Vice-recteur chargé de la recherche universitaire et Secrétaire permanent du Conseil scientifique de l’Université d’Abomey-Calavi, le Professeur Aliou SAIDOU a apporté des clarifications sur la quatrième phase du Programme des Fonds Compétitifs de Recherche de l’UAC et a évoqué les attentes vis-à-vis des projets sélectionnés. Pour lui, ces projets sont en lien avec les axes stratégiques de recherche au niveau national et cela permettra d’instaurer un véritable mécanisme de création d’emplois pour les jeunes.
L’Evènement Précis : C’est quoi les Fonds compétitifs de l’Université d’Abomey-Calavi ?
Professeur Aliou SAIDOU : Disons que Programme des Fonds Compétitifs de l’Université d’Abomey-Calavi constitue un moyen de financement interne de la recherche/innovation au niveau de notre université. C’est un programme de recherche qui est lancé et appelle toutes les équipes de recherche associées à une équipe pluridisciplinaire et interfacultaire à compétir. Nous avons commencé ce programme depuis 2007 et jusque-là nous sommes à la quatrième phase. Au fait, c’est une compétition et c’est les meilleurs projets qui sont souvent sélectionnés.
Comment avez-vous procédé pour aboutir à la sélection de six projets pour cette 4ème phase ?
À la fin de la troisième phase, nous avons eu à faire une évaluation. Et à la suite de cette évaluation, des recommandations ont été données. Ce qui nous a permis d’innover par rapport à la quatrième phase que nous avons lancée aujourd’hui. En ce qui concerne le processus, il y a eu dans un premier temps un appel à notes conceptuelles. Les équipes de recherche ont soumis des notes conceptuelles et ces notes conceptuelles ont été évaluées par un jury international. Le jury était composé exclusivement des experts, enseignants chercheurs et chercheurs extérieurs, des universités extérieures et également aussi de direction de recherche à l’extérieur. Après cette phase d’évaluation des notes conceptuelles, la moitié des notes conceptuelles a été sélectionnée et un appel à rédaction de projet complet a été lancé. Ces projets ont été déposés après un mois de rédaction. Ce qui nous a permis également aussi de faire un court appel à cette équipe en d’experts à l’international. Ils nous ont aidés à évaluer le projet. Pour ce qui concerne la phase de sélection, le jury mis en place par le Conseil scientifique de l’Université d’Abomey-Calavi a écouté toutes les équipes de projet. Après, nous avons fait une compilation de différentes notes et cela nous a permis de sélectionner six projets aujourd’hui que nous laçons officiellement avec la communauté universitaire.
Qu’attendez-vous de ces projets ?
Nos attentes sont vraiment énormes parce que ces projets, c’est des thématiques qui ont un lien avec le programme national de la recherche. Ça prend corps avec les axes stratégiques de recherche au niveau de notre pays. Les quatre axes que nous avons financés, il y a un axe sur la sécurité alimentaire et les changements climatiques. Et notre axe sur l’énergie renouvelable. Nous avons financé également aussi des projets dans le domaine de la santé et de l’éducation physique sportive. Et nous avons financé enfin un projet dans le domaine de la culture et des sciences de la société. Donc ce que nous attendons des équipes, c’est le développement des innovations brevetables et également aussi la création de start-ups à travers la valorisation socio-économiques des différentes innovations qui vont sortir des différents travaux de recherche. Cela permettra de créer un véritable mécanisme de création d’emplois pour les jeunes qui seront recrutés.
Qui sont ceux qui participent à ce programme ?
Ceux qui participent, c’est-à-dire tous les chercheurs membres d’un laboratoire affilié à une école doctorale. Si vous n’êtes pas membre d’un laboratoire, vous ne pouvez pas participer. Le laboratoire doit être reconnu et certifié par le Conseil scientifique et ce sont ces chercheurs-là qui sont appelés à se mettre ensemble, à former des équipes pluridisciplinaires et ces équipes pluridisciplinaires doivent prendre en compte pratiquement presque tous les domaines de la science.
Quelles est la cagnotte qui a été mise à disposition ?
De façon globale, l’Université d’Abomey-Calavi a budgétisé 600 millions, à raison de 100 millions par projet pour une période de quatre ans. Donc ça veut dire que chaque année, chaque projet sera financé régulièrement sur la base de son PTA qui sera transmis au Conseil scientifique.
Il y a des doctorants qui sont impliqués dans ce programme ?
Par rapport aux doctorants, pour les trois phases passées, c’était des résultats attendus. Mais pour cette nouvelle phase, en termes d’innovation, les recherches doctorantes ne sont plus des résultats attendus. C’est beaucoup plus le développement des innovations qui constitue des résultats attendus dans le cadre de ce projet. Toutefois, les membres des équipes peuvent faire appel à des doctorants pour les accompagner dans ce processus.
Parmi combien de projets avez-vous sélectionné ces six projets ?
Au départ, y avait 26 notes conceptuelles qui étaient en compétition. 12 notes conceptuelles ont été retenues pour la rédaction des projets complets qui a finalement sélectionné les 6 dont vous parlez.
Propos recueillis par Alban TCHALLA
