
Dans le cadre de son programme DANXOMEXO, l’École Africaine de Danses, des Arts et de la Culture (EADAC-Tohwendo Mabu) a accueilli, le mercredi 06 août 2025, le cinéaste Claude BALOGOUN. Ce dernier a animé le panel sur le thème sur le « Rôle et avantage des archives vidéos de danse dans la formation et la transmission à la jeune génération ». Spécialiste en patrimoine et PDG de Gangan Production, le panéliste Claude BALOGOUN a insisté sur la nécessité de documenter et d’archiver les danses traditionnelles. « Une danse exécutée à Kandi il y a 50 ans n’est plus exactement la même aujourd’hui. L’archive permet de revenir à la source. », a expliqué Claude BALOGOUN. Riche de plusieurs années d’expérience dans la production et la conservation audiovisuelle du patrimoine culturel, il a souligné que les archives vidéos et sonores sont des outils indispensables à la transmission de la culture.

Contrairement à la mémoire humaine, ces supports garantissent l’authenticité et la pérennité des danses, chants et rites. « Les maîtres danseurs et chorégraphes ne suffisent plus. Ce sont des humains, ils peuvent oublier. La vidéo ne ment pas. », précise-t-il aux apprenants de l’école. Dans son intervention, le Directeur de l’École Africaine de Danses, des Arts et de la Culture (EADAC-Tohwendo Mabu), Roberto Sètounkpatin Ewassadja a affirmé qu’il est important de faire dialoguer les générations, afin que les enfants ne se contentent pas d’apprendre la culture à travers les gestes, mais qu’ils découvrent aussi ceux qui ont œuvré à sa sauvegarde. « Nos enfants grandiront peut-être en connaissant la culture, mais sans connaître les acteurs qui l’ont protégée jusqu’à aujourd’hui. », a dit Roberto Sètounkpatin Ewassadja. C’est dans cette perspective que l’école a initié des rencontres régulières avec des culturels de renom, afin de transmettre non seulement un savoir-faire, mais aussi une mémoire vivante. Pour les apprenants, cette rencontre a été particulièrement enrichissante. « Elles nous permettent d’apprendre les danses et de mieux connaître nos traditions. », s’est réjouie Nguie Brinda. Le panéliste a également salué la diversité des apprenants venus du Congo et la richesse des échanges interculturels qui ont nourri les débats.