, a justifié le soutien de son parti en des termes sans équivoque : « Amplifier les progrès enregistrés depuis l’avènement au pouvoir du président Patrice Talon » et « consolider les acquis du Programme d’action du gouvernement ».
En somme, Parakou a été le théâtre d’une parfaite symphonie politique autour d’un mot d’ordre unique : continuer l’œuvre de Patrice Talon pour un Bénin stable, prospère et fier de ses réformes.
Olivier ALLOCHEME
