
L’armée malienne a annoncé avoir neutralisé 80 combattants armés en riposte à une série d’attaques simultanées contre plusieurs postes militaires dans le centre et l’ouest du pays. Cette déclaration a été faite via un bulletin spécial des forces armées diffusé à la télévision.
Selon le colonel Souleymane Dembélé, porte-parole de l’armée, « l’ennemi a subi de lourdes pertes à chaque point de contact avec les forces de défense et de sécurité ». La vidéo diffusée montre des images de combattants tués, ainsi que des armes, des motos et des véhicules saisis lors des affrontements.
Ces attaques ont été revendiquées par le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à al-Qaïda, qui a parlé d’« attaques coordonnées et de haute qualité ». Le groupe affirme avoir pris le contrôle de trois casernes et de nombreuses positions militaires.
L’armée malienne a précisé que les assauts ont visé sept localités situées dans les régions centrales et occidentales du pays. Parmi elles : Diboli, près de la frontière avec le Sénégal, Kayes et Sandaré dans l’ouest, ainsi que Nioro du Sahel, Gogui, Molodo et Niono, plus au nord et au centre du pays. Tous ces lieux ont été frappés par des tirs de mortier, selon l’armée.
Des habitants et un élu local ont confirmé ces attaques dans au moins quatre villes. À Kayes, un témoin rapporte : « Nous nous sommes réveillés en état de choc ce matin. Il y avait des coups de feu, et depuis ma maison, je voyais de la fumée s’élever près de la résidence du gouverneur. » Une autre personne décrit des tirs « intenses » et indique s’être abritée chez elle.
Sur Facebook, un élu local a écrit que la région de Nioro s’est également « réveillée en état de choc », confirmant que Nioro, Sandaré et Gogui avaient été ciblées.
Le Mali, dirigé par une junte militaire depuis 2020, fait face depuis plus d’une décennie à l’insécurité croissante causée par des groupes djihadistes liés à al-Qaïda et à l’État islamique (EI). Ces dernières attaques portent la signature de JNIM, déjà responsable de nombreuses opérations similaires au Mali et au Burkina Faso.
La situation sécuritaire continue ainsi de se détériorer, malgré les efforts de l’armée pour reprendre le contrôle du territoire.
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