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Lancement de la 5ème édition du Festival International Zogben : Parakou célèbre l’union dans la diversité

« Le développement local ne peut plus se faire sans la culture », dixit Imelda Bada

La 5ᵉ édition du Festival International Zogben a été lancée le samedi 26 juillet 2025 à Parakou. Autorités locales, personnalités culturelles et partenaires ont unanimement salué un projet qui fait de l’union dans la diversité un horizon commun.

Ce qu’il faut savoir : Depuis le 21 juillet, Parakou vit au rythme du Festival International Zogben, un événement itinérant qui fait escale cette année à la place Tabéra pour sa 5ᵉ édition. La cérémonie de lancement officiel s’est tenue ce samedi 26 juillet, en présence de nombreuses personnalités. Jusqu’au 3 août, artistes, troupes, conteurs, chercheurs et institutions animeront cette plateforme d’expression patrimoniale placée sous le thème : « Union dans la diversité ». Les festivités d’ouverture ont mêlé danses traditionnelles, spectacles de tambours et prestations chorégraphiques patrimoniales.

Ce qui est important : Le festival ne se limite pas à une célébration folklorique. Il revendique une portée politique, sociale et économique. Pour Imelda Bada, promotrice de l’événement, « le développement local ne peut plus se faire sans la culture, car elle est un outil de gouvernance, un levier économique et surtout un instrument de paix ». Elle appelle les collectivités à intégrer la culture dans « les budgets, dans les plans de développement, dans les coopérations avec les artistes, les chercheurs, les jeunes, les sages de nos territoires ». La diaspora, pour elle, reste une force vive à associer. « Nous devons impérativement coopérer réellement avec la diaspora béninoise, cette richesse extérieure, vivante, mobilisée, loyale dont les projets sont souvent porteurs d’innovation, d’expérience et de vision », a-t-elle confié.

Ce que disent les acteurs : La cérémonie d’ouverture a permis à plusieurs voix institutionnelles de s’exprimer. Le maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, a rappelé l’ancrage local du projet. « Le plaisir est pour moi de renouvelez à chaque fois que je dois m’exprimer à une tribune comme celle-ci consacrée à la célébration de notre patrimoine culturel. Un patrimoine qui unit nos peuples en tant que citoyens du monde entier. (…) Le festival Zogben est itinérant et hybride à l’image du monde aujourd’hui et s’inscrit parfaitement dans l’ambition que nous portons pour notre commune : ‘’Faire de la culture un levier de développement local, de la cohésion sociale et du rayonnement international’’ », a-t-il déclaré. Pour Dr Gérard Agognon, président du comité d’organisation, le festival international Zogben « est une occasion unique d’honorer notre diversité, de renforcer la paix et de transmettre aux jeunes générations les valeurs qui fondent notre unité nationale ».

Par ailleurs : Le message du parrain dudit festival, Dr Jacques Ayadji, a été porté par sa représentante Léontine Michaï. « Le président Jacques Ayadji, parrain de cette édition, envoie par ma voix un message clair de soutien aux initiatives endogènes comme le Festival International Zogben qui allie diaspora, jeunesse, spiritualité, cohésion sociale et patrimoniale. Je tiens à saluer ici le courage, l’engagement et le sens de sacrifice de Madame Imelda Bada, présidente du festival et toute son équipe », a-t-elle affirmé au nom du parrain de festival. Du côté de la direction départementale de la culture, Moucharaf Alidou Mama a insisté sur l’impact concret de l’événement. « Nous saluons cette initiative qui, naturellement, impacte positivement sur les plans économiques et sociaux », a-t-il souligné avant de remercier  les initiateurs du festival.

Il faut noter qu’à travers la ville de Parakou, le Festival Zogben a célébré l’union dans la diversité avec la bénédiction de l’UNESCO. C’est dans ce cadre que Dr Paulette Ikpeicha, secrétaire générale de la Commission béninoise pour l’UNESCO, a fait savoir que « la culture n’est pas un décor, elle est l’âme d’un peuple. « Elle est ce lien invisible qui traverse les âges, qui résiste aux tempêtes de l’histoire et nous maintient debout. Du pays Otamari au pays Nago, en passant par les royaumes Bariba, Dendi, Fon et Goun, le Bénin est une mosaïque vivante, un carrefour de civilisation », a martelé Dr Paulette Ikpeicha.

Augustin HESSOU

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