Comment réagir quand votre partenaire s’oppose à vos envies ? C’est à cette interrogation que certains citoyens ont répondu dans ce numéro de votre Rubrique Societas. Découvrez plutôt leurs réactions !

AZOMBADE Baudelet, Enseignant d’Anglais
« Je n’hésiterai pas à lui trouver une remplaçante »
On parle d’un couple lorsque deux personnes s’acceptent entièrement de par leurs qualités ainsi que leurs défauts. Cependant, il arrive parfois des incompréhensions qui amènent le conjoint ou la conjointe à des fois mal agir. Au nombre de ces mésententes figure le refus de lit à son conjoint ou conjointe. Le sexe dans le couple est vital. Sans cela, le couple s’effondrera. C’est pourquoi si ma conjointe me refuse le lit, je n’hésiterai pas à lui trouver une remplaçante.

Angelo Madjè, militant pour l’environnement
« J’essaie de me retirer tout doucement »
« En ce qui concerne votre sujet, je pose de question. Qu’est-ce qui ne va pas ? Si elle ne veut pas tomber enceinte, je la comprends. J’essaie de me retirer tout doucement. Au contraire, j’essaie de réfléchir correctement si quelque chose ne va pas entre nous. Je ne vais tricher ailleurs ou faire quoi que ce soit au dehors. Car, c’est un engagement. Cependant, c’est un rejet. J’aurai mal, mais je garde mon mal en patience. Et si cela perdure, on va se séparer. Il y a un problème que nous les hommes, on ne voit pas souvent. La femme fait cela peut-être pour voir notre confiance ou quand tu fais une promesse non tenue. Là, je fais semblant de me calmer. C’est elle-même qui viendra »

HESSOU Romain, Journaliste
« Je le vis très mal si elle ne m’explique pas pourquoi »
« Houmnnn ! Je vais être honnête : si ma femme me refuse le lit sans m’expliquer clairement ce qui ne va pas, et que de mon côté je n’ai rien à me reprocher, je le vis très mal. On est marié, on vit sous le même toit, on a des obligations conjugales. Si elle est malade ou fatiguée, je comprends. Mais si c’est pour me punir parce que je suis rentré tard ou parce qu’on s’est disputé dans la journée, là non, ce n’est pas normal.
Moi, je suis de la vieille école, hein. Une fois, j’ai dormi dans le salon pendant trois jours. Une autre fois, je suis sorti de la maison, je suis resté dans un bar, et je suis rentré un peu saoul. Elle a cru que j’étais allé la tromper. Mais ensuite, elle a compris que ce genre de tension ne mène nulle part. Depuis, on discute et on règle les choses avant d’aller se coucher. Ça c’est très mal si ma femme me refuse le lit, surtout si elle ne m’explique pas pourquoi »

Fabrice ADODO, géomètre et agent à la CBT
« Quand son refus perdure, je vais voir ailleurs »
« Chaque fois que ma conjointe me refuse le lit, c’est qu’elle n’a pas envie. Alors je reporte ça sur un autre jour dans l’espoir qu’elle soit prête. C’est quand son refus persiste que je cherche à comprendre le pourquoi. Quand on en discute et que je ne la trouve pas convaincante, je la convoque chez ses parents. Et on trouve un terrain d’entente. Des fois quand son refus perdure, je vais voir ailleurs.»

Yannick CODJIA, graphiste
« Je la chéris, corrige ce qui est à corriger »
« En temps normal, ni l’homme, ni la femme, ne doit se refuser le lit. Étant donné qu’il s’agit d’un instant de plaisir. Mais, il arrive des fois que pour une raison ou pour une autre un des partenaires manque à l’appel. Et dans mon cas, quand ma partenaire me refuse le lit, j’essaie avant tout de comprendre le pourquoi. D’abord je me calme. Je réfléchis puis je réagis en lui parlant de mes sentiments et de mes besoins. Après, j’écoute attentivement ma partenaire afin de comprendre ses raisons, ses ressentis et besoins.
Suite à cela, si je vois qu’elle a besoin d’espace et de temps alors, je respecte. Et ensemble nous trouvons la solution. Parfois, j’improvise en la chérissant, en corrigeant ce qui est à corriger et elle cède. »

VIDJAN Godson, étudiant
« Je laisse le silence faire son œuvre »
«Quand ma compagne me refuse le lit, je n’y vois pas un affront. Pour moi, c’est un moment que j’accueille avec calme. Car, derrière ce geste, il y a parfois de la fatigue, du stress, ou simplement un besoin de solitude. Je respecte l’espace qu’elle demande, et je laisse le silence faire son œuvre. L’amour, à mes yeux, ce n’est pas de tout partager à chaque instant. Mais de savoir s’éloigner sans se perdre. Et souvent, ce sont ces petites distances qui, une fois traversées, rendent les retrouvailles plus sincères encore. Donc, je ne force pas.»

Léonidas AHOTONDJI, entrepreneur
« D’abord je l’amadoue, la chatouille avec des mots doux »
« Il faut la recherche d’équilibre entre mari et femme dans un foyer pour faire taire tout débat. Cet équilibre est basé sur un dialogue franc et compréhensible. Si ma conjointe me refuse le lit, cela ne doit pas faire une affaire de colère ni de mésentente ou encore de dispute. Ça ne doit pas être une affaire d’État où tout le monde sera informé. On dit souvent « sans action pas de réaction ». C’est forcément lié à une cause. Soit elle n’est pas d’humeur ou fatiguée suite aux tracas de sa journée. Soit elle est malade ou soucieuse. Il y a toujours une raison qui explique ce comportement. Et c’est vis- versa. Il en est de même pour l’homme.
Ma conjointe me refuse le lit, que faut-il faire ? Il faut d’abord l’amadouer, la chatouiller avec des mots doux. Je fais ceci pour chercher à savoir ce qui ne va pas afin que nous puissions trouver un terrain d’entente. Il ne faut pas faire de soupçons d’acte d’infidélité. Ne cherchez pas non plus à violenter ou à sortir pour aller se satisfaire sexuellement au dehors. Il ne faut rien qu’un dialogue pacifique dans une entente mutuelle pour sauvegarder la vie de mon foyer. »

Marc Aurèle CODJIA, Comptable
« J’échange calmement avec elle »
« Pour ma part, lorsque ma conjointe me refuse le lit, il est important de communiquer ouvertement et honnêtement pour comprendre les raisons sous-jacentes. C’est donc en cela, que j’arrive à communiquer calmement en abordant le sujet de manière calme et non conflictuelle puis essayer de comprendre son point de vue et ses sentiments. Ensuite, j’identifie les raisons, c’est-à-dire, je lui demande si tout va bien et si quelque chose me concernant la dérange. Il peut y avoir des problèmes de santé, de stress ou un défaut de communication qui influencent son comportement. Et enfin, je trouve des solutions ensemble avec elle. La communication ouverte et le respect mutuel sont les clés que j’utilise pour résoudre ces moments inattendus mais qui arrivent pour tester votre couple et renforcer votre relation. »

VINAWAMON Mirabelle, étudiante en médecine
« Je ne cherche pas à forcer les choses, mais je pose des questions claires »
« Le lit n’est pas seulement un lieu de repos ou d’intimité physique, c’est aussi un espace de complicité, de chaleur, de connexion. Refuser de le partager, c’est fort. Ça envoie un message, et je cherche à savoir lequel. Voilà pourquoi quand il y a un refus de mon conjoint, je ne cherche pas à forcer les choses, mais je pose des questions claires, avec douceur : « Je sens qu’il y a une distance entre nous. Est-ce que tu veux qu’on en parle ? Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a blessée ? »
Et puis on en parle s’il accepte d’en parler, même avec difficulté. C’est un premier pas. Je l’écoute, m’excuse si nécessaire. Parce qu’un couple, c’est deux personnes qui essaient, malgré les hauts et les bas. Mais si c’est un refus froid, répété, sans explication, ou accompagné d’un mépris, je me pose des questions plus sérieuses.
Je me demande si je suis encore respectée, encore aimée. Parce qu’une relation dans laquelle l’un se ferme complètement et rejette l’autre sans mot, c’est une relation qui souffre. Et on ne peut pas guérir seul. Je crois profondément que le dialogue est la clé. Mais si je fais l’effort d’ouvrir la porte, et que l’autre s’obstine à la garder fermée, alors je finirais par me retirer, non pas par vengeance, mais par dignité. Je mérite, comme tout le monde, de l’amour, du respect, de l’attention.»

AGBOZO Alexandre, Directeur au CEG HINVI
« La sollicitation de la belle-mère m’apaise »
« Quand le refus au lit intervient, la recherche des tenants et aboutissants à travers un tête-à-tête s’avère indispensable. La recherche de voies et moyens pour la résolution pacifique du problème occupe une place de choix. Les propositions de sorties, les invitations au restaurant, autour des verres pour des échanges francs sincères et directs, les achats et cadeaux de valeur en guise de pardon, de supplications ne sont pas négligeables. Au pire des cas, la sollicitation de la belle-mère facilite, m’apaise et me permet de reconquérir le cœur et le corps de ma dulcinée.

Orel da COSTA, Agro-environnementaliste
« Je comprends et accepte ce refus sans y voir une offense »
«D’un point de vue juridique, le mariage en République du Bénin repose sur des textes et lois qui encadrent les droits et devoirs des conjoints, notamment le devoir conjugal. Toutefois, il est important de rappeler que ce devoir ne peut être imposé de manière absolue. Il peut arriver que ma conjointe refuse un rapport intime pour diverses raisons : fatigue, problèmes de santé, stress ou simplement parce qu’elle n’en a pas envie. En tant qu’homme responsable et respectueux, je dois comprendre et accepter ce refus sans y voir une offense. Le consentement mutuel est fondamental dans toute relation conjugale saine. Le dialogue, la patience et l’écoute sont les meilleures voies pour renforcer la complicité dans le couple. Le respect de l’autre, dans toutes ses dimensions, est la base d’une vie de couple épanouie.»