
En déplacement à Parakou dans le cadre des échanges avec les citoyens, le Secrétaire général adjoint du gouvernement et Porte-parole de gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a souligné que les règles électorales en vigueur ne sont ni négociables ni optionnelles. « Les règles électorales, comme les lois, sont filles de leur temps. Elles s’imposent à tous, qu’on y adhère ou non », a-t-il affirmé. Concernant les débats autour du seuil électoral, Wilfried Houngbédji a déclaré que « même si la loi avait fixé le seuil à 10 % ou 5 %, certains trouveraient encore à redire. Le véritable problème, ce n’est pas le seuil, mais la volonté des partis qu’il faut questionner. » Il a invité les formations politiques à sortir des postures de victimisation et à se préparer sérieusement à aller à la rencontre des électeurs, plutôt que de se réfugier dans des querelles autour des règles du jeu. Pour lui, la loi n’interdit pas qu’il y ait mille partis, mais elle exige qu’il y ait des partis à ancrage national. Selon ses explications, la réforme du système partisan vise à instaurer des bases solides pour une meilleure représentativité et un fonctionnement plus cohérent de la démocratie béninoise. Wilfried Houngbédji a également profité de sa visite pour évoquer les progrès réalisés dans l’administration publique. Il a notamment cité l’exemple des concours de recrutement dans la fonction publique : « Avant, on attendait huit mois pour avoir le résultat d’un concours. Aujourd’hui, c’est à peine un mois, et pourtant le Chef de l’État a dit à la ministre que c’est encore trop long. Il a demandé : ramenez-moi ça à dix jours. », a-t-il informé. Interrogé sur les questions de sécurité et la position du Bénin face à la menace terroriste, le porte-parole a rappelé la posture professionnelle des forces armées béninoises : « L’armée béninoise est une armée conventionnelle, une armée républicaine, c’est pour ça que nous ne publions pas chaque semaine sur la toile le nombre de terroristes que nous avons éliminés. ». A propos des derniers propos du chef de la junte militaire au pouvoir au Niger, voici sa réaction : « Je ne veux pas parler de Tiani. Il dit des choses infondées pour tromper son peuple. Nous n’allons pas passer notre temps à lui répondre. »