
« Allégations d’Akponna et gouvernance Talon à l’aune des élections générales de 2026 ». C’est le thème de »INFO HEBDO » du samedi 09 août 2025 sur ESAE TV. L’invité, le Coordonnateur du Collège des Ministres Conseillers, François Janvier YAHOUÉDÉOU a expliqué qu’il ne s’attendait à autre chose que les conclusions rapportées par les enquêtes du HCPC dans l’affaire de dénonciation « du siphonage » d’Akponna. « Je ne m’attendais pas à autre chose. Le système Talon ne permet pas à un ministre de détourner », a-t-il affirmé. Selon le ministre conseiller, les soupçons relayés ces dernières semaines relèvent plus d’une querelle interne d’un parti politique que d’un scandale de gouvernance. « L’opinion publique est témoin qu’il s’agit d’une guéguerre entre membres d’une même famille politique. Mais dans le système mis en place par le président Patrice Talon, les garde-fous empêchent toute tentative de détournement. », va-t-il ajouter. Il rappelle que le chef de l’État a minutieusement observé les failles du système béninois avant son accession au pouvoir en 2016. Ce qui lui a permis de bâtir sa gestion rigoureuse et quasi-étanche à la corruption. « Aujourd’hui, même pour un marché de dix millions avant de percevoir un acompte de 10 ou 20 %, il faut produire des garanties bancaires solides. Et même une fois les travaux terminés, l’État retient 10 % du montant total, qui n’est reversé qu’après vérification un an plus tard. », d’après Janvier YAHOUÉDÉOU avant de poursuivre que « les ministres n’ont plus la main sur les dossiers financiers ou les opérateurs économiques. Tout est contrôlé. » Profitant de l’occasion, l’acteur politique a critiqué les errements des régimes précédents notamment celui de l’ex-président Boni Yayi. Il est revenu sur sa tentative en 2010 de faire poursuivre le chef de l’État de l’époque pour mauvaise gestion et scandales financiers. « À l’époque en tant que député, j’avais obtenu 49 signatures pour engager des poursuites contre Boni Yayi. Malheureusement, la fin du mandat était proche et l’action n’a pu aboutir. » regrette -t-il. Il cite notamment l’affaire ICC-Services. Dans une lecture historique de la gouvernance au Bénin, YAHOUÉDÉOU estime que le pays a commis plusieurs erreurs dès les lendemains de l’indépendance. « En 1972, nous avons expulsé les étrangers sous prétexte de souveraineté. Mais après 17 ans de marxisme-léninisme, nous étions au bord du gouffre, avec des salaires impayés pendant près d’un an.», a rappelé l’invité de l’émission. Pour Janvier YAHOUÉDÉOU, l’approche du président Patrice Talon constitue la gouvernance que Boni Yayi aurait dû adopter. « Talon fait ce que Yayi aurait dû faire. Assumer l’impopularité pour réformer. Ceux qui ont quitté Talon, c’est parce qu’ils n’ont pas pu voler. », a-t-il aussi laissé entendre.
Alban TCHALLA