
Des vagues de tsunami ont touché les côtes des États-Unis, notamment en Californie et à Hawaii, dans la nuit de mardi à mercredi, à la suite d’un puissant séisme de magnitude 8,8 survenu dans la région de Kamtchatka, à l’extrême est de la Russie.
Selon le Service météorologique national (NWS) de San Francisco, les premières vagues ont atteint la côte californienne, dans la baie de San Francisco, à 1h12 du matin heure locale (08h12 GMT). D’autres zones, comme Arena Cove, ont également été touchées, et la houle se propage désormais le long du littoral ouest des États-Unis.
Plus à l’ouest, dans le Pacifique, les îles hawaïennes ont été frappées par des vagues de 1 à 1,2 mètre (soit jusqu’à 3,9 pieds) peu après 20h00 mardi soir (06h00 GMT mercredi), selon le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC). Bien que l’on ne signale pour l’instant aucun dégât majeur, le gouverneur d’Hawaii, Josh Green, a invité les habitants à la prudence. « Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire », a-t-il déclaré, précisant que les autorités attendaient plusieurs heures avant de déclarer la situation sous contrôle.
En prévision d’une éventuelle aggravation de la situation, l’aéroport de Maui a suspendu ses vols, et les ports commerciaux de l’État ont été fermés. Certaines zones côtières avaient reçu l’ordre d’évacuer dès mardi soir.
Le Centre américain d’alerte au tsunami avait prévenu que des vagues de 1 à 3 mètres pouvaient frapper les côtes hawaïennes. De son côté, le Centre national d’alerte au tsunami en Alaska a indiqué que des capteurs côtiers avaient détecté l’arrivée de vagues sur les îles Aléoutiennes et la péninsule d’Alaska.

Le séisme d’une magnitude exceptionnelle — l’un des plus puissants jamais enregistrés dans la région — a déjà provoqué d’importants dégâts en Russie. Des vagues de 4 mètres ont submergé certaines zones de Kamtchatka, forçant des milliers d’habitants à fuir. Des ordres d’évacuation ont également été donnés au Japon et dans plusieurs États insulaires du Pacifique.
Selon Dave Snider, coordinateur au Centre national d’alerte au tsunami, l’impact de ces vagues pourrait durer plusieurs heures, voire toute une journée : « La Terre a envoyé d’énormes ondulations sur l’océan. Elles vont osciller d’un bord à l’autre pendant un moment », a-t-il expliqué.
La vigilance reste donc de mise sur l’ensemble du Pacifique.