
A une récente avec plusieurs jeunes au palais de la Marina, le Chef de l’Etat Patrice Talon a rassuré ses hôtes des échanges permanents entre lui et l’ancien président Boni Yayi, contrairement à ce que pourrait penser une certaine opinion. Ce dernier n’a tardé à réagir, un peu comme pour apporter un démenti aux propos de son successeur, faisant cas de quelques messages échangés avec Patrice Talon, lui demandant de libérer des «détenus politiques ». La réaction de Boni Yayi a quelque peu indigné Iréné Agossa, membre du Bureau Politique du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R). «Yayi est le premier chrétien que j’ai vu qui n’assume rien. Or le Christ lui-même a assumé son destin jusqu’à la croix » a-t-il dit lors d’un entretien sur E-Télé. Faisant allusion à l’objet du message que Boni affirme avoir adressé à Patrice Talon, Iréné Agossa s’en est davantage indigné. « Quand un ancien président demande de libérer un prisonnier, sa démocratie qu’il veut restaurer et que lui-même avait qualifié de démocratie nescafé, donc en fait, c’est cela qu’il veut faire revenir ». Iréné Agossa rappelle à ce propos que L’Etat de droit exige la séparation des pouvoirs et le respect de la liberté. « Le président Yayi se dit un homme de paix, mais l’homme de paix, c’est celui qui respecte la légalité dans un pays. Dans un pays ou on a voté des lois, on les respecte jusqu’au moment où celles-ci sont abrogées, pour laisser place à d’autres » a laissé entendre l’invité de E-Télé. « Le président Talon n’arrête pas les béninois, c’est un peu ce que laisse croire Boni Yayi qui appelle Talon à libérer les gens arrêtés par une institution judiciaire pour des faits commis. Nous avons quitté cette étape de démocratie nescafé, les institutions joueront leur rôle et lui-même (NDL Boni Yayi) finira par jouer son rôle d’homme de paix… » a-t-il ajouté.
Christian TCHANOU