
« C’est une erreur faite par le ministre, et j’apprécie ce que le Chef de l’Eta a fait. Il n’a pas laissé cette rumeur continuer, parce que nous sommes dans un pays de suspicions. Nous sommes dans un pays de fakes news, dans un pays où le populisme anti-institutionnel prend de l’ampleur. Il ne faut pas laisser ces genres de choses continuer. » Tel est l’avis de Iréné Agossa, membre du Bureau politique du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), suite au limogeage du ministre Paulin Akponna du gouvernement, après que ce dernier a tenu de récents propos à Parakou, relatifs à des cas de malversations financières qui seraient survenues sous son prédécesseur. « Il faut dire que c’est un ami personnel et j’ai été surpris par cette déclaration. Je suis au regret qu’on en soit arrivé à ce point » se désole Iréné Agossa dans un entretien sur E-Télé. Mais il salue l’acte posé par le président Talon dans cette affaire. « Le Chef de l’Etat a mis de l’ordre dans son équipe, et une fois encore je lui dis félicitation. » affirme-t-il. A le croire, l’autorité de l’Etat a été incarnée et respectée. Le chef de l’Etat l’a restaurée. Pour Iréné Agossa, cela ne pouvait pas être une réalité sans que chaque institution ne joue son rôle. « Nous sommes dans un état de droit. Chaque institution doit jouer son rôle. Il faut défendre cela jusqu’au bout et permettre à ce que la confiance soit restaurée entre les citoyens et les institutions, surtout entre l’institution judiciaire et les usagers. » souligne-t-il.
« Le ministre Akponna n’est pas un procureur de la République. Il ne peut aller faire un procès de qui que ce soit. Ce n’est pas seulement de l’ancien ministre qui soit de son parti, mais qui que ce soit de façon publique. » fait savoir aussi Iréné Agossa. Pour lui, tout dossier doit être traité par les institutions judiciaires et les structures compétentes en tenant compte des normes procédurales exigées par les textes. Le ministre, selon lui, n’a pas respecté les normes, la procédure qu’il faut. « Il n’a pas respecté l’autorité du chef de l’Etat qui est le chef du gouvernement. Il ne peut pas faire ce qu’il a fait alors que le chef de l’Etat se bat depuis qu’il est là pour que l’autorité de l’Etat soit restaurée. » insiste l’invité de E-Télé.
Si l’ex ministre Akponna avait parlé d’un ancien ministre du gouvernement de Yayi Boni de cette manière, ceux qui disent aujourd’hui qu’il s’agirait d’un complot, que feraient-ils en son temps ? En réponse, Iréné Agossa se dit convaincu que ces derniers parleront de « la chasse aux sorcières et qu’il faut apporter les preuves et laisser la justice faire son travail. ».De toutes les façons, les propos tenus par Akponna ne tiennent d’aucune logique, de l’avis de ce cadre politique de l’UP-R. « Ce n’est pas cohérent dans le cadre de la rigueur gouvernementale et de l’instauration de l’autorité de l’Etat, surtout dans un contexte où nous avons des gens qui veulent profiter d’une occasion et ne pas parler des problèmes sérieux que nous avons dont l’intégration sous-régionale et du rôle que le Bénin doit jouer à côté d’un pays comme le Nigéria pour que nous ayons les moyens de résoudre certains problèmes importants… ». Iréné Agossa se réjouit aussi que le parti Bloc Républicain dont Paulin Akponna est membres se soit désolidarisé de ses propos et que le gouvernement ait pris à juste temps ses responsabilités.
Christian TCHANOU