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Soutenance à l’UAC : Amos Langanfin décroche son Doctorat en Droit Public

Amos Langanfin a soutenu, le samedi 11 octobre 2025, sa thèse de doctorat  sur « La dualité de procédure nationale et non nationale dans la commande publique au Bénin, au Sénégal et au Togo ». La soutenance a eu lieu au nouveau siège du Centre de Droit Administratif et de l’Administration Territoriale (CeDAT) de l’Université d’Abomey-Calavi.

Après cinq années de recherches, Amos Langanfin Avaligbé Glélè a soutenu sa thèse de doctorat en droit public. Ladite soutenance s’est déroulée, le Samedi 11 octobre 2025, dans les nouveaux locaux du Centre de Droit Administratif et de l’Administration Territoriale (CeDAT) de l’Université d’Abomey-Calavi inaugurés le même jour. Placée sous le thème « la dualité de procédure nationale et non nationale dans la commande publique au Bénin, au Sénégal et au Togo », cette séance a été l’occasion pour le nouveau Docteur de défendre ses travaux devant un jury composé de trois membres. Il s’agit de : Hygin F. Kakaï, Professeur agrégé (CAMES) de science politique, Président du jury ; Ibrahim David Salami, Professeur de droit administratif, Président de la Chambre administrative de la Cour Suprême, Directeur de Thèse et Cyrille Gougbedji, Professeur de droit public, 2è secrétaire général adjoint du gouvernement, Rapporteur. Les professeurs Yacouba Ouedraogo et Serge François Sobze quant à eux, (Rapporteurs) ont été reçus par visio conférence. Après l’ouverture officielle de la séance par le Président du Jury, le doctorant a présenté et défendre son travail au bout d’une quinzaine de minutes.

Le choix de ce sujet, selon l’impétrant, repose sur un constat, « une certaine dualité dans la procédure de la commande publique en ce qui concerne les bailleurs de fonds, techniques et financiers et nos procédures nationales. Ces impositions de procédure de la part des bailleurs qui ne permettent pas toujours une certaine efficacité dans la gestion de la commande publique. Voilà ce que nous avons défendu. Pour l’harmonisation des procédures, pour une certaine performance dans l’exécution des projets de développement dans les pays francophones en l’occurrence dans l’espace UEMOA plus particulièrement au Bénin, au Sénégal et au Togo ». Le déficit des ressources financières oblige les États africains à recourir aux institutions financières internationales telle que la Banque Mondiale. Ces États se soumettent aux facteurs et aux exigences de ces dernières créant ainsi une irrégularité, une dualité entre leur procédure et celle nationale.

L’intérêt du sujet

L’intérêt de cette étude menée par Amos Langanfin est scientifique, social, pédagogique et théologique. « Du point de vue scientifique, cette recherche se trouve au cœur et à l’image des procédures de passation de la commande, avec celles de bailleur de fonds. Sur le plan social, le sujet concourt à renforcer la performance de la commande publique dans l’espace UEMOA et dans précisément les États objet de la présente étude. Ces performances contribuent à la réalisation des objectifs de l’action publique dans ces États et à la satisfaction des besoins socio-économiques des populations », a fait savoir Amos Langanfin dans la présentation de sa thèse. Le jeune docteur de 39 ans, n’a pas laissé, cependant, inaperçues les obstacles qu’il a eu à affronter pendant ses recherches. « Ces travaux ont buté sur plusieurs difficultés majeures. La première, c’est le sujet lui-même. Situé au confluent de la science politique et du droit international, il n’a pas été aisé de le traiter en quoi sans inquiéter les fondements même de la science politique. De même, le droit de la commande publique aussi n’est pas simple. Il a un caractère similaire et présente une interdépendance avec d’autres disciplines. La deuxième difficulté est relative à l’approche globale utilisée dans cette étude », a-t-il souligné. Mais ces difficultés ne sont pas considérées comme des excuses. Le Docteur a même avoué dans la suite qu’elles n’expliquent en rien les manquements et lacunes liés à ces travaux. 

Un travail satisfaisant

Après la présentation du travail, les membres du jury ont, à tour de rôle, pris la parole pour faire des remarques et des suggestions afin d’améliorer et d’obtenir un document final de qualité. Appréciant les résultats présentés et les efforts fournis par le candidat, ils ont souligné l’intérêt capital de cette recherche pour la société africaine. Face aux questions des jury, l’impétrant n’a pas mordu la poussière. Il a essayé à sa manière de convaincre le jury qui l’ont d’ailleurs beaucoup félicité. Quant aux recommandations formulées pour améliorer la qualité de sa thèse, l’impétrant a pris bonne note et a promis s’en servir. Amos Langanfin s’est réjoui du résultat obtenu à l’issue de sa soutenance. Élevé au grade de Docteur, il a partagé sa joie avec sa famille bien évidemment après une cérémonie solennelle de porte de toge. Pour rappel, avant d’entreprendre ce parcours, Amos Langanfin Avaligbé Glélè a d’abord eu sa maîtrise en sciences juridiques en droit des affaires et carrière judiciaire. Il a fait un Master en marché public et partenariat public-privé en 2016 à l’Université d’Abomey-Calavi. Sa première inscription en thèse remonte en 2020. Depuis lors, il a conduit sa thèse sur le thème « La dualité de procédure nationale et non nationale dans la commande publique au Bénin, au Sénégal et au Togo » sous la direction du Professeur Ibrahim David Salami. S’agissant de ses activités scientifiques, Amos Langanfin a participé à plusieurs colloques notamment celui sur genre de l’égalité abstraite à l’égalité concrète organisé par l’Académie des sciences constitutionnelles administratives et politiques en juillet 2022 ; Le colloque international de Lomé sur le thème « le consensus des marchés publics dans l’espace UEMOA organisé par le centre de droit public de l’Université de Lomé en partenariat avec l’Autorité de régulation des marchés publics du Togo en novembre 2019, etc. 

Naurice Adagbe (Stag.) 

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