A la faveur d’une retraite de trois jours organisée à Grand-Popo pour finaliser leur stratégie de communication 2025, les parlementaires féminines regroupées au sein du Caucus ont organisé  le vendredi 8 août 2025 une soirée de gala. Cette rencontre leur a permis d’exprimer leurs revendications concernant l’accroissement de la présence féminine au sein du Parlement, des assemblées communales et municipales, mais également dans l’ensemble des organes décisionnels du pays.

L’événement a rassemblé les délégués de nombreuses formations politiques, notamment l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le Bloc Républicain (BR), Les Démocrates (LD), le Mouvement Populaire de Libération (MPL), la Renaissance Nationale (RN), Nouvelle Force Nationale (NFN), ainsi que le Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE-BENIN). Étaient également présents des acteurs de la société civile, des diplomates en poste au Bénin, des responsables de l’Institut National de la Femme, des autorités traditionnelles et des représentants gouvernementaux du ministère des Affaires sociales.

L’honorable Edwige TOSSA, qui occupe la fonction de vice-présidente du Caucus des femmes parlementaires, a ouvert les échanges en exprimant sa gratitude envers l’assistance. Selon elle, cette forte mobilisation témoigne de la légitimité de leur combat et de la nécessité de l’accompagner. Elle a souligné que malgré leur nombre restreint, les voix des femmes élues résonnent fort et tracent la voie vers une représentativité féminine plus équitable. Leur mission principale consiste à renforcer le leadership féminin et à favoriser l’intégration des femmes dans les sphères décisionnelles.

Une séquence vidéo a ensuite été diffusée, mettant en scène une porte-parole de l’Union Interparlementaire (UIP) qui a adressé un appel vibrant aux organisations politiques et aux différentes catégories socioprofessionnelles. L’objectif est de  les encourager à œuvrer pour une meilleure représentation féminine lors des scrutins prévus en 2026 au Bénin.

Le plaidoyer du Caucus des femmes parlementaire

La présentation du plaidoyer a été précédée par la diffusion d’un documentaire illustrant les principales initiatives menées par le Caucus depuis l’ouverture de la neuvième législature. Cette rétrospective a suscité un vif intérêt parmi l’assemblée.

Prenant ensuite la parole, l’honorable Djamilatou SABI MOHAMED, Présidente du Caucus des femmes parlementaires, a souligné l’impact positif des récentes transformations législatives sur le taux de participation féminine au Parlement. Ces évolutions marquent une étape importante vers l’égalité entre les sexes dans l’arène politique nationale.

Néanmoins, elle a précisé que ces avancées, bien qu’encourageantes, demeurent en deçà des références internationales (notamment l’ODD 5.5 et la CEDEF). C’est dans cette perspective que les parlementaires du Caucus ont formulé plusieurs recommandations :

Au Chef de l’État : mettre en œuvre des dispositifs d’incitation dans le cadre du financement étatique des partis, afin de valoriser ceux qui réservent au minimum 30 % de leurs candidatures éligibles aux femmes ;

Au Président de l’Assemblée nationale : poursuivre son accompagnement fidèle du Caucus des femmes parlementaire ;

Aux élus : collaborer dans un esprit de synergie pour consolider nos institutions démocratiques ;

Aux responsables des partis politiques : conscientes des défis électoraux et convaincues que chacune de nos consœurs doit redoubler d’efforts pour répondre aux attentes populaires, nous espérons votre soutien en positionnant davantage de candidates sur les listes électorales pour les prochaines échéances. Nous demandons également la prise en considération des femmes lors de la nomination des responsables de quartiers urbains et ruraux ;

Aux chefs traditionnels et guides spirituels, gardiens des principes moraux et religieux : vous êtes les mieux placés pour rappeler l’importance des femmes dans nos coutumes et nos cultes. Puissent votre sagesse, vos invocations et vos bénédictions continuer d’illuminer nos parcours ;

Aux mouvements citoyens, piliers de notre combat et précurseurs de cette démarche : nous sollicitons encore votre mobilisation dans cette marche indispensable vers une présence substantielle des femmes en politique…

Le Président VLAVONOU distingué

Au nom de ses collègues du Caucus, l’honorable Sofiatou SCHANOU a pris la parole pour féliciter le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou VLAVONOU, une personnalité remarquable dont le parcours incarne l’engagement, la persévérance et l’intégrité.

Elle a insisté sur le fait que les femmes parlementaires ont découvert en lui un partenaire dévoué, un dirigeant à l’écoute, un responsable persuadé que l’harmonie sociale passe par la valorisation du statut, du rôle fondamental et des prérogatives féminines. « Votre implication en faveur des droits féminins ne découle pas des circonstances, mais constitue un choix réfléchi, délibéré et durable. C’est pourquoi, en toute légitimité et avec fierté, les femmes parlementaires béninoises ont choisi de vous rendre cet hommage public et authentique. Acceptez, Monsieur le Président, notre reconnaissance profonde pour votre personnalité et ce que vous représentez pour les femmes du Bénin, pour votre contribution au travail parlementaire ainsi que pour votre engagement en faveur de la paix et de la cohésion sociale… », a-t-elle déclaré.

C’est avec une profonde émotion et une sincère reconnaissance que le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou VLAVONOU, a accueilli cette distinction. « Les sentiments les plus intenses restent parfois sans mots. Je n’avais jamais envisagé l’honneur que vous m’accordez. C’est avec modestie que j’accepte votre reconnaissance, non comme une récompense mais comme un encouragement à intensifier des actions plus marquantes au service de la cause défendue par les femmes du Caucus. Cette distinction m’impose le devoir de me comporter comme un humble serviteur de votre combat, avec un sentiment aigu de responsabilité, aux côtés de mes pairs, en défenseur de votre cause… », a exprimé l’autorité parlementaire.

Fidèle KENOU