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Le président de la Fondation MALEHOSSOU invité de Sous l’Arbre à Palabre : El HadjMALEHOSSOU parle de son parcours atypique depuis 75 ans

Premier invité de la rubrique « Sous l’Arbre à Palabre » de L’Evénement Précis pour le compte de l’année 2025, le président de la Fondation MALEHOSSOU, El Hadj YACOUBOU MALEHOSSOU est une personnalité publique très connue des Béninois pour avoir été un grand acteur politique et aussi pour générosité légendaire. Un homme spécial dont le parcours atypique constitue une référence pour tout jeune qui veut réussir dans sa vie en ne comptant que sur ses propres forces et sa capacité à vaincre l’impossible à tout moment et en toute situation. A l’occasion de cet entretien, El Hadj YACOUBOU MALEHOSSOU a également évoqué les grandes missions assignées à la Fondation qu’il dirige et comment elle les accomplit au fil du temps, au grand bonheur des populations. Il n’a pas non plus manqué d’aborder plusieurs questions de l’actualité. Rassuré du départ du président Talon en 2026, cet ancien député s’est entre autres, prononcé sur le code électoral, la lutte contre le terrorisme, le combat contre la corruption depuis 2016, les Vodun Days.  Lisez plutôt.  

Votre Fondation a réagi récemment sur d’importants sujets d’actualité comme toujours. Mais, est-ce que vous pouvez nous présenter les missions qui lui sont assignées ?

A la Fondation Malèhossou, nous avons l’habitude de faire comprendre aux gens, aux imams (il y a des non musulmans dedans), que nous sommes venus ici les mains vides et on va repartir les mains vides. Donc, si vous voulez être membre de la Fondation, on vous donne ceci que je vais vous lire.

C’est notre devise :

Tu es venu nu et tu partiras nu.

Tu es venu en étant seul et tu partiras aussi seul.

Tu es venu les mains vides et tu repartiras aussi les mains vides.

Tu es venu sans argent ni matériel, et tu partiras les mains vides sans argent ni matériel.

Ta première maison, c’est quelqu’un qui te l’a faite et ta dernière demeure, c’est quelqu’un qui te la fera.

Pourquoi tant d’orgueil, tant de méchanceté, tant de jalousie, tant de haine, de rancune, tant d’égoïsme.

Nous aimons bien cette phrase qui suit : « Que puis-je faire sans les autres ? Quand j’étais né, j’étais dans leur bras. Et quand je mourrai, je ne serai dans leurs bras ».

Nous avons un temps limité sur cette terre. Ne le gaspillons pas pour les futilités, faisons preuve d’humilité, de bienveillance, d’amour, de sagesse, de l’empathie et de la tolérance. Car au bout du compte lorsque nous partirons, ce qui restera de nous, ce sera l’impact que nous avons eu sur les autres.

Donc, c’est pour ça que je profite pour vous enseigner l’humilité. L’humilité, ça compte beaucoup. Si vous écoutez maintenant ce que j’ai lu, il faut savoir qu’on n’est rien sur la terre. Rien, rien. Si je tombe ici maintenant, sans vous, je ne peux pas aller dans un centre de soins.

Si quelqu’un se réveille, qu’il dise Dieu merci. Mais tout ce que j’ai là, c’est un dépôt. Les biens que Dieu nous a donnés, c’est un dépôt. Si vous ne les prenez pas comme ça, vous serez avare. Les gens vont vous traiter de tout. Le dépôt, c’est quoi ? C’est comme on amène de l’argent à la banque. C’est ton argent. Tu prends dedans et toi-même, tu dois savoir que ce que je prends là, c’est trop ou bien c’est moins. C’est comme ça que nous devons connaitre le bien que le créateur nous a donné et chaque jour, si vous vous levez et quelqu’un ne vous dit pas merci, il faut savoir qu’il y a quelque chose qui manque. Dieu a toute une journée et quelqu’un ne va pas te dire ‘’merci’’ ? Ça veut dire que ça ne va pas. J’ai formé mes enfants comme ça et quand vous arrivez à les côtoyer, vous allez savoir que dans le monde-là, on n’est rien. C’est ça que je tiens à vous expliquer avant notre rendez-vous.

Est-ce que la mission, c’est de prêcher l’humilité ?

La mission de la Fondation, c’est ça. Par exemple, j’ai commencé la politique en 1972 à l’âge de 23 ans. En ce moment-là, j’avais commencé avec le Général Mathieu Kérékou (Paix à son âme). Et j’avais travaillé à la SODAC de Bohicon, là où se trouvent les sapeurs-pompiers aujourd’hui. J’ai commencé à travailler là-bas en 1967 parce que je n’ai pas eu la chance de fréquenter. Mon père, c’est un Alpha, un marabout. Il m’a mis à l’école coranique et ensuite à l’école moderne. Mais je n’ai pas eu la chance de terminer parce qu’au moment où je devais me présenter pour les bourses, si tu as 13 ans, tu ne peux plus. C’est de 12 à 13 ans. Si tu as 13 ans, c’est que tu peux participer au CEP, mais pas aux examens de bourses. Comme j’avais déjà 13 ans avant d’aller au CM², le premier mois, le directeur de l’école a appelé mon Papa pour dire qu’il vient de constater que j’ai 13 ans. Or, il me faut dispense d’âge. Mon Papa c’est un marabout, il est connu. Le lendemain, on est parti au tribunal. De 1949, on a amené mon âge à 1950 pour que je puisse me présenter. On a fait le dossier un lundi et on a dit à mon Papa de revenir le mardi pour prendre le récépissé. En ce moment, il fallait bien fournir les dossiers pour se présenter aux examens. Malheureusement, dans la nuit du lundi, mon Papa a rendu l’âme. Le mardi, tout le monde a oublié qu’on devait partir au tribunal pour prendre le récépissé. Tout le monde a oublié même mes grands frères parce qu’il a mangé vers 21 heures et à 00 heures, il a rendu l’âme par crise. En ce moment, on ne connaissait pas crise cardiaque. C’est de là que j’ai laissé l’école. Donc, je n’ai fait qu’un mois en classe de CM². Mais de CI au CM2, je faisais toujours partie des cinq premiers. Mon directeur était vraiment touché. C’est après le dépôt des dossiers qu’il a constaté que je n’étais pas dedans. Et j’ai laissé l’école moderne. C’est comme ça que je suis devenu peintre vitrier. C’est ce que j’ai appris. En 1967, je fais partie de l’équipe qui a construit le Cours Secondaire Jeanne D’arc d’Abomey. Je place les vitres. C’était pour les Italiens. La SODAC aussi, c’est pour les Italiens. Mon patron, quand il plaçait 20 vitres il y a deux au moins qui ont toujours de casse. Mais moi, quand j’en faisais même 50 rien ne se cassait. Le blanc a dit celui-là, c’est un génie. Je n’avais que 17 ans. Il m’a amené à la SODAC de Bohicon, j’ai commencé à gagner de l’argent très jeune. Pour revenir sur ce que vous avez dit, j’ai commencé à prôner la paix à la SODAC de Bohicon. Quand les gens se disputaient entre eux, je venais, je disais : « Ce que tu as fait, ce n’est pas bon ». Des gens de 30 ans, quand je leur parlais tout le monde se taisait. Je n’avais que 17 ans. J’ai commencé à prôner la paix à 17 ans. Même au niveau de notre société, lorsque la révolution a commencé en 1972, il fallait constituer un bureau pour le CDR (Comité de défense de la révolution). On était 740 travailleurs et j’étais le plus jeune et on m’a pris comme responsable CDR parce que j’arrivais à réconcilier les gens. Il y a beaucoup qui se sont convertis à cause de moi parce que comme je connais un peu de coran, je disais : « Dieu a dit : il faut vous aimer ». Et j’ai continué ainsi jusqu’à la création de la Fondation en 2004. Lorsque je suis allé à l’Assemblée en 2007, ce que j’ai fait, je continue aujourd’hui d’être félicité. Quand je prenais la parole, on ne dirait pas que j’étais un opposant. On était opposant aux FCBE. On insultait les ministres comme des enfants. Il y a des ministres qui quand ils venaient à l’Assemblée, pleuraient avant de quitter. On leur disait tout, sauf moi. Si je prends la parole, je dis : « Chers collègues, ayez la crainte de Dieu. Il est ministre aujourd’hui, mais vous-même, vous voulez être ministre. Ce que vous êtes en train de dire, demain, on vous dira plus que ça. Vous insultez le président Yayi, or vous savez que c’est Dieu qui lui a donné le pouvoir. Il a la possibilité de faire ce qu’il veut. Il peut vous enfermer. Donc, je vous en prie. Chers collègues, ayez la crainte de Dieu ». Tout ce que cela m’a valu, c’est moi seul qui sais. Tout le monde m’insultait. Maman (Rosine Soglo) m’insultait. On me disait « Tu es un traitre. Tu es opposant et tu es avec Yayi. » C’est par là que j’ai commencé à prôner la paix et que j’ai gagné dedans parce que je suis illettré. Mais j’arrive à dire quelque chose. Je ne reste pas tranquille. Et lorsqu’on a voulu désigner quelqu’un parmi mon groupe (on était au nombre de 10), avec Maman Rosine Soglo et il faut désigner un député pour aller siéger à la Haute cour de justice. Chaque groupe devait désigner un député. C’est de là que Maman (Rosine Soglo) m’a désigné à la grande surprise de tout le monde. Elle dit « Malèhossou, c’est toi qui vas nous représenter là-bas. » J’ai dit : « Maman, je ne connais rien là-bas. » Elle me dit : « Non, tu dois aller là-bas parce que je sais que tu ne peux pas nous trahir. Tu dis tout mais si on vote, tu votes avec nous. Je vais t’envoyer là-bas. » J’ai siégé. Mais avant d’aller là-bas, j’ai refusé. On a discuté pendant trois jours. Au finish, elle m’a dit de choisir quelqu’un. C’est de là qu’il y a eu Paulin Tomanaga (Paix à son âme). Il est venu à la maison pour dire « Je veux aller à la Haute Cour de Justice, si tu ne veux pas. » J’ai dit à Maman : « Mon grand frère va me représenter là-bas. » C’est quelqu’un que tout le monde a acclamé. On a accepté ma proposition. C’est un jeudi au retour de l’hémicycle, qu’il est venu à la maison pour me dire que le vendredi, il va partir à Abomey. On dirait que c’est un gros cadeau que je lui ai donné. Arrivé à Allada, le pneu de devant a éclaté et il est décédé sur place. Je parle de Paulin Tomanaga. C’était en 2007. Voilà que son nom est déjà là-bas. Mathurin Nago (président de l’Assemblée nationale) a dit qu’il faut le remplacer aujourd’hui. Maman m’a dit : « On t’a désigné tu as refusé, c’est toi qui as fait que Paulin est décédé. » C’est de là que je suis parti siéger à la Haute Cour de Justice. J’avais 500.000F. C’est la paix que j’ai l’habitude de prôner à l’hémicycle qui m’a amené là-bas. J’ai eu une voiture de fonction, une Pajero neuve, c’est déjà payé, même avant notre arrivée, on a 500 000 francs de prime, 200 000 francs de carburant par mois. J’ai terminé les quatre ans et on m’a reconduit. J’ai été encore élu député et maman a dit : « Non, Aladji, il faut repartir. » Je suis le seul à avoir fait deux mandats. C’est à partir de moi que les gens ont commencé à faire deux mandats. Donc, malgré tout ça là, je suis gêné, parce que moi, ma mission, c’est de prôner la paix.

Votre dernière sortie médiatique a été consacrée, entre autres, aux attaques terroristes récentes dans le Nord. Quelles solutions préconise concrètement votre Fondation pour venir à bout de ce phénomène ?

Nous, on a déjà fait quelque chose. En 2021, lorsque les terroristes sont arrivés à Porga, ils ont tué au moins 3 personnes comme ça. Et les imams de l’Atacora nous ont appelés et nous ont dit que ça ne va pas, et que leurs enfants sont en train de quitter le département. Et nous leur avons demandé pourquoi ils quittent le département. Et ils nous font comprendre qu’ils sont récupérés par des terroristes, comme des gens qu’ils ne connaissent pas. Ils leur font la promesse d’un salaire de 200 000 francs par mois et leur disent que c’est pour garder la forêt. En fin de compte, ceux qui sont déjà récupérés téléphonent aux jeunes qui n’ont pas encore adhéré pour leur dire qu’eux, ils sont bien et leur demander de les rejoindre. Ces jeunes-là n’ont jamais eu le courage de donner leur position exacte. Lorsque nous avons entendu ça sur l’accord de l’Union islamique du Bénin, nous avons formé une délégation de 12 imams. J’étais le seul qui n’était pas imam dedans, avec nos moyens personnels. Nous avons écrit au ministre de l’Intérieur et il nous a fait comprendre que rien n’est prévu pour ça. On est parti et on a parcouru toutes les communes de l’Atacora et de la Donga. Il y a des hommes de bonne volonté qui nous ont donné des Corans. On a bougé avec 1000 exemplaires du Coran. Arrivé dans une commune, on donne 30 exemplaires avec une enveloppe et on leur demande d’aller lire. Les jeudis, vous veillez et vous demandez à Dieu que ceux-là soient repoussés de nos frontières. Nous avons fait trois semaines, on a terminé la Donga et on est arrivé dans l’Atacora pour faire le même exercice. C’était en 2021. On ne peut pas dire que c’est ça, mais depuis là, vous n’avez plus entendu parler d’une attaque à Porga, c’est grâce à la prière. Maintenant, nous devons partir dans l’Alibori, mais il n’y a pas de moyen. Il faut avoir le courage de dire que les gens ont des prénoms musulmans, qu’ils citent les versets du Coran et qu’ils les interprètent mal. Ils disent que Dieu dit de tuer celui qui n’est pas musulman ; or, si vous les tuez, vous ne connaissez pas si celui-là est musulman ou non musulman, vous tirez sur tout le monde. Ce sont des faux musulmans, ils ont pris le nom Aboudou et ils font du désordre au point où, nous-mêmes, on se demande pour qui ils travaillent. De toutes les façons, ils ne travaillent pas pour Dieu parce que Dieu n’a jamais dit de tuer. Donc, c’est la solution, et en dehors de ça, après, nous réunissons les jeunes pour leur parler en leur disant : « Vos frères qui sont partis, est-ce qu’ils sont revenus ? » Non, ils ne vont plus revenir parce qu’ils n’ont plus le goût de l’argent, donc si vous allez là-bas, vous allez abandonner vos parents comme ceux-là. Ensuite, on leur demande de dénoncer les suspects qu’ils trouvent dans leurs villages, parce que ce sont des gens qui quittent le Burkina, le Niger, etc., pour venir récupérer les jeunes et les former. Et je crois que c’est ça la meilleure solution. Après ce que nous avons fait en 2021, plus personne n’a fait comme nous. Vous ne verrez aucun membre de la société civile aller au front comme nous l’avions fait. Nous sommes en train de nous mobiliser pour repartir dans l’Alibori.

Quelle appréciation faites-vous de la lutte que mène le gouvernement contre ce fléau ?

Le gouvernement ne peut pas rester seul pour lutter contre cela. On doit collaborer avec les pays limitrophes. Je parle du Burkina et du Niger et si nous sommes ensemble on peut gagner, mais rester seul comme nous sommes, ça ne peut pas marcher. Le problème maintenant, c’est comment faire pour qu’il y ait réconciliation entre surtout le Bénin et le Niger. On a tout fait, mais jusqu’à présent on ne peut rien. Cela veut dire que le gouvernement peut tout faire. Si on n’est pas avec ceux-là, ça ne peut pas marcher.

Vous avez eu une récente rencontre avec le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. Quel regard portez-vous sur la lutte contre la corruption depuis que le Président Talon est au pouvoir ?

Je crois qu’à la Fondation, on a dénoncé certains faits qui se passaient et dont nous, on est témoins. Moi, j’ai créé mon entreprise en 2004 avant l’arrivée de Yayi Boni. La corruption existait, mais ce qui s’était passé, c’est qu’il y a eu des éléphants blancs. C’est-à-dire qu’à voir ce qu’on te prenait dans le marché que tu as gagné, tu ne peux pas terminer le travail. C’est pour ça que j’ai parlé de 10%, 20%. C’est que si tu ne l’acceptais pas en ce moment-là, tu n’auras pas de marché. Moi, j’ai sollicité un marché que j’ai gagné à Bembèrèkè, je crois. Mais quand j’ai fait le calcul de ce qu’on me demande, j’ai laissé. Sur un marché de 50 millions, à peine tu vas gagner 5 millions et si on te prend 20%, il faut voir. Les gens acceptent, mais la qualité du travail reçoit des coups, parce que là où tu dois placer des fers de 10, tu mets des fers de 6 ; là où il faut des fers de 14, tu mets des fers de 10. C’est ce qui se passait. On ne peut pas dire que maintenant tout est fini, il en reste. Pour le cas des policiers, ça a changé. Si vous quittez ici pour aller à Malanville, on sait ce que les gens dépensaient. Maintenant il n’y en a plus. Moi, j’ai toujours des billets de 500 francs dans la poche et si je trouve les policiers, je leur donne 500 francs. On dirait que c’est des millions. Les policiers souffrent énormément aujourd’hui. Avant, les policiers ne touchaient pas leur salaire, c’est pour dire que ça a changé un peu. C’est pourquoi on soutient le chef de l’Etat pour lui demander de continuer. Nous, on a écrit au chef de l’État pour revoir les conditions de vie de ces policiers en ce qui concerne le salaire. C’est des sommes modiques qu’on leur donne, on a écrit mais on n’a pas eu de résultat.

Comment appréciez-vous la relecture du code électoral demandée par une partie de l’opposition ?

Nous à la Fondation on est apolitique, on ne s’est pas prononcé dessus parce que c’est entre les opposants et les mouvanciers. Et nous, nous sommes au juste milieu. Vous connaissez l’imam Moutawakil. C’est lui mon premier vice-président. Voyez comment il attaque, mais moi, j’apaise, parce que nous sommes avec les opposants et les mouvanciers. Ce n’est pas que Moutawakil est opposant ou mouvancier, mais, lui, c’est sa mission. Le code, pour moi, je trouve qu’on nous demande de travailler, les militants, les responsables des partis. C’est pour leur demander de mouiller le maillot. Moi, je sais ce que je faisais lorsque j’étais député : tous les 3 mois, j’allais à Abomey pour mobiliser les gens dans chaque arrondissement. Vous pouvez faire l’enquête si vous allez à Abomey. Je fais cela tous les trois mois avec ce qu’on me donne à l’Assemblée et en ce moment, on me payait 2 millions de francs CFA et on enlève les frais. On nous a donné des voitures et on enlève 500.000 par mois, mais ce sont des moyens. Moi, ce que je fais, c’est que tous les mois, j’enlève 500.000 F de mon salaire, puisque ce sont eux qui ont voté pour moi. Et chaque trimestre, ça me fait 1 million 500.000 FCFA, et c’est avec ça que je fais le parcours des sept arrondissements d’Abomey pour leur parler. Maintenant, ce que nous constatons après nous, les autres députés ne font plus ça. Je n’étais pas le seul qui faisait ça. En notre temps, c’est ce que nous faisions, et par an, on nous donne quelque chose pour aller voir les militants et c’est pourquoi le taux de participation était fort. Donc, ce qu’on dit, 20%, si moi je suis membre d’un parti, je vais trouver les 20 %. On te dit 20%, c’est mouiller le maillot, c’est parler à la population, les mettre à l’aise, et ce n’est pas à 2 mois des élections qu’il faut faire ça. C’est que vous êtes député vous devez aller chez ceux qui ont voté pour vous au moins tous les 3 mois, c’est pourquoi ils ont peur. Il faut entretenir ceux qui votent pour toi, c’est une obligation parce que ce sont eux qui t’ont envoyé là-bas, et toi, tu trouves et tu bouffes seul.

Comment la Fondation travaille-t-elle à ramener l’entente autour de ce code électoral ?

Ce qui est un peu compliqué dans notre Fondation, nous on est en train de suivre ce que dit le Coran, il a été clair. Dans la sourate 4, verset 59, Dieu a dit : « Oh vous les croyants, obéissez au prophète, obéissez à vos parents et obéissez à ceux d’entre vous à qui j’ai donné le pouvoir. » C’est la réalité ça et les gens qui sont à côté du prophète lui ont dit : « Mais obéissez, si celui-là est en train de nous faire du mal, de tuer nos parents, on va rester comme ça ? » Et le prophète leur dit : « Faites tout pour vous rapprocher de lui ». Et il leur a fait comprendre que ce n’est pas bon, mais qu’il ne faut pas lui parler en public, il ne faut pas parler au responsable en public. C’est que, si tu es en train de le désavouer en public, tu es en train de désavouer Dieu. Faites tout pour vous rapprocher de lui, mais si tu réunis les gens, il ne peut pas vous écouter et c’est ce qui se passe. Le code, ce sont les députés qui ont voté. Bien vrai que c’est la majorité des députés, leur patron, c’est Talon. Pour régler ce problème de relecture, les opposants n’ont pas besoin de crier. Qu’ils cherchent deux musulmans, deux prêtres, deux pratiquants des religions endogènes avec eux et demandent une audience au chef de l’État sans caméra, sans les journalistes. Qu’ils lui disent : « Monsieur le président, vraiment, ce code, il faut dire à tes députés de revoir la copie. Nous, on n’a pas voté mais on n’est pas sûr d’atteindre les 20% ». Il va les écouter, c’est ça qu’on nous a appris dans le Coran. Par exemple, ceux qui sont en exil, ceux qui sont en prison, je parle des Reckya Madougou et autres. Moi, j’ai des amis opposants, je leur ai donné conseil et ils n’ont pas écouté. Si vous voulez que ceux-là sortent, ce n’est pas ce que vous avez fait devant les caméras et que Yayi a dit : « Il faut les laisser. » Non, si vous voulez quelque chose, c’est sans caméra. Vous pouvez vous agenouiller pour la personne, ce n’est pas à lui, c’est à Dieu. Talon va écouter mais ce qu’on fait là, on a donné des conseils, on nous dit que nous sommes avec Talon et ils ne nous écoutent pas, c’est ça la raison. Ce que je conseille en tant que He Yacoubou Malèhossou, c’est que les gens n’ont qu’à aller sur le terrain et commencer à sensibiliser leurs militants pour qu’ils sortent nombreux. C’est parce qu’ils ont peur que les gens ne sortiront pas qu’ils demandent une relecture du code.

Pour avoir été un acteur politique majeur, ex-député au parlement, avez-vous la certitude que ce code n’a aucun caractère exclusif comme le clament les partis de la mouvance et le gouvernement ?

Pour moi, ce code n’exclut aucun parti. Si les gens sortent pour eux, je pense qu’ils auront les 20% demandés. On dit 20% par circonscription électorale. Cela suppose que si sur 100, 20 personnes sortent, le problème est réglé. Et si tu arrives à bien travailler, tu en auras. C’est le terrain. Les gens n’ont qu’à travailler, c’est tout. Maintenant, je vous dis, allez vérifier notre score à Abomey. À la 24ᵉ circonscription, on a toujours 60% qui sortent pour voter pour nous. Le problème aujourd’hui, c’est que les gens ne sont pas en contact avec leurs militants. Les mouvanciers sont aussi concernés. Moi, j’ai dit ça à quelqu’un qui m’a remplacé. Il a fait un peu et il dit : « Mais c’est fatiguant, il faut aller les rencontrer tous les trois mois. » Et je lui dis : « C’est ça. ». Les gens doivent manger, ils sont affamés, et vous, vous ne vous souciez d’eux qu’à l’approche des élections. Il faut les entretenir, sinon comment tu peux trouver les 20% ? C’est la faim. Les gens souffrent énormément. Mais quand ils sollicitent les politiciens actuels, ils ne leur répondent pas. Avant, tes électeurs pouvaient venir frapper à ta porte à tout moment, même à 00h du matin et on répondait à leur sollicitation. Si je vais chez moi, des gens viennent présenter des doléances. Et je dois répondre. Aujourd’hui, quel député peut faire ça ? Et on a les scores. 60% des électeurs ne votent pas depuis que Talon est arrivé. Pour Yayi, c’était mieux parce que c’était en notre temps. On partageait. Maintenant, ceux qui sont là ne partagent pas.

Le président Talon ne veut pas qu’on partage de l’argent comme on l’avait fait. Il est contre. Lors d’une tournée à Abomey, il m’a rappelé une distribution d’argent que j’ai eu à faire un jour lors d’un spectacle des artistes au palais des sports et m’a dit que ce n’est pas bien. Qu’il faut qu’on apprenne aux jeunes à aller travailler. Vous savez, lui, il a l’argent plus que moi. Mais il n’a pas le courage d’en distribuer. Je n’ai pas manqué de lui dire que ses députés ne donnent pas l’argent. Sa réponse c’est : « Va leur dire cela ». Donc, je peux vous dire que c’est ce qui fait que les gens ne sortent pas pour aller voter. Ils étaient habitués à une manière de faire. Regardez par exemple le score du Député Agoua. Il est de ceux qui partageaient. Voilà pourquoi il a toujours plus de 50% dans sa zone. Il faut donc faire son champ avant d’espérer la récolte. Et c’est ce que je leur conseille chaque fois quand ils viennent me voir. Je leur demande d’aller travailler sur le terrain.

Il faut vraiment que les députés aillent sur le terrain. Et je crois qu’ils le feront à la fin de leur session qui est en cours.

Votre Fondation craint-elle le pire pour le pays en 2026, à voir les évènements qui se déroulent depuis quelque temps déjà?

Nous prions beaucoup pour que cela n’arrive pas. J’ai peur. Et tout comme moi, tout le monde a peur. Parce que à voir ce qui se passe, on ne sait pas ce que 2026 nous réserve. Moi je suis le médiateur de la communauté musulmane du Bénin, en dehors de ma Fondation. Et tous les jeudis, on descend le Coran avec quelques imams pour demander à Dieu : « jamais d’affrontement au Bénin ». Parce que quand ça commence, on ne connait plus ni mouvancier ni opposant. Et nous croyons fermement qu’avec cette prière que nous faisons et d’autres prières qui se tiennent certainement chez d’autres, il n’y aura pas affrontement.

Le président Patrice Talon est pratiquement à un an de la fin de son mandat, comment appréciez-vous sa gouvernance ?

Moi j’ai toujours dit que quelque chose a changé. En dehors des voies, des marchés, il y a beaucoup de fonctionnaire qui ont changé de mentalité. Il n’y a plus les pots-de-vin avant d’obtenir par exemple un casier judiciaire. Quand tu vas chercher une pièce aujourd’hui, c’est rapide.

D’aucuns appellent à un 3e mandat pour le Président Talon. Quelle est votre position ?

Les gens se trompent. Le président Talon ne va jamais accepter de faire un 3e mandat. Il faut noter cela quelque part. Moi je ne suis pas en contact avec lui. Mais je sais qu’il n’acceptera pas. Parce que c’est quelqu’un en qui circule dans les veines le sang princier. Il n’aime pas se rabaisser par des actes. Tel un prince d’Abomey, il aime être irréprochable. Et c’est ce que j’aime en lui. Il a déjà dit qu’il ne fera plus un autre mandat. Il a refusé et a dit même que ceux qui sont à côté de lui, même son fils, n’auront pas son accord pour se présenter comme candidats. Donc ceux qui sont en train de demander le 3e mandat ont leurs raisons que j’ignore. Mais moi je ne vais pas demander ça. J’apprécie bien ce qu’il fait. Mais s’il n’est pas là, s’il est rappelé par Dieu, le pays tombera pour ça ?

Que dites-vous de la promotion du vodun à travers les vodun days qu’organise le gouvernement du président Talon ?

Moi en tant religieux et surtout Aboméen, cela ne me dérange pas. Vodun days ne peut pas changer ma foi. Moi j’ai été à Ouidah pour assister à la célébration. Cela ne veut pas dire que je suis vodunnon. Moi par exemple, mes aïeux musulmans étaient installés à Abomey depuis 1713. Qui les a fait venir ? C’était bien Agadja, le patron des voduns d’alors qui a fait appel à mes aïeux par l’intermédiaire d’un ami malien. Il leur avait fait appel pour qu’ils prient pour lui afin que les nigérians d’Oyo ne puissent pas prendre son royaume. Donc c’est de là que les gens ont constaté qu’à 14h, ils laissaient leurs armes pour aller mettre le front contre la terre. Ce qu’ils n’avaient jamais vu. Normalement, en ce moment, nos guerriers devraient partir arracher leurs armes. Mais, il y avait quelque chose qui les retenait. C’est ce compte rendu qu’ils étaient allés faire au roi en lui disant : « Nous on se prosterne pour toi. Mais, ceux-là se prosternent sans qu’il n’y ait personne devant eux ». Le roi leur a dit que c’est faux. Il doit y avoir quelqu’un. Pour le vérifier, le roi lui-même est allé sur le terrain. Après avoir constaté, il s’est dit que ceux-là ont quelque chose qui est plus puissant que leur vodun. D’où il a contacté son ami malien qui lui vendait de tissu à qui il a demandé la signification de ce que les guerriers d’Oyo faisaient, puisque l’ami aussi faisait la même chose. L’ami lui a fait comprendre qu’ils priaient Dieu. Et il lui a conseillé de trouver des gens pour prier Dieu afin que le royaume puisse résister. C’est comme ça que l’ordre a été donné pour faire venir les musulmans d’origine malienne. Ils se sont installés depuis ce temps sans être dérangés dans leurs prières et autres. Les deux groupes de personnes sont restés ensemble. Les Aboméens n’ont jamais forcé les autres à abandonner leur religion pour adopter le vodun. D’ailleurs, les vodunnons étaient déjà présents et faisaient leur chose avant l’arrivée des autres religions. Le vodun existait au Danxomè avant l’arrivée des catholiques, des musulmans et des évangélistes. Maintenant, le monsieur dit qu’il va faire renaitre cela et les religieux seront contre ? Je crois que non. On n’a pas le droit. C’est leur coutume. L’islam est une religion importée comme les catholiques.

Est-ce que la crise à la mosquée de Cadjèhoun est définitivement réglée ?

Oui. Définitivement réglée. Ceci après l’investissement personnel du président Patrice Talon.

Mais la construction de la mosquée ne finit jamais…

Ce sont des grands travaux. Dernièrement le président Talon a donné cent millions pour nous aider à finaliser. D’autres aussi ont donné leur contribution dont ma fondation. Mais, je vous assure que tout l’argent est fini. Je suis de la délégation qui est allée contrôler l’exécution des travaux. Je peux vous assurer que ça avance.

Y-a-t-il la transparence désormais dans la gestion ?

Même avant il n’y avait pas de détournement. C’est qu’il y a eu une mauvaise gestion. En fait, le président Talon nous avait remis 100 millions une première fois. Mais, l’entrepreneur à qui on devait 50 millions a pris tous ses 50 millions. Normalement, on devait lui payer peu à peu. Voilà l’erreur qui avait été commise.

Y-a-t-il des non-musulmans dans la Fondation ?

Beaucoup même. C’est différent des autres fondations. Même les religions traditionnelles sont dedans. Ce qu’il y a chez nous c’est qu’il faut accepter les cotisations.

Comme toute autre association ?

Non, ce n’est pas vrai. La Fondation Luc ATROKPO, c’est lui seul qui fait sa Fondation. Il y a beaucoup de fondations, qui va cotiser ? Est-ce que les gens se réunissent comme nous ? Non, ils ne peuvent pas.

Maintenant, on cotise combien par mois ?

Au moins, il faut cotiser 1000F par mois. Il y en a ceux qui donnent 10000F par mois, 50000F même. Bientôt, on ira dans l’Alibori. Avec la prière, on reviendra sain et sauf.

Une préoccupation ayant trait à votre nom. J’aimerais que vous nous donniez l’historique.

C’est ça que j’ai dit. Malèhossou, ce n’est pas mon nom. Mon nom, c’est Aboudou Yacoubou. La famille, c’est Aboudou Kadiri. Malèhossou, c’est un nom donné par le roi Agadja. Je suis sur le trône aujourd’hui, j’ai été intronisé en 2015. C’est un nom de la collectivité. Sinon, c’est un ami malien qui a fait venir mes aïeux. Mais le roi, très content, il a appelé les maliens qui sont là, pour dire « Bon, ceux-là, à partir d’aujourd’hui, ils sont vos chefs. C’est grâce à vous qu’ils sont arrivés, mais c’est vos chefs. Parce qu’ils ont prié et j’ai trouvé satisfaction. Désormais, je vais les appeler le roi des maliens (malien lè sin àhosù). » C’est ce que les fon ont traduit en disant « Malèhossou » (le roi des maliens).

C’est les maliens qui les ont amenés et ils ont prié et le roi a trouvé satisfaction. Le roi s’interroge et dis « Mais pourquoi vous vous accroupissez ». Et ils ont répondu : « Nous, nous sommes des marabouts. » Chez nous, dans toute ma famille nous sommes des marabouts, on ne fait que çà.

CARTE D’IDENTITE

Un homme aux mains ouvertes

« Il faut donner pour recevoir. » Cette maxime, répétée comme un leitmotiv par El Hadj Yacoubou Malèhossou, reflète une vie façonnée par l’effort, l’humilité, et surtout, une générosité hors du commun. Portrait d’un homme qui a su transformer son quotidien en un exemple d’humanité et de résilience. Tout commence à Bohicon où El Hadj Yacoubou, à peine sorti de l’école, décroche son premier emploi avec un salaire modeste de 15 000 francs CFA par mois. « Je donnais 5 000 francs à ma mère, 5 000 francs pour moi, et le reste, je le partageais avec les vieilles du quartier », confie-t-il avec une simplicité désarmante. Déjà, à cet âge, il comprend qu’un geste, aussi modeste soit-il, peut changer une vie. « Je n’avais pas d’économies, mais j’arrivais à partager. Quand mes voisins avaient besoin de cahiers ou de stylos pour leurs études, je les aidais », se souvient-il. Ces mêmes voisins, qui ont grandi grâce à ses petites aides, sont aujourd’hui devenus directeurs et cadres, preuve que son altruisme a porté des fruits.

De la fabrication de briques à Abomey aux champs de riz de Porga, en passant par les marchés de Cotonou, la trajectoire de Yacoubou Malèhossou ressemble à une ascension laborieuse. « J’ai dormi sous des tentes, fabriqué des bornes, et même ramassé des ordures », raconte-t-il sans honte, rappelant que chaque étape de sa vie a forgé sa détermination. Mais l’ancien député n’a jamais reculé devant les défis. Lorsqu’il devient tickettier au marché de Dantokpa, il refuse de céder à la corruption ambiante. « On m’a montré comment détourner de l’argent, mais j’ai décidé de faire différemment. À ma première semaine, j’ai vendu tous mes tickets honnêtement. Les femmes du marché ont commencé à crier mon nom », dit-il, sourire en coin. Sa rigueur et sa droiture finissent par attirer l’attention. De simple manœuvre, il grimpe les échelons pour devenir chef secteur, puis contrôleur. En 1982, lors d’une confrontation organisée par le président Mathieu Kérékou, il impressionne par son honnêteté : « J’ai dit la vérité : je rends service, et après, les femmes du marché me remercient. » Cette franchise lui vaut la confiance du Général, qui le nomme officiellement contrôleur des marchés. Ses réalisations sont nombreuses : sous sa supervision, les recettes des marchés triplent. Mais il n’oublie jamais ses principes. « Je refusais qu’on me donne de l’argent directement. Quand les femmes insistaient, je prenais, mais seulement après avoir rendu le service. » El Hadj Yacoubou Malèhossou ne s’est pas limité à gérer des marchés. Père de familles, il a toujours veillé à soutenir ses proches et à investir dans l’éducation de ses enfants. Même lorsqu’il quitte la gestion des marchés pour devenir taximan entre Cotonou et Lomé, il le fait avec dignité, affirmant : « Je n’ai pas honte. Ce qui m’énerve aujourd’hui, ce sont les jeunes qui demandent sans travailler. » Son entreprise de construction, MDSSC, devient un levier pour continuer à aider sa communauté. « Je connais les difficultés du terrain, mais je donne toujours ma part pour améliorer les choses. » En 2004, la politique vient frapper à sa porte. Supplié par ses pairs et soutenu par sa communauté, il accepte de devenir député, malgré ses réticences. « La députation, c’est beaucoup de mensonges et de compromis, mais je voulais faire une différence. » Pendant deux mandats, il reste fidèle à ses principes, s’opposant à toute forme de manipulation. « Je ne voulais pas d’un troisième mandat. Les députés ne sont pas libres, et moi, je veux toujours agir selon ma conscience », confie-t-il, témoignant une fois de plus de son intégrité.

Aujourd’hui, à travers son parcours, El Hadj Yacoubou Malèhossou inspire respect et admiration. Sa vie est un tableau où chaque coup de pinceau raconte une histoire d’effort et de générosité. « Donner sans attendre, c’est cela la vraie richesse », dit-il, rappelant que son succès repose sur des valeurs humaines profondes.

Homme de foi, bâtisseur de communautés, et modèle d’intégrité, il incarne cette lumière rare dans un monde où l’égoïsme l’emporte souvent sur la solidarité.

INTIMITE

 Un père modèle

El Hadj Yacoubou Malèhossou a toujours placé sa famille au centre de sa vie. Père aimant et soucieux de l’éducation de ses enfants, il a travaillé sans relâche pour leur offrir un avenir meilleur. « Même dans les moments difficiles, je ne laissais jamais mes enfants manquer de fournitures scolaires. L’éducation est un pilier », confie-t-il. Et aujourd’hui, ses enfants le lui reconnaissent avec beaucoup d’amour. Attaché aux plaisirs simples, il affectionne la cuisine traditionnelle, particulièrement le riz accompagné de sauces locales. Ses journées commencent toujours par la prière et dans le respect des préceptes islamiques. Malgré une vie chargée, il veille sur son hygiène de vie. « Le corps est un temple », aime-t-il dire. Il privilégie une alimentation équilibrée et pratique des activités physiques légères pour rester en forme. Ce mode de vie sain lui a permis de traverser les années avec une vitalité impressionnante, tout en restant un modèle pour sa famille et sa communauté.

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